Montréal, le 14 août 2023 — Les Québécois expriment leur indignation face à l’annonce récente de l’ouverture par le gouvernement du Québec d’un bureau commercial en Israël, malgré les accusations crédibles selon lesquelles le gouvernement israélien impose un régime d’apartheid aux Palestiniens. La ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, Martine Biron, a annoncé le 3 août que le Québec ouvrirait un bureau à Tel-Aviv pour établir des relations commerciales avec Israël, et que ce bureau coûterait un demi-million de dollars la première année. L’organisme montréalais Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) demande instamment au gouvernement québécois de revenir sur sa décision d’ouvrir un bureau commercial, qui laisse entendre que la province est indifférente au bilan catastrophique d’Israël en matière de droits de la personne.
« Le Québec a choisi de récompenser le gouvernement d’extrême droite d’Israël par des accords commerciaux malgré le fait que les organisations internationales et israéliennes de défense des droits de l’homme ont accusé ce pays d’imposer des pratiques d’apartheid aux Palestiniens », a déclaré Thomas Woodley, président de CJPMO. CJPMO souligne que le gouvernement israélien de droite prend actuellement des mesures illégales importantes pour annexer de facto la terre palestinienne et détruire toute possibilité d’autodétermination palestinienne. « Si les dirigeants québécois croient au droit à l’autodétermination de tous les peuples, ils ne renforceraient pas leurs liens avec un État d’apartheid qui nie ce droit à d’autres », a ajouté M. Woodley.
L’annonce du Québec a été critiquée par le député Ruba Ghazal de Québec solidaire, qui a tweeté : « Ouvrir un bureau du Québec en Israël alors qu’il est dirigé par une coalition d’extrême droite combattue par la population est immoral. Et pas un mot du [ministre Biron] sur les Palestiniens. Je suis choqué ! Ce n’est pas digne du Québec. » CJPMO espère que d’autres députés s’élèveront contre cette annonce. La décision du Québec d’élargir les partenariats économiques et de recherche avec Israël est également en contradiction avec les demandes de la société civile palestinienne, qui a demandé à la communauté internationale d’imposer des boycotts, des désinvestissements et des sanctions à Israël comme forme de pression économique non-violente.
CJPMO note que le gouvernement israélien de coalition d’extrême droite est officiellement opposé à l’autodétermination palestinienne et qu’il est guidé par une déclaration de principes qui affirme que l’ensemble du territoire sous contrôle israélien appartient exclusivement au peuple juif. Le Premier ministre Netanyahu a récemment « promis d’écraser » les aspirations des Palestiniens à devenir un État, tandis que les principaux partenaires de la coalition considèrent les Palestiniens comme inférieurs et ont appelé à leur expulsion. Cette année, Israël a fait progresser les colonies illégales à un rythme record et a pris des mesures qui équivalent à l’annexion de la Cisjordanie occupée. Parallèlement, le traitement raciste des Palestiniens par Israël a été qualifié « d’apartheid » par les experts des Nations Unies, Amnesty International, Human Rights Watch, B’Tselem et les principaux groupes israéliens et palestiniens de défense des droits de la personne.
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Michael Bueckert, VP CJPMO
Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient
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Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
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