Par Anna Kalinowska (OnePeterFive) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Ron Lach/Pexels
En matière d’art vestimentaire, il existe deux écoles de pensée parmi les catholiques fervents. L’une prône la modestie comme objectif suprême, l’autre la normalité. Malheureusement, les deux écoles se trompent complètement.
Si l’École de la Modestie enseigne des leçons importantes sur la sauvegarde de la chasteté, elle n’atteint pas le succès artistique parce qu’elle ne reconnaît pas du tout l’art vestimentaire comme un art. Elle est comme le professeur de peinture qui ne va jamais au-delà de la leçon d’introduction sur les dangers de la térébenthine. Pour les élèves de cette école, l’habillement devient une sorte de science morale, pleine d’épreuves décisives où l’on mesure la largeur de deux doigts, où l’on agite les bras, où l’on se penche et où l’on pince les tissus. Ils n’apprennent rien de l’esthétique et croient réussir s’ils respectent au moins les directives du Vatican [1]. Mais Dostoïevski ne nous a-t-il pas fait vibrer en affirmant que la beauté sauverait le monde ? Quelle bêtise s’il avait dit que la simple modestie le ferait ! [2]
L’École de la Normalité s’est développée en partie en réaction à l’École de la Modestie et en partie comme une tentative délirante de dépouiller les Égyptiens. [3] Les disciples de cette école se considèrent supérieurs à leurs frères arriérés coincés dans les sacs de pommes de terre en calicot de la modestie. Ils portent des jeans moulants et se croient meilleurs évangélistes parce qu’ils sont « normaux » et « pertinents ». Les étudiants en normalité considèrent avec dédain la modestie comme un état d’esprit et, bien qu’ils prétendent promouvoir la beauté, ils en ont une vision tellement relativiste que leur tenue vestimentaire n’est jamais que de la paille dans le vent de l’esprit du temps. Il serait bon qu’ils tiennent compte d’un avertissement urgent de Dietrich von Hildebrand :
« L’esprit du temps du monde industrialisé est lui-même un mensonge. Il contredit le rythme vrai, authentique et valable de la vie humaine, un rythme qui est indissolublement lié à l’essence objective de la poésie de la vie humaine. Nous devons combattre ce zeitgeist et sauver l’homme de cette malédiction. » [4]
Source : Lire l'article complet par Campagne Québec-Vie
Source: Lire l'article complet de Campagne Québec-Vie