l’attitude des dirigeants américains est une impasse structurelle… quand un empire décline pour des raisons objectives (économiques, monétaires, démographiques, etc.) il est vain d’essayer de le rétablir. Les dirigeants américains n’ont plus de marge de manœuvre : ils sont condamnés à ralentir vainement un déclin inéluctable en employant des méthodes de plus en plus violentes, coûteuses, désespérées et inefficaces. Une page se tourne.
Le regain des «anciens empires» (Perse, Chine, Arabe, Russe, Turc, etc.) est une appellation fallacieuse. Les pays émergents ne sont pas les retardataires du passé mais les fruits de la modernité. Ils représentent l’avenir. Sans parler de ce qui se passe en Afrique, et qui est très intéressant (révolutions nationales, bien éloignées du bavardage tiersmondiste de jadis).
La crise va être sévère pour l’Occident. En effet, l’empire et la pompe monétaire ont un «effet multiplicateur». Quand l’empire croissait, l’effet multiplicateur poussait à la hausse. Quand l’empire décroit, l’effet multiplicateur va jouer à la baisse. Mais pour les forces productives occidentales, brimées depuis des décennies, la chute de la classe impériale est une opportunité de libération.
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