Les intellectuels et les militants africains ont un rôle à jouer dans la transformation de l’Afrique ! — STAMBOULI Mustapha

Les intellectuels et les militants africains ont un rôle à jouer dans la transformation de l’Afrique ! — STAMBOULI Mustapha

Il est largement reconnu que le colonialisme a eu des conséquences néfastes et profondes en Afrique, tant sur le plan économique que culturel. Le pillage des ressources naturelles et la dépossession culturelle sont effectivement parmi les séquelles laissées par le colonialisme.

L’Afrique est un continent très diversifié sur le plan culturel, avec ses 54 pays et plus d’un milliard d’habitants. Il est également le deuxième continent le plus peuplé après l’Asie. L’Afrique est immense, couvrant une superficie d’environ 30 millions de kilomètres carrés, ce qui représente près du quart des terres émergées de la planète. La richesse naturelle de l’Afrique est indéniable, avec ses réserves de minéraux, d’hydrocarbures, de terres agricoles fertiles et de biodiversité unique. Cependant, l’histoire coloniale de l’Afrique a laissé des cicatrices profondes et a contribué à l’exploitation économique du continent par l’Occident. Il est important de noter que ces problèmes du passé ont des implications complexes et que le développement de l’Afrique a du mal à se concrétiser. Il y a eu des tentatives pour promouvoir la croissance économique, la stabilité politique et le développement durable en Afrique mais elles sont restées sans suite et pour causes l’intrusion de l’Occident dans les affaires des pays et du continent en général.

L’émancipation de l’Afrique est un objectif majeur pour le développement durable et l’épanouissement de ce continent riche en ressources et en potentiel. Cela implique la promotion de l’autonomie économique, la consolidation de la démocratie, le respect des droits de l’homme et la lutte contre les inégalités.

Il est important de noter que les défis rencontrés par le continent africain sont complexes et multiples. Voici quelques-uns de ces obstacles :

1. La pauvreté et l’inégalité : de nombreux pays africains font face à des niveaux élevés de pauvreté et d’inégalité économique qui limitent le développement et l’émancipation.

2. Les conflits et l’instabilité politique : les conflits armés et l’instabilité politique peuvent entraver le progrès social et économique de l’Afrique.

3. Les problèmes de gouvernance : la corruption, la mauvaise gouvernance et l’inefficacité administrative peuvent freiner le développement et l’émancipation.

4. Les défis liés à l’éducation : Les problèmes d’accès à une éducation de qualité, ainsi que les taux de scolarisation et d’alphabétisation faibles, constituent des obstacles à l’émancipation.

5. Les problèmes de santé publique : Les épidémies, notamment le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies, peuvent avoir un impact significatif sur le développement humain et économique de l’Afrique.

Par ailleurs, Il est largement reconnu que le colonialisme a eu des conséquences néfastes et profondes en Afrique, tant sur le plan économique que culturel. Le pillage des ressources naturelles et la dépossession culturelle sont effectivement parmi les séquelles laissées par le colonialisme.

Parmi les séquelles laissées par les colonisateurs, on peut citer :

(i) dépendance économique : le colonialisme a laissé de nombreux pays africains dépendants des anciennes puissances coloniales pour leur économie, leurs ressources naturelles et leurs investissements étrangers.

(ii) frontières artificielles : les colonisateurs européens ont souvent dessiné des frontières arbitraires sur la carte africaine, créant des pays et des nations qui n’étaient pas nécessairement basés sur des lignes ethniques ou culturelles, ce qui a engendré des conflits intertribaux et des tensions politiques.

(iii) pillage de ressources naturelles : le colonialisme a entraîné une exploitation intensive des ressources naturelles de l’Afrique, comme l’uranium, l’or, le diamant, le pétrole, le caoutchouc, etc. Cette exploitation continue de nos jours et a souvent profité aux entreprises étrangères plutôt qu’aux populations locales.

(iv) déplacement de populations : le colonialisme a entraîné des déplacements forcés de populations africaines, notamment en raison de l’esclavage et de politiques de travail forcé. Ces déplacements ont eu un impact durable sur la structure sociale et culturelle des sociétés africaines.

(v) suppression des cultures locales : les cultures locales africaines ont été dévalorisées et supprimées par les colonisateurs, qui ont cherché à imposer leur propre culture, leur langue et leurs valeurs aux peuples africains.

(vi) instabilité politique : le colonialisme a laissé derrière lui des systèmes politiques souvent fragiles, avec des divisions ethniques et des structures de pouvoir qui ont continué de causer des tensions et des conflits.

(vii) pauvreté et sous-développement : malgré les ressources naturelles abondantes, de nombreux pays africains continuent de faire face à la pauvreté et au sous-développement en raison de l’héritage du colonialisme et des inégalités économiques persistantes.

(viii) maladies introduites : l’arrivée des colons européens a entraîné l’introduction de maladies étrangères en Afrique, entraînant des pandémies et des épidémies qui ont eu un impact dévastateur sur les populations locales.

Il est important de noter que les conséquences du colonialisme sont graves, complexes et variées, et que chaque pays africain a son propre héritage colonial et ses défis à surmonter. Les séquelles du colonialisme se font toujours sentir aujourd’hui, mais de nombreux pays africains travaillent, sans succès, à surmonter ces défis et à se forger un avenir meilleur.

La mondialisation, prolongement du colonialisme, a eu aussi un impact négatif sur l’Afrique, avec des conséquences plutôt catastrophiques. L’Afrique représente une part minuscule de la production mondiale (1%), les échanges de marchandises (4%) et 80% des exportations africaines sont des matières premières. Cela peut être attribué à plusieurs facteurs, tels que l’histoire coloniale, les défis structurels, les infrastructures limitées, l’accès inégal aux technologies et les politiques économiques dictées par les anciens colonisateurs et le système Bretton Woods qui ne cherchent pas l’émancipation réelle de l’Afrique. L’Occident a toujours favorisé l’exportation de l’Afrique vers les pays du Nord axée exclusivement sur les matières premières, ce qui crée une dépendance économique. Les ressources naturelles de l’Afrique (comme le pétrole, les minéraux, etc.) sont souvent exportées sans être transformées sur place, entraînant une faible valeur ajoutée et peu de diversification économique. Cela rend les pays africains vulnérables aux fluctuations des prix mondiaux des matières premières.

Certains militants africains soutiennent l’idée d’un «vrai Printemps africain» pour dénoncer et combattre ce qu’ils considèrent comme une forme d’impérialisme culturel continu de la part des anciennes puissances coloniales, ainsi que l’exploitation continue des richesses africaines au profit de ces puissances, plutôt que de bénéficier aux populations locales. Cette perspective soulève des questions importantes sur les relations actuelles entre l’Afrique et les anciennes puissances coloniales, ainsi que sur la souveraineté et le développement économique de l’Afrique.

Les pays africains ont le droit de se libérer de l’héritage de la colonisation et de développer leurs propres voies vers le progrès et le développement. Il est compréhensible que certains pays africains cherchent à renforcer leurs relations avec des pays tels que la Chine, la Russie et la Turquie afin de bénéficier des investissements et des partenariats qu’ils offrent.

Cependant, il est important que ces partenariats soient mutuellement bénéfiques et contribuent au développement durable. Les pays africains doivent veiller à maintenir une approche équilibrée en établissant des relations avec un large éventail de pays, afin de ne pas devenir dépendants d’une seule puissance étrangère. Une dépendance excessive envers une seule puissance étrangère présente effectivement certains risques potentiels pour les pays africains. Cela peut inclure une perte de souveraineté, où l’influence politique de la puissance étrangère pourrait influencer les décisions nationales selon ses propres intérêts. De plus, un déséquilibre commercial peut se produire si un pays africain dépend fortement d’un seul partenaire économique, ce qui peut limiter la diversification économique et créer une dépendance économique asymétrique. Enfin, une dépendance excessive peut également conduire à un endettement excessif, où les prêts accordés par la puissance étrangère peuvent créer une situation d’endettement insoutenable pour les pays africains. Cela pourrait potentiellement entraîner une perte de contrôle sur leurs ressources naturelles et une mainmise économique.

Il est donc essentiel pour les pays africains de diversifier leurs partenariats et de prendre des mesures pour garantir que les relations avec les puissances étrangères soient basées sur des termes équitables, respectant leur souveraineté et favorisant le développement durable et inclusif.

Les intellectuels et les militants africains ont un rôle crucial à jouer dans la décolonisation effective et l’émancipation réelle de l’Afrique. La décolonisation ne se limite pas à l’indépendance politique, mais englobe également la libération culturelle, économique et sociale. Les intellectuels peuvent contribuer en analysant les mécanismes et les conséquences de la colonisation, en critiquant les structures de pouvoir héritées du colonialisme et en proposant des alternatives pour un développement autonome et équitable. Leurs recherches et analyses peuvent fournir des orientations pour la décolonisation des esprits et la construction d’une identité africaine forte et respectée. Les militants, quant à eux, peuvent mobiliser la population, sensibiliser aux enjeux de décolonisation et lutter contre les injustices systémiques héritées de la colonisation. Ils peuvent s’engager dans des activités qui renforcent les communautés locales, promouvoir l’éducation et l’autonomisation des Africains, et combattent les discriminations basées sur la race, le genre ou autres. En travaillant ensemble, les intellectuels et les militants africains peuvent contribuer à bâtir un continent libéré de l’oppression coloniale, où les droits et la dignité de tous les individus sont respectés. Cela nécessite une collaboration collective et un engagement à long terme pour assurer une émancipation réelle et pérenne de l’Afrique.

Le changement des régimes corrompus à la solde de l’impérialisme international à travers des coups de force militaires ou politiques sont compréhensibles voire nécessaires pour lancer les chantiers de la transformation et la décolonisation effective et du progrès intégral.

Mustapha STAMBOULI

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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