L’acteur américain Jamie Foxx a été contraint de présenter ses excuses à la communauté juive après avoir publié un message jugé antisémite sur son compte Instagram.
Oscarisé en 2005 pour avoir incarné Ray Charles au cinéma, Eric Marlon Bishop alias Jamie Foxx semble s’être laissé envahir par une haine plurimillénaire en osant parler de ceux qui ont causé la mort du Christ. Jugez plutôt. Dans son post, l’impudent proclame : « Ils ont tué ce gars qui s’appelait Jésus… Qu’est-ce que vous croyez qu’ils vont vous faire ???! »
À qui peut bien faire référence ce pronom « ils » ? Ne serait-il pas la réponse à un autre pronom, interrogatif celui-là, mais tout aussi interdit : QUI ? Le sang des associations de lutte contre l’antisémitisme n’a fait qu’un tour. Les critiquent pleuvent, les accusations tombent… L’ONG Stop Antisemitism se demande, avec une ironie délicieuse, si Kanye West n’aurait pas « hacké le compte Instagram de Jamie Foxx ».
Sommé de s’expliquer sur le champ, celui qui partageait la vedette avec Leonardo DiCaprio dans Django Unchained en 2012 s’exécute et se confond en excuses :
« Je veux présenter mes excuses à la communauté juive et à tous ceux qui ont été offensés par ma publication. Je sais maintenant que les mots employés ont pu blesser et j’en suis désolé. Cela n’a jamais été mon intention. Pour clarifier les choses, j’ai été trahi par un faux ami et c’est tout ce que j’ai voulu dire par « ils », rien de plus. Je n’ai que de l’amour dans mon cœur pour tout le monde. J’aime et soutiens la communauté juive. Mes plus plates excuses à quiconque a été offensé. »
Dans la foulée, l’actrice Jennifer Aniston s’est empressée d’abhorrer publiquement l’antisémitisme après avoir étourdiment « aimé » le post incriminé. Ouf ! Fausse alerte. Au final, ce « ils » ne désignait donc que les « faux amis » qui trahissent ceux qui leur font confiance.
Nonobstant cette techouva réalisée dans les règles de l’art, il semble bien que la liste des pronoms interdits s’étoffe de jour en jour. Il faudra bientôt parler par onomatopées. Un langage bien flou sera toujours plus acceptable pour les associations victimaires que des idées trop claires.
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