Pourquoi l’Occident a-t-il accepté de se tourner vers le fascisme… une fois de plus ? — Matthew Ehret

Pourquoi l’Occident a-t-il accepté de se tourner vers le fascisme… une fois de plus ? — Matthew Ehret

Pendant la guerre froide et surtout après 1991, trop peu de gens se sont posé la question : De quel sang cette abondance et cette “liberté” sont-elles issues ?

Source Strategic Culture

Nous avons souvent entendu décrire la Seconde Guerre mondiale comme “la guerre qui devait mettre fin à toutes les guerres” .

De nombreux Occidentaux ont même été amenés à croire que l’idéologie du fascisme nazi était tout simplement si diabolique que rien de tel ne pourrait plus jamais se produire.

Le roman Impossible ici (It Can’t Happen Here) de Sinclair Lewis, paru en 1935, tentait d’avertir les Etasuniens que le plus grand danger qui avait fait le succès du fascisme ne résidait pas dans sa représentation caricaturale dans les médias, mais plutôt dans l’illusion psychologique collective qu’un tel système ne pourrait jamais voir le jour dans le pays épris de liberté qu’est l’Amérique.

Malheureusement, comme nous l’avons vu au cours des presque huit décennies qui ont suivi la victoire des alliés en 1945, le fascisme a en effet ressurgi dans une expression plus virulente que quiconque ne l’avait imaginé.

Alors que le système financier actuel se dirige vers un effondrement inévitable qui n’est pas totalement différent de la démolition contrôlée des bulles de l’économie de casino de 1929, des forces géopolitiques sont à nouveau mises en jeu et évoquent une fois de plus la possibilité très réelle d’une nouvelle guerre mondiale.

Au lieu de s’efforcer d’éviter une confrontation nucléaire désastreuse en tentant honnêtement d’accepter les voies diplomatiques offertes par les hommes d’État russes et chinois, on n’entend que le cliquetis des sabres antagonistes dans les salons pleins d’autosatisfaction de Davos et de l’OTAN.

Au lieu de voir des efforts pour remédier à l’anéantissement des formes viables d’énergie, de production alimentaire et de capacité industrielle nécessaires à la vie dans les nations occidentales, c’est la tendance inverse qui se manifeste au pas de charge. Dans presque toutes les nations prises dans la cage de l’OTAN, nous ne trouvons que des dirigeants fantoches dépourvus de toute substance et qui ne semblent pas disposés à inverser la crise de pénurie qu’ils ont eux-mêmes provoquée et qui menace de détruire d’innombrables vies.

Certains semblent même penser que cette ère de pénurie est une bonne chose.

Les unipolaires et les transhumanistes qui se glissent dans les couloirs du pouvoir ne cessent de proclamer que la crise actuelle est en fait une “opportunité” déguisée.

Changer les définitions : Quand le “suicide” est devenu une “opportunité”

Qu’il s’agisse de Mark Carney défendant cette crise civilisationnelle comme une merveilleuse occasion de sortir l’humanité de sa dépendance aux carburants bon marché à base d’hydrocarbures et d’embrasser un nouvel ordre d’énergie verte, ou qu’il s’agisse de la célébration inconfortable par Anthony Blinken du sabotage de Nordstream comme une “formidable opportunité” de libérer l’Europe du gaz russe bon marché, l’effet est toujours le même.

Ces élites détachées semblent toutes croire que le comportement collectif de l’Occident transatlantique peut enfin être transformé par cette crise malheureuse afin que nous apprenions à vivre avec moins, à ne rien posséder tout en étant heureux, à manger des insectes plutôt que de la viande “sale” et à réduire notre impact sur l’environnement en “passant au vert” . Le président français Emmanuel Macron a exprimé ce point de vue technocratique de la manière la plus froide en septembre lorsqu’il a proclamé que “l’ère de l’abondance est révolue” .

Au milieu de ce nouvel ethos émergeant sous couvert d’une “Grande Réinitialisation” , le gouvernement des EU s’est retrouvé à allouer des millions de dollars de fonds publics à l’exploration de techniques visant à bloquer la lumière du soleil atteignant la terre afin d’arrêter le réchauffement de la planète. Même la molécule de dioxyde de carbone, autrefois appréciée comme nourriture pour les plantes (au même titre que la lumière du soleil, elle aussi diabolisée), est devenue l’ennemi n° 1, destiné à être bannie du royaume humain dans une ère post-réinitialisation.

C’est ce même gouvernement épris de liberté qui a déversé des milliers de milliards de dollars pour renflouer des banques zombies et déverser des armes de destruction massive sur des nations autrefois viables comme l’Irak, la Libye, la Syrie, le Yémen et l’Ukraine au cours des dernières années, tout en ne dépensant pratiquement rien pour reconstruire les infrastructures et les industries vitales dont les citoyens ont désespérément besoin pour leur survie de base.

Dans les pays de l’OTAN, les lois sur l’euthanasie sont étendues bien au-delà des limites de la raison pour inclure les dépressifs et les “mineurs matures” qui veulent une pilule financée par le contribuable afin de se suicider. Les drogues psychotropes sont vantées par les propagandistes du gouvernement comme des formes de libération à décriminaliser, tandis que les financiers de la City de Londres et de Wall Street qui blanchissent ces drogues sur des comptes off-shore restent impunis.

Même des magazines scientifiques comme Live Science publient des articles de propagande qui justifient la notion absurde selon laquelle une “petite guerre nucléaire” pourrait en fait être bénéfique pour l’environnement en inversant le réchauffement climatique dont les modèles informatiques du GIEC nous disent qu’il s’est produit, malgré toutes les preuves empiriques du contraire.

Si tous les éléments décrits ci-dessus sont des symptômes, l’essence particulière de l’expression moderne du fascisme a été difficile à identifier pour de nombreuses raisons.

La plus importante de ces raisons réside peut-être dans le fait que l’esprit de toute personne trop bien adaptée au monde universitaire moderne est paralysé de par sa conception. Cela semble dur, mais c’est souvent le cas.

Éduqués à la stupidité

Alors que l’éducation était autrefois fondée sur l’encouragement des étudiants à faire des découvertes et à apprendre à penser par eux-mêmes pour devenir à la fois de bons travailleurs et de bons citoyens, les normes éducatives d’aujourd’hui ont sombré dans des profondeurs de médiocrité que la génération de nos grands-parents n’aurait pas crues possibles.

Au lieu de reproduire les découvertes d’idées vraies, les étudiants qui passent par les établissements d’enseignement supérieur modernes apprennent plutôt à mémoriser les formules nécessaires pour réussir les examens sans comprendre comment ou pourquoi ces formules sont vraies. Dans tous les programmes STEM, les étudiants orientés vers la science apprennent à répéter des croyances communément admises, promues par des consensus d’experts qui contrôlent les revues à comité de lecture, plutôt que d’utiliser leurs propres pouvoirs souverains de raisonnement.

Le brillant agronome Allan Savory, qui a réalisé des miracles en terraformant des régions désertiques de la terre grâce à des pratiques holistiques élémentaires, a décrit la fraude du lavage de cerveau moderne par l’évaluation par les pairs dans cette courte vidéo

3 août 2023

»» https://lesakerfrancophone.fr/pourquoi-loccident-a-t-il-accepte-de-se-…

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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