Prise de position : Le Capital a besoin des émeutes !

Prise de position : Le Capital a besoin des émeutes !

Les braises se refroidissent. Les plateaux télés déblatent d’autres sujets. Le moment d’effroi passé, le brave Français retourne au boulot pour payer la reconstruction : il pourra finalement se rendre au restaurant du camping tout en râlant qu’il n’arrive pas à boucler la fin du mois à cause de la guerre en Ukraine…

La République est sauve, et ses valeurs avec. Elle remercie la police, les rencontres interministérielles, le calme des Français et les dealers des cités qui ont sifflé la fin de la récré et fait comprendre aux « petits frères » que les émeutes ce n’est pas toujours bon pour le trafic de stupéfiants. Tout revient à la normalité. Jusqu’à la prochaine émeute. Jusqu’au prochain spectacle. Jusqu’au prochain effroi bourgeois.

Nous, nous devons tirer quelques conclusions de ces événements :

– Les émeutes sont le produit de la tenaille capitaliste contre les classes populaires. Elles allient une fois de plus la racaille d’en bas, composée en très grande majorité d’enfants de l’immigration, et celle d’en haut, composée des élites de droite et de gauche. La droite pourra continuer de prétendre se positionner comme garante de la loi et de son respect, tandis que la gauche pourra poursuivre sa narration antiraciste et victimaire.

– Le lumpenprolétariat (la racaille d’en bas) et la bourgeoisie (la racaille d’en haut) sont d’éternels alliés dans la mesure où les uns soutiennent les autres, se renforçant réciproquement pour entretenir les cycles du capitalisme.

– Le Capital a besoin des émeutes, donc l’Etat organise d’une manière plus ou moins directe un état de chaos social permanent. Les vagues migratoires, voulues et structurées par le Capital, ont l’objectif d’entretenir le clivage racistes/antiracistes, pro-migrants/anti-migrants afin de détourner l’attention. Aujourd’hui, l’antiracisme est devenu le meilleur garant du Capital : les grandes marques et entreprises ne perdent jamais l’occasion d’afficher leur soutient à des mouvements tels que BLM et vanter leur adhésion à l’idéologie des minorités.

L’Etat s’en sort davantage renforcé. L’agitation ambiante lui a permis d’étendre son totalitarisme en continuant de brouiller la frontière entre la sphère privée, normalement hors de son contrôle, et la sphère publique. La nouvelle loi qui permet d’allumer à distance le microphone des portables à l’insu de son propriétaire en est un exemple éloquent.

– La police est une fois de plus non pas la garante de l’ordre et de la protection des citoyens mais de l’Etat. Beaucoup de flics le savent, d’où les vagues de démissions. Ceux qui restent sont les plus dangereux.

– Les émeutes sont utiles à l’Etat, car non seulement il se renforce mais en outre il s’autolégitime, se faisant passer pour rempart contre le chaos. Effrayé, le bourgeois cherchera encore plus de protection et de réconfort en échange de son vote et de sa servitude.

Notre constat est sans appel : la désintégration sociale entrepris par le capital en France prépare une guerre de “tous contre tous ». L’implosion du corps national en de multiples communautés antagonistes est à l’oeuvre.

Prenons-en acte une fois pour toutes ! Qui l’a voulue ? Qui l’a organisée ? Qui l’alimente ? Pour quel motif ? Luttons en s’attaquant directement à la racine ! Contre la guerre ethniciste horizontale, lutte de classe verticale ! – Les émeutes ont montré une fois de plus l’importance des liens de solidarité : famille, amis, militants, etc… L’Etat promeut des discours qui attaquent ces liens structurants afin de les remplacer. Le chaos organisé par l’Etat ne pourra être contré que grâce à la vitalité des communautés organiques et organisées !

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À propos de l'auteur Rébellion

Rébellion est un bimestriel de diffusion d’idées politiques et métapolitiques d’orientation socialiste révolutionnaire.Fondée en 2002, la revue Rébellion est la voix d’une alternative au système. Essentiellement axée sur les sujets de fond, la revue est un espace de débats et d’échanges pour les véritables opposants et dissidents. Elle ouvre ses colonnes à des personnalités marquantes du monde des idées comme Alain de Benoist, David L’Epée, Charles Robin, Pierre de Brague, Thibault Isabel, Lucien Cerise … Rébellion se veut également un espace « contre-culturel » au sens large (arts, littérature, musique, graphisme).

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