En Catalogne, le 15 juillet dernier, la branche barcelonaise de la CNT (la Confédération nationale du travail, une célèbre organisation anarcho-syndicaliste) s’est associé au groupe « Feministes de Catalunya » (« Féministes de Catalogne ») pour dénoncer les effets humains et sociaux délétères du mouvement trans lors d’une conférence.
Il est heureux que certains, et surtout certaines, à gauche, ne cèdent pas à l’intimidation, au climat de censure et de tabou, de ferveur quasi-religieuse qui entoure le phénomène trans.
Les féministes catalanes ont enquêté sur l’évolution du nombre de personnes traitées par le service hospitalier catalan « d’identité de genre », entre 2012 et 2021. Le rapport qu’elles ont produit fait état d’une « augmentation exponentielle de plus de 7000% en dix ans », sachant que « les cas de 2021 représentant 25 % du nombre total de cas depuis 2012 ». Par ailleurs (quelques extraits traduits dudit rapport) :
- De 2012 à 2021, l’âge moyen de consultation a baissé de 12 ans, passant de 35 à 23 ans.
- Les orientations vers le Servei Transit (service d’« identité de genre ») concernent de plus en plus de femmes et de mineurs, avec un profil d’âge différencié entre les femmes et les hommes qui révèle des situations très différentes :
- Parmi les enfants de 0 à 9 ans, les garçons prédominent (60,6% de garçons contre 39–4% de filles).
- Dans les groupes d’âge entre 10 et 25 ans, les filles prédominent (65,1% de filles contre 34–9% de garçons).
- Chez les adultes de plus de 25 ans, les hommes prédominent (60,6% d’hommes contre 39,4% de femmes). Les hommes représentent plus de 70 % des cas chez les plus de 30 ans.
- Il y a eu un changement rapide dans le schéma démographique des orientations vers la dysphorie de genre : d’hommes à femmes et d’adultes à mineur·es. La plupart des cas d’enfants mineurs sont des filles et la plupart des cas d’adultes sont des hommes.
- L’augmentation est alarmante chez les préadolescentes et les adolescentes : environ 70 % des cas dans les groupes d’âge 10–14 ans et 15–18 ans sont des filles. Bien que l’augmentation soit également alarmante dans le cas des garçons, entre 2015 et 2021, le nombre annuel d’orientations vers le Servei Transit de filles âgées de 10 à 14 ans a augmenté de 5700%. Cette augmentation est bien plus importante que les 4400% qui ont déclenché la première alarme au Royaume-Uni en 2018.
- Le pourcentage de cas où le sexe de la personne n’est pas enregistré augmente de manière tout aussi alarmante, atteignant plus de 10% dans ces mêmes groupes d’âge. Les tendances observées et la triangulation avec des données provenant d’autres sources partielles permettent de déduire que les cas pour lesquels le sexe n’est pas enregistré sont principalement des filles.
- La plupart des cas se voient prescrire une thérapie hormonale quel que soit l’âge. Malgré plusieurs demandes adressées au ministère de la Santé, les données ventilées par traitement, âge et sexe n’ont jamais été fournies. Cependant, dans un rapport de 2016, Servei Transit a reconnu que dans 87% des cas, la prescription d’hormones se fait lors de la première visite, ce qui est confirmé par d’autres sources médicales.
- En outre, nous avons des raisons de croire que nos estimations sont plutôt conservatrices : l’impact réel du modèle affirmatif pourrait être bien pire. Par exemple, nous n’avons pas eu accès à des données sur les prestataires de soins de santé primaires ou sur les pédiatres qui prescrivent de plus en plus de bloqueurs de puberté et d’hormones dans les services de soins de santé primaires, et nous n’avons pas été en mesure de les inclure.
Enfin, les féministes catalanes notent :
« De plus en plus d’enfants rejettent leur corps sexué. Plus particulièrement, de plus en plus d’adolescentes ne veulent pas devenir des femmes. Nous devons déterminer les raisons de ce phénomène, même si la “loi trans” récemment adoptée interdit de les rechercher. L’essor de la “dysphorie de genre” est certainement lié à une réalité sociale de plus en plus hostile aux filles, qui sont la cible d’une violence sexuelle croissante, cependant que leurs pairs masculins la nient de plus en plus.
Loin de résoudre les causes de leur mal-être, la “thérapie affirmative” détruit irréversiblement leur santé sans bénéfice avéré, et les condamnent à une dépendance médicale à vie, pour le seul bénéfice de l’industrie pharmaceutique. Il est essentiel que des enquêtes indépendantes soient effectuées sur les unités d’identité de genre et que le modèle affirmatif soit abandonné. Il ne s’agit pas d’un crime de haine, mais plutôt d’une obligation scientifique, politique et sociale. »
Pour lire leur rapport en entier (en espagnol, mais un résumé en anglais est proposé) :
RAPPEL : si vous voulez en savoir plus sur ce scandale sanitaire, humain et social en cours, vous pouvez vous procurer le livre « Né(e)s dans la mauvaise société » que nous venons de publier :
Nicolas Casaux
Source: Lire l'article complet de Le Partage