Captivité, torture, noyade : Ces habitants de Marioupol racontent leur calvaire avant la libération

Captivité, torture, noyade : Ces habitants de Marioupol racontent leur calvaire avant la libération
  1. Campagne de dons Mai-Juin 2023

    Chers amis lecteurs. Réseau International continue à avoir besoin de vous pour accompagner les changements révolutionnaires qui se déroulent actuellement dans le monde. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous fournir un point de vue large et multipolaire sur les évènements mondiaux, pour un travail de réflexion et de réinformation de qualité.

    Total de dons 3 464,00 € sur un objectif de 25 000,00 €

par Sputnik Afrique

Il y a un an, le 20 mai 2022 le bataillon nationaliste Azov a rendu ses armes à Marioupol. Deux habitants de la ville désormais russe racontent pour Sputnik leur captivité dans les geôles ukrainiennes alors qu’ils luttaient contre le régime oppresseur de Kiev depuis 2014.

Les plaies se referment lentement à Marioupol, un an après la libération de la ville. Le 20 mai dernier, les dernières unités du bataillon nationaliste Azov capitulaient en effet devant l’avancée des forces russes. Un jour de joie et de soulagement pour les résistants locaux, comme Olga Seletskaya et Viktor, qui ont dû endurer les horreurs des geôles ukrainiennes, comme ils le racontent à Sputnik.

Les deux habitants de Marioupol s’étaient engagés dans la milice de Donetsk, après le référendum de mai 2014 pour l’indépendance des Républiques populaires du Donbass. Face à la répression de Kiev, les deux résistants ont mené des actions clandestines pour aider à libérer la région. Mais Olga s’est fait arrêter par le bataillon Azov au cours d’une opération.

« Ils ont d’abord fait un simulacre d’exécution, puis ils m’ont emmenée à l’aéroport de Marioupol. C’est là que j’ai vu les sous-sols du Service de sécurité ukrainien (SBU), ce qu’ils font là-bas. C’était horrible », explique-t-elle.

Surnommée « La Bibliothèque », la prison secrète de l’aéroport de Marioupol et en effet tristement célèbre. C’est là que sont torturés les sympathisants aux idées pro-russes, surnommés « les livres » par les geôliers. Comme d’autres prisonniers, Olga est enfermée dans un réfrigérateur des anciens restaurants de l’aéroport.

Olga Seletskaya

Puis elle est interrogée via diverses techniques des tortures. On tente de l’étouffer avec un sac en plastique ou de la noyer pour qu’elle livrer des informations.

« J’ai été emmené pour un interrogatoire avec un sac en plastique noir sur la tête […] Quand je refusais de répondre, ils commençaient à m’étouffer avec ce sac, coupant toute arrivée d’air […] Après, ils m’ont traîné vers un grand récipient en métal et m’ont maintenu de force la tête sous l’eau, j’ai commencé à m’étouffer. Deux personnes me retenaient. Quand j’ai repris conscience, j’étais de retour dans le congélateur, allongé sur le sol, mes vêtements, mes cheveux mouillés. Il n’y avait pas de sac sur la tête, mais mes mains étaient toujours enchaînées avec des menottes en métal », explique-t-elle.

L’habitante de Marioupol explique avoir vu plus d’une trentaine de personnes enfermées dans les sous-sols de l’aéroport, portant le même type de sac plastique sur la tête, le corps couvert « de traces de coups, de tortures, de contusions ». Lors d’un nouvel interrogatoire, elle est rouée de coups jusqu’à ce que ses côtes se brisent.

« Ils m’ont appelé pour un autre interrogatoire. Je me suis assise devant l’enquêteur, alors qu’il écrivait sur son ordinateur portable. Deux autres hommes étaient assis près de la fenêtre. Cagoules, T-shirts, jeans, visages étaient masqués. Quand j’ai refusé de répondre aux questions, l’un d’eux s’est levé d’un bond et m’a fait tomber de la chaise. Ils ont commencé à me donner des coups de pieds. J’ai ressenti une douleur lancinante dans ma cage thoracique. La souffrance était terrible. C’est comme ça qu’ils m’ont cassé les côtes », a déclaré Olga Seletskaya.

Olga Seletskaya passera finalement 120 jours en captivité, avant d’être libérée dans un échange de prisonniers.

Viktor, capturé deux fois, jamais brisé

Viktor a lui aussi été arrêté par le bataillon nationaliste Azov, à deux reprises. La première fois en juin 2014, il a lui aussi été torturé au terrible aéroport de Marioupol, avant d’être laissé pour mort dans une fosse.

« Je ne sais pas combien de temps je suis resté allongé dans cette fosse, où il y avait déjà d’autres cadavres. Au bout d’un certain temps, j’ai eu les yeux bandés, des gens sont venus et ont dit : +Regardez, celui-là est tenace+ Ils m’ont fait sortir, m’ont jeté dans un véhicule et m’ont conduit au centre de détention provisoire de Zaporijia », explique-t-il.

Signes de passages à tabac et de torture subis par Viktor, un militaire des forces de la République populaire de Donetsk (RPD), lorsqu’il était prisonnier.

Finalement échangé, Viktor n’hésite pas à retourner au combat contre les forces de Kiev. Il est capturé une deuxième, cette fois-ci dans le cadre du conflit, en mars 2022. Chargé de sécuriser un canon automoteur prés de Marioupol, il tombe dans une embuscade. Il est cette fois conduit à l’usine métallurgique locale d’Ilyich, pour y être torturé.

« Je leur ai dit de ne pas compter sur moi. Un gars a paniqué, a sorti un couteau à baïonnette et a commencé à me frapper. Le premier coup a atterri dans ma clavicule droite, le suivant sur l’avant du cou… Je me suis penché, les coups ont plu sur mon dos, sur mon omoplate droite, ma colonne vertébrale, puis deux coups sur le cou et trois sur la tête. Je suis finalement tombé. J’ai saigné abondamment. Il a dû penser que j’étais mort », relate-t-il.

Blessures de Viktor aprés son passage à tabac

Après son passage à tabac, Viktor a finalement décidé de feindre la mort. Des hommes de main ont fini par le traîner dans la rue et l’ont abandonné derrière une chaufferie. Tout juste vivant, il est parvenu à rallier un groupe de soldats de la RPD qui balayaient la zone. Il a ainsi pu être emmené à l’hôpital Kalinin de Donetsk.

source : Sputnik Afrique
Adblock test (Why?)

Source : Lire l'article complet par Réseau International

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You