par Mendelssohn Moses
Le major Scott Ritter, inspecteur des armements, au CV long comme le bras, est actuellement en tournée pour promouvoir son dernier livre « Disarmament in the Time of Perestroika. »
Depuis février 2022, le Major est devenu une célébrité mondiale, créant son propre site Web et donnant des interviews par dizaines à la presse non-conforme de plusieurs pays, qui attirent des centaines de milliers de vues et de lecteurs dans la presse audiovisuelle ou écrite.
Or, depuis quelques jours nous retrouvons le major en Russies’adressant dans des salles à guichet fermé à différents auditoires auxquels il présente son livre et ses analyses sur le conflit actuel entre la Russie et l’OTAN.
Seul hic, le major est ex-officier, citoyen américain, tandis que son pays est de facto en guerre contre la Russie.
Pourquoi diable un citoyen US, militaire de surcroît, fait-il ce genre d’escapade qui à tout autre moment de l’histoire, aurait relevé d’un séjour à titre personnel ?
Personnellement, je ne puis que me l’expliquer par des failles psychologiques chez le major, une immaturité à peine dissimulée en interview sous des explosions soudaines de rage, d’auto-justification, d’obscénités etc. – nonobstant ses capacités intellectuelles hors-norme.
Je répète : le major est citoyen américain, et son pays est de facto en guerre contre la Russie.
Tandis que le fauteur de guerre n’est pas la Russie, mais les USA.
La place du major est donc aux USA, pour changer son pays et non à l’étranger pour prêcher aux convertis.
Contrairement au citoyen US lambda, le citoyen russe est très au fait de tout ce que dit et sera susceptible de dire le major, car il suit les chaînes occidentales – qui ne sont pas bloquées – et n’y apprendra donc pas grand’chose sauf s’il souhaite assouvir sa curiosité en le rencontrant « en vrai ».
Je répète : la place du major Ritter est aux USA. C’est le citoyen US qui a besoin de ses éclaircissements. Sa présence en Russie ne fait que jeter des doutes auprès de malveillants et d’ignorants sur ses allégeances, ses motivations voire sur ses intérêts.
Comme ne cesse de l’asséner le colonel Douglas MacGregor, le haut commandement des forces armées US est constitué en grande partie de politicards ambitieux prêts à mentir et à mettre leur peuple en danger.
Le peuple US a soif de vérité. Vérité commence avec le mot Objectivité.
Un bel exemple d’objectivité est le Colonel suisse Jacques Baud, que tout disposait à être pro- Ukrainien » et surtout pro-OTAN. Toutefois, son expérience du terrain, l’étude des forces en présence et des facteurs stratégiques, l’a amené à casser radicalement avec le moule OTAN dont il dénonce désormais la politique va-t-en-guerre.
Ce n’est pas maintenant qu’on verra le Col. Baud en Russie à promouvoir ses deux livres sur le conflit actuel. Non pas que le colonel « n’aime pas » la Russie – mais qu’il sait que sa place est ici, à intervenir au sein d’une population en Europe occidentale carrément désinformée, et ce en dépit des menaces qui pleuvent sur lui et de l’opprobre officiel.
On pourrait dire la même chose du colonel Eric Dénecé, du colonel MacGregor qui se révèle en grand homme d’état, des ex-officiers du renseignement britannique Brian Gerrish et Alex Thomson, de l’ex-ministre des Affaires étrangères Prof. Dr. Karin Kneissl, ou encore de l’ex-officier de renseignement US Larry Johnson. On pense à d’autres noms, de Français par exemple … et que l’on ne risque pas de voir en Russie à l’heure actuelle pour les mêmes motifs.
Certains sont peut-être « russophiles », d’autres indifférents, mais ils tous ont su mettre de côté l’émotion personnelle, les déceptions, l’affection ou le désamour, dans le service de la cause du peuple.
En tant qu’officiers ou figures publiques « non-conformes » de tout premier plan et dont dépend la vie et l’avenir de dizaines de millions de personnes, ils ne peuvent se permettre un écart tel que celui que se permet le major Ritter.
Soulignons que ce que nous disons ci-dessus ne concerne nullement un Emmanuel Leroy, un Col. Moreau etc. – ces gens qui vivent ou séjournent en Russie depuis des années, y ont de la famille et peuvent en toute honneur prendre partie pour leur patrie d’adoption ou de cœur. Ou des personnes telles Pierre de Gaulle, sans contraintes militaires ou d’état et donc libres de décider de leurs mouvements.
Mendelssohn Moses
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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