Quand un poulet devient un coq de combat

Quand un poulet devient un coq de combat

Par WD

La violence policière actuelle émeut le grand public. Le matraque tous azimuts proféré par les forces de l’ordre semble être une montée de fièvre de l’exécutif. Tous les dingos des forces de répression, ressemblant de plus en plus à RoboCop, frappent sans discernement, sans temporisation, sans humanisme les braves gens qui usent de leur droit de manifester. L’agressivité policière présente est telle que le préfet Lallement passe pour un doux poète.

Si d’un côté il y a une grande vague de défection parmi les gendarmes et les policiers, il reste de l’autre les adeptes du combat de rue, ceux qui aiment se défouler à force inégale sur la foule revendicatrice, mais pacifique. Il ne faut pas se leurrer, la bastonnade générale n’est pas le fruit zélé de certains Black Blocs reconvertis au sein de la Brav-M, elle est bien commanditée par le ministère.

Il serait très intéressant de savoir qui sont ces frappadingues sans identification qui se dissimulent le visage comme tout malfaiteur sur le point de commettre une forfaiture. Quelle est leur sociologie ? Quel est leur niveau intellectuel ? Quelle est leur appréhension lucide de leur rôle dans la société ?Leur degré d’empathie est très faible, c’est certain. Sont-ils conscients de ne servir que les intérêts d’un exécutif politique qui méprise le peuple ?

Ces forces de répression ont reçu du matériel militaire, ce qui est disproportionné par rapport aux réelles forces de contestation qui hantent les rues Françaises depuis 6 ans. Oui, 6 longues années où rien n’a été d’obtenu, rien de concédé. Les Macronistes savent ce qu’ils font. Bien conscients que leur rôle de destruction de notre pays ne passe plus inaperçu, que la résignation populaire se transmute en vaste colère, ils tentent par un excès de violence de faire fuir la rue. Ils réintroduisent la terreur, arme de leurs ancêtres philosophiques. Les habitudes ne se perdent pas facilement surtout pour maintenir son pouvoir.

Les étrangers voient ce bouillon d’agressions étatiques d’un très mauvais œil. La France est sous l’observation étrangère qui s’indigne, souvent s’offusque. Si les Français sont dépourvus de mémoire comme le signifiait un certain Maréchal, les Allemands notamment se rappellent que la République Française est le fruit de la répression, de la terreur, du génocide pas que Vendéen. Sous la révolution, la première finalement dite de couleur, les sanguinaires ont guillotiné une masse populaire significative. 80 % des martyrs de la révolution étaient de simples citoyens, 13 % des religieux et 7 % des aristocrates. Ils n’ont pas oublié que les ténors antiroyalistes comme Fouché ou Bonaparte ont mitraillé les foules, ensanglanté les villes, terrorisé le pays. Ils s’en rappellent parce qu’ils ont subit les mêmes affres Napoléoniennes dans leur contrées.

Compte tenu des événements actuels, de la montée en puissance de la violence, de l’impunité du bras armé de l’état, il semble que nous nous dirigeons vers un scénario similaire. Il sera peut-être moins sanguinolent, mais il sera aussi répressif, aussi dictatorial. Nous aurons peut-être droit au retour des Dragonnades, de l’éradication des Bonnets rouges, de la chasse aux sorcières. La forme numérique du livret ouvrier est déjà en place. Tout comme à l’abolition des corporations de l’époque, nous avons droit au démantèlement des droits sociaux. La très haute et restreinte bourgeoisie a repris le contrôle de notre pays. Elle détruit tout ce qui ne lui sied guère.

En attendant l’acte tyrannique final, les Macronistes veulent faire déserter la rue par la violence. Les opposants doivent avoir peur de se rassembler pour exhiber leurs revendications, montrer leur colère. Les Macronistes instillent la peur partout, à tous les niveaux. Leur ardeur despotique n’est pas que dans le champ public, elle est dans le moindre recoin sociétal.

Il faut bien comprendre qu’à chaque préjudice que subit nos dirigeants, type coupure de courant ciblée, manifestation spontanée dans les lieux où se trouvent, altercation verbale directe, il y aura une réponse plus agressive de leur part. Ce ne sera pas par coups de casserole qu’ils répondront, mais par coups de matraque et d’embastillement. Certains sont déjà au trou. Comme ni la colère populaire, ni la volonté Macroniste ne reculeront, il est évidant que la confrontation montera en puissance, la violence à la clef. Ni l’un ni l’autre ne peuvent reculer. Le faire serait accepter son esclavage pour l’un, perdre son pouvoir pour l’autre. L’issue est la défaite radicale d’une des deux parties. Elle fera très mal au vaincu. Les deux antagonistes sont donc acculés. C’est vaincre ou mourir. Tel est l’enjeu.

Est-ce que nos coqs de combat réaliseront un jour qu’ils n’œuvrent que pour l’oligarchie locale qui a un dessein plus grandiose derrière ? Sont-ils conscients qu’ils ne sont que des Kapos donc des mecs imbriqués eux aussi dans le système carcéral de grande échelle ? Ils sont eux aussi privés de liberté et d’autonomie. Les petits avantages que les oligarques leur octroient ne sont que de la pacotille. Ils restent des ferments actifs de la soumission. Au regard de leurs verbes sur le terrain, de leur animosité envers de frêles citoyens, nous pouvons déduire que seule leur irascibilité intrinsèque les dirige. Ils sont dépourvus de toute réflexion supérieure. Ils n’ont aucun doute sociétal. Leur position de dingos matraqueurs reste entière. Ce ne sont que des mercenaires, des idiots utiles dépourvus d’activité cérébrale. Comme dirait mon grand-père, c’est des cons sur pattes. Et les cons deviennent dangereux lorsqu’ils ont carte blanche.

Source : WD

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À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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