PODCAST – « Focus » se penche sur l’avènement des intelligences artificielles génératives capables de produire de fausses images dignes de vraies photographies, un phénomène qui pose de nouveaux défis à la lutte contre la désinformation.
Sujet du jour. Ces fausses images dignes de vraies photographies ont tout d’un coup surgi sur nos écrans et sont partagées en masse sur les réseaux sociaux. Donald Trump arrêté de force par la police, Emmanuel Macron en éboueur ou gilet-jaune au milieu des manifestants, le Pape ultra looké en doudoune blanche… Au premier coup d’œil, ces photos paraissent réalistes, spectaculaires. En réalité, elles sont pourtant complètement fausses, générées par des outils d’intelligence artificielle, comme Midjourney, dont la dernière version a mis à la portée du public les dernières avancées de ces programmes aux capacités infinies.
Pourquoi on en parle ? Faut-il avoir peur de cette révolution ? Faut-il craindre la propagation de ces images créées par des IA ? Vont-elles renforcer la crédibilité des campagnes de désinformation ? Comment se prémunir de ces tentatives de manipulation de l’opinion ?
Analyse. « À partir du moment où les images deviennent de plus en plus performantes et de plus en plus réalistes, on peut se demander si demain la défiance et la méfiance ne seront pas la norme a priori. Ce serait un vrai renversement de paradigme par rapport à aujourd’hui. À quel moment le doute ne va pas devenir l’attitude première ? C’est ça qu’il va falloir calibrer dans les années à venir », souligne Julien Giry, chercheur en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Tours.
« Une des solutions pourrait être d’ajouter un filigrane, une ligne de code qui permette de reconnaître qu’une image a été produite par une IA quand on la passe au crible de certains logiciels. L’outil Dall-E affiche déjà une bande de couleurs en bas à droite de chaque image générée par son service. Le New York Times va préciser à ses lecteurs lorsqu’il utilise des images faites par des IA. Mais pour que ces systèmes soient vraiment viables, il faudra mettre à contribution les entreprises qui développent ces IA et des obligations réglementaires », souligne Benjamin Hue, journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies chez RTL.
Source : RTL
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