L’Afrique et les BRICS : Le destin commun

L’Afrique et les BRICS : Le destin commun

par Mikhail Gamandiy-Egorov

Plusieurs pays africains expriment leur désir soit d’intégrer, soit d’interagir plus activement avec l’alliance BRICS. Le tout au moment des grands bouleversements internationaux sur les plans géopolitique, géoéconomique et géostratégique – propres à l’ordre multipolaire international. Ceci étant dit, l’Afrique était déjà présente de-facto dans les BRICS au moment de la création de l’organisation.

Si les quatre premiers pays membres des BRICS, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine n’étaient pas issus du continent africain – avec l’adhésion de l’Afrique du Sud à l’organisation – toute l’Afrique devenait officiellement représentée au sein de l’alliance. Les BRIC devenaient alors les BRICS. Bien qu’il soit certainement nécessaire de rappeler que la notion même des principales puissances émergentes non-occidentales – était un concept important pour l’Afrique.

Pour quelle raison ? Car les BRIC et puis les BRICS représentaient l’espoir d’un autre monde, d’une ère multipolaire, à laquelle aspirait l’écrasante majorité de l’humanité. Une ère où une extrême minorité planétaire ne pourra plus appliquer son diktat et durant laquelle elle aura à rendre des comptes. Et pour l’Afrique, continent si riche à bien d’égards, mais dont les innombrables atouts avaient été de-facto tout simplement soit voilés, soit souvent volés, par justement l’extrême minorité planétaire, cette voie était particulièrement inspirante.

Aujourd’hui et plus que jamais, les BRICS dont fait partie l’une des principales puissances continentales africaines d’une part et les autres pays d’Afrique de l’autre – passent aux actions conjointes. Le tout à l’heure des grands processus internationaux, y compris économiques et financiers, notamment dans la direction de la pleine indépendance vis-à-vis des instruments financiers occidentaux – créant par la même occasion de grandes nouvelles opportunités pour les pays du Sud global.

En effet et en Afrique, après les intérêts annoncés par l’Égypte et l’Algérie à se joindre aux BRICS, désormais c’est au tour du Zimbabwe et de la Tunisie à suivre l’exemple. Pour rappel et en dehors du continent africain – l’Iran, l’Argentine et plus récemment l’Arabie saoudite avaient exprimé leur désir à se joindre à l’organisation.

Beaucoup dépendra évidemment du prochain Sommet des BRICS, qui aura lieu cet été – justement en terre sud-africaine. Parmi les candidatures citées, à défaut de devenir dans l’immédiat des membres de plein droit, il est probable que plusieurs pourront obtenir le statut d’observateur de l’organisation. Représentant la première étape à une pleine adhésion par la suite.

Le tout à l’heure d’un engagement de plus en plus prononcé de l’alliance pro-multipolaire dans son interaction avec le continent africain. Comme le confirme d’ailleurs l’engagement tout récent des représentants des BRICS à mettre en œuvre plusieurs projets structurants et stratégiques en République centrafricaine. Il est fort probable que de telles initiatives seront élargies à de nombreux autres États d’Afrique. Avec des résultats pratiques attendus.

Pour finir et faire mention des valeurs communes, partagées par de nombreuses nations africaines avec les pays membres des BRICS, il faudrait également rappeler qu’au-delà de la puissance économique du bloc multipolaire, à l’heure où le PIB combiné des cinq Etats membres dépasse désormais celui des sept membres du club occidental du G7 – il est effectivement aussi question de valeurs. Les BRICS n’ont pas besoin d’esclaves, ni de sous-traitants. Le besoin est d’avoir des partenaires fiables, égaux et adhérant aux valeurs de la multipolarité.

Et les acteurs, ayant accepté leur rôle de sous-traitants pour le compte de l’establishment occidental, décriant les BRICS sans pouvoir même argumenter, ni faire appel à des statistiques dignes de ce nom, doivent se rappeler que la porte ne leur sera pas forcément ouverte lorsqu’ils auront changé d’avis. Certes, les principaux partisans de l’ordre multipolaire international ne chercheront probablement pas à punir ceux ayant fait le choix d’un suivisme aveugle pro-occidental – le tout jusqu’au moment où l’Occident n’aura plus rien à leur proposer, mais il est indéniable que les opportunités du monde nouveau n’iront pas en priorité à ceux ayant été longtemps dans le prétendu « doute ».

Mikhail Gamandiy-Egorov

source : Observateur Continental
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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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