Avez-vous remarqué que chaque fois qu’au Québec l’on parle du prestige, du statut, du rayonnement de la langue française, on détourne l’attention sur la qualité du français ! C’est vieux comme stratégie !
Non pas que ce ne soit pas un enjeu important, mais celui-ci est surtout la conséquence d’une stratégie culpabilisante qui détourne l’attention des enjeux de prestige, de statut, d’encadrement légal et réglementaire et des obligations gouvernementales!
Cette campagne « Au Québec, le français est en déclin » peut aussi s’entendre comme signifiant « Au Québec, les gens parlent mal ! » À sa façon, cette publicité est blessante, diminuante pour un peuple dont la survie, la croissance et le rayonnement relèvent d’une force et d’un passé collectifs admirables compte tenu de son histoire, de sa géographie et de la dominance anglaise et canadienne sur le Québec. Une campagne positive et non abaissante aurait été HAUTEMENT préférable. De plus, comment réagira le Québec pluriel à cette campagne, à sa façon, dénigrante et éloignante ? » L’intention était bonne, mais !!!
Pour écouter cette campagne, cliquer ICI : https://www.youtube.com/watch?v=cVDofNbr80M
Cette vaste campagne promotionnelle sociétale est, de surcroît, produite et diffusée très largement par notre gouvernement dans les médias traditionnels et sociaux !
Au lieu de cibler « le déclin du français » par l’usage des anglicismes, cette publicité aurait été beaucoup mieux adaptée si elle avait ciblé :
- La langue de travail
- La langue d’accueil et de service
- La langue commune de la diversité
- L’intégration des nouveaux arrivants allophones et anglophones
- L’accès aux études postsecondaires en français
- L’obtention, pour le Québec, des compétences exclusives de l’immigration, de l’éducation, de la culture, de la langue…
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