Le journaliste : La réforme prévoit d’économiser une dizaine de milliards par an mais avec les concessions des dernières semaines, nous dit cette experte, la facture s’alourdit.
L’experte : Toute concession va coûter de l’argent. Soit directement, parce que ça va augmenter la retraite de certains, soit indirectement parce que des personnes dont on avait prévu qu’elles partent à 64 ans, ben vont pouvoir partir plus tôt, donc ça va diminuer l’efficacité de la réforme.
Ça, c’est l’échange typique entre un journaliste collabo, qui travaille indirectement pour le gouvernement, donc pour l’oligarchie, et une experte à la noix, qui est juste là pour impressionner les ignares et légitimer le passage en force d’une loi antisociale.
Les médias mainstream, qui ont soutenu un an de confinements avilissants en 2020, osent dénoncer les Français qui bloquent le pays 24 heures !
Quant au Premier ministre, elle se borne, la veille de la grande action (syndicale), à annoncer que la Sécu va rembourser les serviettes périodiques réutilisables… Si ça c’est pas une avancée sociale majeure, on sait pas ce que c’est.
La nouvelle est telle que les deux ânes en plateau en perdent leurs mots. La grève nationale, à côté, c’est du pipi de chatte. Il est vrai que la Bornstein a décidé, et c’est non négociable, que les Français partiront à 64 ans, pas un jour de moins. Et peut-être un jour, quelques années de plus.
Pour mieux culpabiliser les travailleurs français, qui ne gagnent pas tous les salaires des collabos de la télé (30 000 par mois pour Anne-Claire Coudray), il y a le modèle allemand : 67 ans !
À cours d’arguments devant une majorité de Français opposés à la réforme, la presse mainstream, comme un seul homme, cite le sens des responsabilités de nos voisins. Mais oublie un peu la face obscure de ce comportement exemplaire :
En 10 ans, le taux de pauvreté est passé outre-Rhin de 14 à 17 %. Traduction : un Allemand sur six gagne moins que 60 % du revenu moyen (2165 euros). Les syndicats allemands, dits réformistes, d’autres diraient libéraux, ont donc tiré les salaires vers le bas en acceptant les décisions du grand patronat, qui décide de la politique économique. Merkel ne s’en était même pas cachée.
Les Français ont donc raison de manifester, eux qui connaissent une paupérisation accélérée depuis 2017 et l’élection (douteuse) de Macron, le protégé de la haute banque. C’est bien sûr une coïncidence malheureuse. On espère qu’après ses cours de zumba à Kinshasa, notre Président reviendra en pleine forme pour assister aux défilés en son honneur, qui auront lieu dans toutes les villes de France.
Les jours qui viennent diront si les Français vont jusqu’au bout, s’ils résistent à la pression du Système, ou s’ils renoncent et rentrent à la niche. Si les « 64 ans » passent, alors tout passera.
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