L’honnêteté historique pour comprendre l’Ukraine et la Russie

L’honnêteté historique pour comprendre l’Ukraine et la Russie

par Daniela Asaro Romanoff

À l’époque des anciens Grecs, la terre, actuellement appelée Ukraine, était une immense plaine dans laquelle le blé était copieux. C’était une terre traversée par diverses tribus, qui ne s’arrêtaient généralement pas, mais continuaient vers d’autres itinéraires.

Ce que l’on peut définir comme « le grenier du monde » n’était pas encore entré dans la grande histoire, mais il commençait à prendre son importance.

Les premiers habitants de ces terres furent les Cimmériens, dont Homère fait mention dans l’Odyssée.

Les légendes les considéraient en contact avec le royaume des morts, on croyait aussi que les Cimmériens avaient une connexion souterraine avec l’au-dela, et ceux qui voulaient entrer en contact avec les morts s’y rendaient.

Les Cimmériens se sont déplacés avec les Scythes vers la mer Noire au VIIe-VIe siècle avant J.C. Ils avaient également des liens avec l’actuelle Géorgie, mais le lieu où ils se sont installés était le Tauric Chersonese, l’actuelle Crimée.

Les Grecs fréquentaient ces régions et y se sont également établis certaines de leurs légendes, Iphigénie, fille d’Agamemnon, était destinée à être sacrifiée à Artémis. Ensuite elle a été sauvée par la déesse et est devenue prêtresse à Taurida, l’actuelle Crimée.

En 514 avant J.C. les futures terres ukrainiennes sont attaquées par Darius de Perse.

L’armée de Darius est vraiment impressionnante.

C’est précisément à travers cette guerre que l’immense plaine, qui s’appellera l’Ukraine, commence à être connue.

On dit que les guerres des Perses, mais aussi les guerres des anciens Romains, étaient commanditées, les commanditaires étaient les puissances mondiales de l’époque.

Pour Darius de Perse, ce fut une guerre très difficile, car les populations de cette immense terre, Scythes et Sarmates, tentèrent de soudoyer les Grecs, collaborateurs de confiance de Darius. Les Grecs ne se sont pas laissés corrompre, mais les attaques des Sarmates et des Scythes n’ont pas permis à Darius de ramener une victoire, mais il a réussi à rentrer chez lui sain et sauf.

Lorsque les Romains sont arrivés dans ces terres sans limites, il y a eu de nombreux affrontements avec les tribus sarmates.

On peut dire que la culture est née avec les Romains et les Grecs, il n’en a pas été ainsi pour les tribus qui occupaient les terres infinies du blé. Comme nous l’avons mentionné précédemment, le poète Homère ne les mentionne que pour la connexion souterraine avec l’au-delà.

Peut-être que la culture n’a pas prospéré à cause du climat défavorable, qui mettait la population à rude épreuve, peut-être même qu’un certain isolement n’a pas motivé les locaux.

Au IIIe siècle les Goths sont arrivés, puis les Huns les ont chassés avec leur force brutale.

Au Moyen-Âge les Vikings sont arrivés, c’est le peuple qui a donné une identité aux terres qu’ils occupaient.

Le premier à régner fut Rurik, duquel dérive la dénomination du peuple entier. Ils ont fondé la Rus’ de Kiev, un exploit vraiment très important. Kiev est devenue une grande ville, la capitale de la Rus’.

Il faut avoir une meilleure mémoire historique, car, comme le disaient les Romains : « Historia magistra vitae ». Histoire maîtresse de vie. Vous ne pouvez pas avoir d’avenir si vous oubliez votre passé.

C’est une vérité historique qu’on ne peut pas oublier : la Russie est née à Kiev.

Kiev est également devenue une capitale religieuse.

Vladimir Ier le Grand s’est converti au Christianisme, et en 988 il y a eu le Baptême de toute la population dans les eaux du fleuve Dniepr.

Moscou, à cette époque là, était un petit village dont on ignorait l’existence et Kiev était devenue une ville importante, une capitale politique et religieuse.

On doit se souvenir de la Rus’ de Kiev.

Depuis le Moyen-Âge commence ce passé qui jusqu’à nos jours conduira la terre, définie comme l’Ukraine, à un nationalisme fanatique et exaspéré, dû à une histoire dans laquelle trop de dominations et de brusques changements politiques ont créé une instabilité et un certain ressentiment envers d’autres États, surtout envers la Russie, qui devrait être considérée comme la patrie en mémoire de la grande histoire, en mémoire de la Rus’ de Kiev. Malheureusement le ressentiment a prévalu et les puissances mondiales ont profité de ce ressentiment, pour utiliser l’Ukraine contre la Russie, que l’Occident déteste à cause d’une terre immense, riche en matières premières, en traditions, en culture et en profonde spiritualité, et, on le sait, la spiritualité de nos jours gênent beaucoup ces monsieurs là.

Le choix des Ukrainiens de s’allier avec les nazis pour lutter contre les Russes était terrible. Malheureusement le Nazisme est resté en Ukraine, soutenu par un Occident qui semble avoir les mêmes idées : le nazisme n’est donc jamais mort.

C’est cette horrible philosophie inhumaine que la Russie est entrain de combattre comme pendant la Seconde Guerre mondiale, mais les peuples occidentaux ne semblent pas se rendre compte que les Russes se battent pour les libérer du nouveau nazisme.

Procédons dans l’ordre et essayons de comprendre ce qui s’est passé après l’effondrement de la Rus’ de Kiev.

La subdivision de la Rus’ en diverses principautés fut à l’origine de la distance qui se créa entre Russes et Ukrainiens, nés comme un seul peuple, mais divisés par le destin des terres qu’ils habitaient.

Le terme Ukraine est utilisé après le 1054 en relation avec la principauté de Pereyaslav et Kiev.

Au XIIIe siècle, les Mongols et les Tatars sont arrivés, Kiev a été dévastée.

Quant aux principautés ukrainiennes, elles se sont transformées en États vassaux. Elles ont été libérées du joug mongol par les grands-ducs de Lituanie, mais quand Hedwige de Pologne a épousé le duc Jogaila, la Lituanie s’unit à la Pologne.

Quant à ceux qui étaient restés fidèles au peuple de la ‘Rus, ils ont été conduits par le chef charismatique d’une dynastie Rjurik vers ce village obscur, appelé Moscou. Le chef était le grand Alexandre Nevsky, canonisé par l’Église orthodoxe pour sa grande foi, de nombreuses batailles que Nevsky a remportées grâce à une prière constante. Ses batailles contre les Suédois et les chevaliers teutoniques sont célèbres.

Ses descendants transfèrent le pouvoir religieux de Kiev à la ville de Vladimir et enfin à Moscou en 1325.

Dans toute une série de bouleversements politiques, qui n’avaient épargné aucune ville, il faut rappeler que Moscou avait aussi fait partie de la République de Novgorod.

Pendant quelque temps encore, les successeurs de Nevsky restent tributaires des Mongols.

Vers le XIV – XV siècle ils sont devenus plus indépendantes et on a assisté à l’expansion vers l’Asie.

Les Ukrainiens se trouvaient en territoire polonais, divisé en Palatinats : Ruthénie, Belz, Volhynie, Podolie, Kiev, Tchernigov, Braclaw.

Une partie de la Ruthénie était dominée par la Hongrie. Odessa était dominée par la Moldavie, tributaire de l’Empire ottoman.

Comme nous le constatons, nous avons déjà suffisamment de subdivisions, qui seront toujours un fardeau pour l’inconscient ukrainien. L’arrivée des cosaques a compliqué cette géographie fragmentée, et à partir du XVIe siècle ils se sont installés le long du Dniepr. C’était un peuple très indépendant et rebelle d’origine tatare.

En 1583, la zone occupée par les cosaques fut conquise par les lituaniens-polonais.

Les cosaques se sont rebellés à plusieurs reprises, en 1648 ils ont formé l’Hetmanat cosaque, au sein de l’État polonais. Plus tard, l’Hetmanat cosaque a été divisé entre les Polonais et les Russes.

Le Khanat de Crimée était gouverné par les Tatars.

Des bouleversements sont survenus dans tous ces États lorsque les Romanov ont été élus par le Zemsky Sobor,  une assemblée populaire, ces derniers sont devenus les successeurs des Rurik. L’ Hetmanat polonais a été éliminé entre 1699 et 1704. En 1708, Piotr a vaincu les Suédois, qui avaient organisé un soulèvement. Catherine la Grande a réussi à annexer l’État cosaque en 1764, battant le théâtral Pougatchev.

Le Khanat de Crimée a été cédé par les Ottomans à la Russie.

Pendant un siècle, et ce n’est pas rien, de 1700 à 1800, les Ukrainiens, dans la Russie gouvernée par les Romanov, ont enfin vécu en paix.

Ils étaient à nouveau le grenier du monde, le port d’Odessa était florissant, Kiev était un centre textile majeur.

À cette époque, les Romanov étaient connus dans le monde sous le nom de Fair Angels.

Au siècle suivant les nationalismes ont avancé et quand il y a eu la révolution des puissances du monde, comme je définis la révolution bolchevique, tout a changé pour les Ukrainiens. Je m’excuse auprès de ceux qui ont des idées différentes des miennes, mais je signale qu’une révolution coûte énormément d’argent et que la révolution bolchevique a été la plus soutenue par les riches de ce monde.

À mon avis, les Russes ont très bien su russifier l’Union soviétique exactement comme ils ont russifié les territoires soumis au joug mongol. Cela montre que la Russie est un pays qui a une identité bien précise, elle peut être pliée, mais pas brisée.

Après le 1918, avec l’effondrement de l’ Empire austro-hongrois, les territoires ukrainiens qui étaient administrés par l’Autriche-Hongrie ont créé la République nationale d’Ukraine occidentale. Il y a différentes ethnies dans cette République, la majorité des habitants sont polonais, ils vivent dans les villes et ils ne tardent pas à se rebeller pour s’unir à la Pologne. Les Ukrainiens, qui vivent à la campagne veulent l’indépendance, et en 1919 ils se retrouvent en guerre avec la Pologne qui les bat. Les Ukrainiens vaincus par les Polonais seront accueillis en Tchécoslovaquie. D’autres Ukrainiens rejoignent sans enthousiasme la République populaire ukrainienne, qui cherche à rester à l’écart de l’influence soviétique. Ici on est vraiment dans un délire de dominations. En 1920, l’URSS envahit la République populaire ukrainienne et crée la République soviétique galicienne. Ils n’avaient pas Léopol et les régions riches en gisements de pétrole. Avec la paix de Riga, les Ukrainiens retournèrent en Pologne, où ils restèrent jusqu’en 1939.

Avant 1920, les Ukrainiens étaient des marionnettes de Lénine et de Staline. Pour sortir de la Première Guerre mondiale, Lénine signe le traité de Brest-Litovsk avec l’Allemagne, la République populaire ukrainienne est donnée aux Allemands. L’Allemagne perd la guerre et la paix de Riga est conclue.Une partie des Ukrainiens sont en Pologne, mais l’Ukraine ex-russe revient à l’Union soviétique et Lénine est désormais au pouvoir.

Un peuple qui a subi tant de divisions et de dominations en peu de temps ne peut qu’éprouver beaucoup de ressentiment et désirer l’indépendance.

Entre 1931 et 1933 une famine frappe l’URSS et surtout l’Ukraine, il y a eu cinq millions de morts parmi les Ukrainiens. Cette famine n’était pas un événement naturel, mais a été utilisée contre les Ukrainiens, pour les affaiblir. En 2008, le Parlement européen a reconnu l’Holodomor (mort par famine) comme un crime contre l’humanité.

Avec l’arrivée des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, les idéaux compréhensibles de l’Ukraine ont commencé à dégénérer et à ne plus être compréhensibles.

Les Ukrainiens considèrent les nazis comme des libérateurs et ils s’unissent à eux. D’autre part, ils étaient les ennemis de leurs ennemis, on forma les « unités militaires nationalistes » et les « confréries nationalistes » .

Les Ukrainiens ont fait une erreur fatale pour leur destin en tant que nation à cette époque et pour l’avenir.

Le nazisme, c’est vouloir faire de l’être humain un monstre, l’humain qui est une créature de Dieu, le nazisme c’est le vomi du diable, pour faire disparaître ce que Dieu a créé. Le nazisme signifie la haine de soi et des autres. Quand les Ukrainiens et surtout le gouvernement ukrainien réalisent à quel point ils ont été utilisés par l’Occident, et comment l’Occident les a détruits d’abord avec le nazisme et maintenant avec un nouveau nazisme, afin de pouvoir briser la Russie, trop grande, trop riche, trop unie et spirituelle, peut-être pourront-ils commencer à ressusciter.

La propagande dépeint bien le gouvernement ukrainien, mais à mesure que la réalité des camps de concentration est apparue, les atrocités du nouveau nazisme le feront aussi.

Il y a eu des élections équitables, les terres que les Occidentaux veulent à tout prix être ukrainiennes ont été restituées à la Russie.

C’est un Occident décadent, païen, malheureusement aussi proche du nazisme, et la Russie n’ est pas comprise.

Le poète Rainer Maria Rilke a pu donner une définition parfaite de la Russie : « C’est le seul pays qui borde Dieu. »

Malgré toute la pro-propagande, l’Occident et l’Ukraine frôlent le pire paganisme et ne peuvent pas comprendre qui est proche de Dieu.

Prions pour ceux qui persistent à rester dans le paganisme, détruisant la famille, la société, causant des souffrances indicibles aux enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, qui sont privés de leurs êtres chers. Rendez-nous nos familles, chers civils occidentaux et arrêtez d’utiliser l’Ukraine contre la Russie !

Pour les passionnés d’histoire comme moi et j’espère beaucoup d’autres, il faut dire que Staline et Krushew ont commis des erreurs au détriment de la Russie et de l’Ukraine.

Staline, dans les années 1920, a réduit la population ukrainienne du Donbass à cause de la famine qu’il a provoquée. Le Donbass a longtemps été un Hetmanat cosaque, qui a été réabsorbé dans l’Empire russe. C’était une zone militarisée par les Russes pour faire face aux Tatars de Crimée. Les principales richesses de la région étaient le sel et le charbon.

Curieusement, la ville de Donetsk a été fondée par un Gallois, John Hughes, en 1869.

L’erreur de Krushew a été d’annexer officiellement la Crimée à l’Ukraine en 1953, pour commémorer les 300 ans d’histoire commune de l’Ukraine et de la Russie.

À l’époque, la Crimée faisait partie de l’URSS, mais lorsque l’Union soviétique s’est effondrée en 1990, que s’est-il passé ? La Russie se retrouve avec ses navires dans les ports d’un autre pays…. En 1995, la République autonome de Crimée a été créée, située en Ukraine, mais la majorité de la population est russe.

Récemment, lors d’un référendum légitime, la Crimée a choisi la Russie.

Permettez-moi de faire une observation, la Russie est un pays qui a su, au fil des siècles, créer l’une des cultures et traditions les plus fascinantes et les plus importantes au monde tant au niveau littéraire qu’au niveau musical, architectural, pictural et sculptural  et la richesse folklorique est remarquable.

La Russie est restée unie pendant des siècles avec les Rurik, les Romanov, l’Union soviétique et depuis 1990 tant que la Fédération de Russie.

L’Ukraine a été submergée par les plusieurs dominations, mais la plus grande erreur a été commise par l’Ukraine elle-même : se rapprocher fatalement du nazisme. Cette erreur est la cause de nombreux problèmes de l’Ukraine d’aujourd’hui, qui a nommé Stepan Bandera son héros national en 2010.

Espérons que l’Ukraine comprenne ses erreurs.

Daniela Asaro Romanoff

traduction Professeur Saber Othmani 
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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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