Outre-Manche, les habitants ne décolèrent pas, étranglés par l’envolée des prix. Ce mercredi, des centaines de milliers d’enseignants, de cheminots et d’agents publics sont mobilisées à Londres pour la journée de grèves la plus importante depuis une décennie au Royaume-Uni.
Au lendemain d’une journée de manifestations en France contre la réforme des retraites et à la veille des 100 premiers jours au pouvoir du Premier ministre conservateur Rishi Sunak, jusqu’à un demi-million de Britanniques étaient appelés à débrayer pour réclamer des meilleurs salaires.
La fédération syndicale TUC a prévenu que ce serait « la plus grosse journée de grèves depuis 2011 », avec, pour la première fois en plusieurs mois de mouvements sociaux, la participation des enseignants. Plusieurs milliers d’écoles sont fermées. En fin de matinée, des milliers d’enseignants ont convergé dans le centre de Londres, après avoir tenu des piquets de grève un peu partout dans la capitale. […]
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Devant une agence pour l’emploi, Graham, également gréviste, s’indigne que certains agents « doivent aller dans les banques alimentaires » pour se nourrir. Tony, conducteur de train de 61 ans, rencontré par l’AFP près de la gare de London Bridge, estime que le refus du gouvernement d’augmenter les salaires en ligne avec l’inflation est « une claque au visage », surtout après la pandémie où les employés du rail ont continué de travailler.
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[…] Le bras de fer porte aussi sur les conditions de travail, les retraites ou la volonté du gouvernement de limiter le droit de grève. Si des espoirs d’avancées sont perceptibles dans le rail, un nouveau débrayage est prévu vendredi, tandis que les pompiers ont voté en faveur d’une première grève en vingt ans. Les infirmières et les ambulanciers débrayeront aussi de nouveau en février.
« Je n’aimerais vraiment rien tant (…) qu’avoir une baguette magique et vous payer tous plus », avait assuré lundi le Premier ministre, Rishi Sunak, lors d’une visite à des travailleurs du secteur de la santé. Mais selon lui, des hausses de salaires alimenteraient l’inflation et dégraderaient encore davantage les finances publiques. […]
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