La grande bénédiction du Saint-Laurent

La grande bénédiction du Saint-Laurent

Textes: James Langlois / Photos: Bruno Olivier

Le 5 janvier dernier, tous les chrétiens de rite byzantin célébraient la veille de la Théophanie par la grande et traditionnelle bénédiction des eaux. À cette occasion, la communauté gréco-catholique ukrainienne de l’Est du Canada invitait tous ceux qui le désiraient à vivre cette liturgie en union et en solidarité avec l’Église de Kyiv et les Ukrainiens. La rencontre était organisée par le Metropolitan Andrey Sheptysky Institute of Eastern Christian Studies, en collaboration avec l’Association catholique d’aide à l’Orient (CNEWA Canada) et Le Verbe. Retour photographique sur cet évènement.

Le glas de 15 h sonne. La procession s’amorce depuis la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours en direction du Quai de l’horloge, un demi-kilomètre plus loin. Les fidèles entonnent des airs de Noël dans trois langues (Les anges dans nos campagnes, O Come, All Ye Faithful, et Nebo izemlya/Earths and the Heavens).

La liturgie est présidée par Mgr Bryan Bayda, C.Ss.R., évêque de l’éparchie de Toronto et de l’Est du Canada, assisté du père Alexander Laschuk (directeur du Sheptysky Institute), du père Yaroslav Pivtorak (prêtre de la paroisse Saint-Michel à Montréal), d’un diacre, le père Andrew Bennett (Cardus/Paroisse Saint-Jean-Baptiste, Ottawa), ainsi que d’autres acolytes.

«Venez, recevez tous du Christ qui vous est apparu l’Esprit de sagesse, l’Esprit d’intelligence, l’Esprit de crainte de Dieu. En ce jour est sanctifiée la nature des eaux ; le Jourdain arrête son cours et retient ses propres flots à la vue du Maître s’y baignant.»

Mgr Bryan poursuit la bénédiction de l’eau, il élève la voix pour la prière de Sophrone, patriarche de Jérusalem:

théophanie
« Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te virent et furent en émoi. Le Jourdain retourna en arrière, voyant le feu de la divinité descendre en un corps et venir jusqu’à lui. Le Jourdain retourna en arrière, lorsqu’il vit l’Esprit saint descendre sous forme de colombe et voler autour de toi. Le Jourdain retourna en arrière, voyant l’Invisible se laisser voir, le Créateur ayant pris chair, le Maître sous la forme de serviteur. [...] En ce jour de fête nous voyons au Jourdain le Seigneur y engloutir les chaînes de l’Enfer, l’aiguillon de l’erreur, la mort que la désobéissance nous valut, et donner au monde le Baptême du salut. C’est pourquoi, moi aussi, bien que pécheur et indigne de te servir, après avoir rappelé tes merveilles et tes hauts-faits, saisi de crainte et plein de componction, je m’écrie»:
D’une voix plus forte, il commence alors la bénédiction de l’eau du vaisseau puis du fleuve, d’abord avec les chandelles. 

Prenant le premier trikyrion:
Great are You, O Lord, and wonderful your works, and no word is adequate to sing the praise of your wonders.

Prenant le deuxième trikyrion:
Великий Ти, Господи, і дивні діла Твоï, і нема єдиного слова, що задовільно оспівало б чудеса Твоï.

Prenant le troisième trikyrion :
Tu es grand, Seigneur, tes oeuvres sont admirables, et nulle parole ne suffira pour chanter tes merveilles.

«L’eau qui est bénie se met à transformer toute la création autour d’elle. Elle pénètre dans tous les recoins depuis le Jourdain ou le Saint-Laurent et se doit de pénétrer dans toutes les fissures de nos vies.»
Pascal Bastien, laïc membre de la communauté gréco-catholique ukrainienne

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Source : Lire l'article complet par Le Verbe

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