Revue de Presse — Bernard GENSANE

Revue de Presse — Bernard GENSANE

Lu sur le Blog du Front Syndical de Classe : « L’ancienne chancelière allemande Angela Merkel vient de révéler que l’Occident n’a jamais eu l’intention de mettre en œuvre les accords de Minsk de 2015 pourtant censés favoriser une solution de paix en Ukraine à travers la fédéralisation du pays et le respect des droits de la minorité russe bafoués suite au coup d’État du Maïdan.

Aujourd’hui au lieu d’œuvrer à une solution pacifique du conflit, la France a décidé de livrer des chars à une Ukraine qui s’enfonce dans la dictature. »

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Le Blog Rapports de force évoque la grève illimitée des chauffeurs de bus Keolis dans l’Isère : « À l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique, la pénurie de chauffeur de bus est une absurdité et un crime ». Or, pour recruter, il faut augmenter les salaires et les conditions de travail. C’est pour cette raison que les salariés de cette filiale de la SNCF se sont massivement mis en grève dans l’Isère depuis le 3 janvier. Avec 90 grévistes sur près de 180 salariés, le trafic est très fortement mis à mal. Le mouvement continue et les grévistes s’organisent en comité de grève. Tous les syndicats impliqués dans la lutte (SUD, FO, CGT, CFDT), mais aussi les salariés non syndiqués, peuvent y être représentés.

C’est loin d’être la première grève chez Keolis, filiale de la SNCF. En octobre 2022, les salariés de l’Essonne avaient obtenu des augmentations de salaire après dix jours de grève. Mais comme l’entreprise est découpée en différentes filiales en fonction des zones géographiques, les grèves des uns ne profitent pas aux autres.

En revanche, les luttes dans les réseaux de bus sont toutes renforcées par un même paramètre : la pénurie de main d’œuvre. Partout en France, les entreprises de transport par bus peinent à recruter et fonctionnent souvent à flux tendu. Ainsi, la moindre absence peut perturber considérablement le trafic, ce qui rend les directions vulnérables face aux grèves. « À l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique, cette pénurie est une absurdité et un crime. La satisfaction de nos revendications serait le strict minimum pour attirer dans nos métiers les conducteurs de bus dont on a besoin », font habilement valoir les grévistes de KPA.

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Evariste, dans Res Publica, célèbre tristement le 10ème anniversaire de la mise en circulation de l’Euro : « De 1957 à nos jours, nous avons vécu une accélération exponentielle de l’histoire. Pierre Mendès France (PMF) stigmatise dès 1957 la contre-révolution antidémocratique incluse dans les traités de Rome instituant un marché commun : « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “ une politique ”, au sens le plus large du mot, nationale et internationale. » L’Acte unique européen de 1986 engage le marché unique et le début des politiques néolibérales. Le traité de Maastricht de 1992 accélère les contre-réformes néolibérales (création de la monnaie unique entre économies et systèmes de protection sociale et écologique divergents, indépendance de la Banque centrale européenne, etc.).

1er janvier 2002, mise en circulation de l’euro. Du traité de Nice au traité de Lisbonne, mise en place d’un arsenal néolibéral anti-démocratique, anti-social, anti-écologique, anti-laïque unique au monde. Été 2007, crise immobilière étasunienne entraînant une crise bancaire et financière mondiale. 15 septembre 2008, faillite de Lehman Brothers entraînant le risque d’un effondrement général du système bancaire et financier international. Transmission de la dette privée des banques à la dette publique des États. Financement de la dette publique par des politiques d’austérité toujours plus fortes de trimestre en trimestre sans toucher aux causes de cette triple crise économique, financière et de la dette publique. Décision de la gouvernance européenne de construire une dictature financière européenne parachevant l’éradication de la démocratie pour les affaires économiques et financières… 1er janvier 2012, dixième anniversaire de la mise en circulation de l’euro.

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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