D’une manière ou d’une autre, nous sommes arrivés à la fin de 2022 sans que la civilisation ne s’effondre. Bien que la plupart des choses aient — plus ou moins — réussi à « redémarrer » après les « confinements » draconiens de 2020 et les « injections vaccinales » « volontaires » (« mais si vous les refusez, vous êtes viré — et vous allez bientôt mourir ») de 2021, c’est uniquement grâce à la résilience des travailleurs respectables que tout fonctionne encore. Des remerciements particuliers doivent être adressés aux camionneurs canadiens et à leurs millions de partisans qui ont tenu tête au régime Trudeau au début de 2022. Pour autant que nous le sachions, sans leur soulèvement pacifique, le Covidisme et les diktats mondialistes nous auraient été imposés à tous dans une plus large mesure qu’ils ne l’ont été jusqu’à présent.
Mais peut-être que les pathocrates au pouvoir ne se soucient plus de ce que pensent les « petites gens ». Qu’est-ce qui a fait reculer les gouvernements au moment où ils étaient sur le point d’imposer physiquement la « vaccination » obligatoire en 2022 : des preuves croissantes que les « injections vaccinales » n’avaient aucun effet sur la réduction de la transmission du Covid-19 ou sur le nombre des hospitalisations ? L’inquiétude face au mécontentement croissant et généralisé ? Ou l’annonce par Vladimir Poutine, fin février, que la Russie ne resterait plus les bras croisés pendant qu’un régime fantoche installé par les États-Unis en Ukraine y attaquait les Russes ethniques ?
Il n’en reste pas moins que le timing est des plus intéressants. Deux années entières de terreur psychologique délibérée à propos d’une maladie relativement inoffensive ont soudain fait place au genre d’invectives racistes et virulemment haineuses contre la Russie, de celles dont se serait glorifié Hitler. Au temps pour le « plus jamais ça ». Une fois de plus, une « grande armée » occidentale est en guerre contre la Russie, une guerre qui, nous dit-on, ne prendra fin qu’avec l’effondrement total de la Russie ou le remplacement du gouvernement par des entités favorables aux entreprises occidentales. De plus, on nous affirme que cette guerre est existentielle — que l’Occident, en tant que tel, « cessera d’exister » si l’Ukraine ne « vainc » pas la Russie.
En 2020-2021, il semblait que la géopolitique était morte et que la « fin de l’histoire » avait été atteinte. La « pandémie » annonçait la « nouvelle normalité », et même Poutine semblait d’accord. Mais il s’est avéré que, pendant que nous souffrions tous (ou profitions — certaines personnes sont comme ça) des confinements, du manque de soins médicaux primaires, de la démoralisation, de la solitude et de la fermeture des entreprises, le gouvernement des États-Unis (le vrai, pas celui de Trump) préparait une stratégie à haut risque de guerre par procuration afin de changer le régime du Kremlin, de priver l’Europe d’énergie et d’échanges commerciaux avec la Russie, et de « renforcer » l’hégémonie des États-Unis face à la menace réelle que les élites occidentales craignaient : l’émergence d’un ordre mondial multipolaire plus juste et plus démocratique. Sur un plan géopolitique, le seul voile qu’il reste « à lever » est la position officielle de la Chine : est-elle avec les mondialistes ou avec l’humanité ? La réponse à cette question, selon nous, pourrait être le « grand événement » de 2023 (indice : surveillez Taïwan !).
C’est pourquoi Sott.net pense que Vladimir Poutine est l’homme de l’année 2022. En effet, il était principalement motivé par la protection des intérêts des Russes ethniques dans le « Monde russe » [Rousskii Mir], et bien sûr, on peut dire qu’il a été contraint d’« envahir » l’Ukraine, étant donné les milliards de dollars dépensés par l’OTAN pour former et armer les militaires ukrainiens afin de reprendre par la force les régions séparatistes du Donbass et de la Crimée. Mais si vous visionnez ou lisez les discours qu’il a prononcés tout au long de l’année, et si vous notez les termes existentiels dans lesquels ses ennemis parlent d’empêcher la Russie d’atteindre ses objectifs, alors il devient clair que le Kremlin a également une vision globale à plus long terme en tête — et que ses objectifs ne sont pas les mêmes que ceux de Klaus Schwab.
© Alexei Druzhinin / Sputnik / KRE
Les lecteurs de longue date connaissent l’évolution de notre point de vue sur Poutine et la Russie, en commençant notamment par notre analyse de l’empoisonnement de Litvinenko [Partie II ici] (un coup monté) en 2006 ; en exposant la conspiration criminelle de Browder derrière les premières sanctions occidentales contre la Russie en 2012 ; puis en observant les interventions militaires anti-impériales de la Russie, qui ont permis de contrecarrer les plans de l’OTAN visant à bombarder la Syrie en 2013, de protéger la Crimée de la « vengeance » de l’Occident par le biais d’un changement de régime en Ukraine en 2014, et de mener des opérations de lutte contre « ISIS » en Syrie en 2015 — qui ont effectivement mis fin aux attaques terroristes en Europe.
La désignation insidieuse de « trolls du Kremlin » a pour but de faire taire les dissidents qui s’opposent à l’orthodoxie dominante de la version idéologiquement faussée de la « Pax Americana » de l’après-11 septembre, mais elle ne fonctionne pas avec nous, nos lecteurs et tous ceux qui accordent de l’importance à la vérité et à la justice. C’est le Kremlin qui s’est aligné sur les critiques occidentaux de la direction diabolique prise par l’Occident, et non l’inverse. Poutine a peut-être inventé l’expression « Empire du mensonge », mais tous ceux qui sont contre la guerre, contre l’empire, contre le réveil et pour la vérité ont éclairé le climat sociopolitique de plus en plus obscur bien avant que Poutine ne commence à exprimer des vues similaires.
Après s’être retenu pendant 20 ans en considérant « nos partenaires occidentaux » comme des acteurs rationnels, Poutine a finalement réalisé cette année que les élites occidentales ne peuvent s’empêcher de détruire tout ce qu’elles touchent et qu’une puissance extérieure doit donc les arrêter. Personne d’autre ne s’engage dans cette voie, et c’est donc à Poutine — avec le peuple russe derrière lui — qu’il incombe de s’y atteler. Que la Russie parvienne à dé-nazifier l’Ukraine (et à la dé-OTANifier) reste à voir. Si la Russie réussit en Ukraine, ce succès se traduirait-il par un rééquilibrage du monde pour le plus grand bien de tous ?
© Ministère russe de le Défense
Cathédrale principale des forces armées russes, district d’Odintsovsky, Oblast de Moscou
Peut-être, mais si vous vivez quelque part en Occident, ne vous attendez pas à en voir les bénéfices de sitôt. Des forces terriblement destructrices sont à l’œuvre, des forces que personne ni rien ne peut arrêter. Poutine ne peut pas plus être le « sauveur » de l’humanité que Donald Trump ne l’a été pour les États-Unis — ou qu’Elon Musk ne le sera pour la liberté d’expression. Mais tout de même, tout comme les révélations de Trump sur les rouages corrompus de Washington DC, et celles de Musk sur la censure du gouvernement sur les médias sociaux, la manière dont Poutine a exposé les problèmes du monde, et comment la plupart d’entre eux découlent de la cupidité des élites occidentales et de leur insatiable volonté de domination, couplée à sa déclaration formelle que la Russie est en rébellion ouverte contre la destruction par ces élites des valeurs traditionnelles, du commerce équitable et libre, et du développement véritablement progressif de la majorité vivant dans les régions occidentales et non-occidentales du monde, indiquent que le temps de la transition a commencé pour de bon.
Que faites-vous pour échapper à l’insupportable « culture » du Monde des clowns ? Nous, les rédacteurs de Sott.net, sommes tous en contact permanent les uns avec les autres — principalement en ligne car nous sommes situés aux quatre coins du monde. Mais face à la prise de conscience que le peuple ne peut pas voter pour retrouver la liberté, ni organiser des protestations qui détourneraient les dirigeants et leurs sous-fifres autoritaristes de leur volonté insensée de « sauver la planète » en réduisant la production d’énergie et de nourriture, un certain nombre d’entre nous se sont réunis pour mettre en commun leurs ressources, partager leurs connaissances, organiser des rencontres régulières et, plus généralement, se soutenir mutuellement. Nous constatons que nombre d’entre vous ont formé une communauté sur Sott.net, ce qui est formidable ! N’oubliez pas que vous pouvez également interagir avec les rédacteurs et des centaines d’autres personnes partageant les mêmes idées sur notre forum Cassiopaea.
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