Jennifer Pritzker (autrefois James Pritzker), père de trois enfants, ex-lieutenant-colonel de la Garde nationale de l’Illinois, est un héritier d’une des familles les plus riches des États-Unis (les Pritzker). La famille Pritzker compte ou a compté des membres haut placés à divers niveaux de l’appareil d’État états-unien. Par exemple, Jay Robert (« J. B. ») Pritzker est l’actuel gouverneur de l’Illinois, et Penny Pritzker a été secrétaire au Commerce de 2013 à 2017 dans l’administration du président Barack Obama.
La famille Pritzker possède des investissements dans de nombreux secteurs industriels, des casinos à la banque en passant par l’hôtellerie (chaîne Hyatt), les navires de croisière et… l’industrie pharmaceutique, l’industrie des biotechnologies et l’industrie médicale en générale (les Pritzker possèdent, parmi beaucoup de choses, des investissements dans deux compagnies fabriquant des tests COVID-19). Et pour étendre leur influence et favoriser leurs investissements, les Pritzker font comme tous les ultra-riches, ils utilisent la « philanthropie ». Les Pritzker financent en effet de nombreuses universités de médecine, hôpitaux et cliniques — ayant en commun de mettre l’accent sur la promotion de l’« identité de genre », du transgenrisme — à travers les États-Unis, ainsi que des facultés de droit ou encore des programmes éducatifs/scolaires ou à destination des enfants dans divers États (et notamment dans l’Illinois). Au travers de la fondation Tawani, les Pritzker financent également la WPATH, l’Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres, et l’essor de l’idéologie transgenre d’autres manières encore.
Pour compléter le tableau du financement des organisations de promotion de la transidentité, outre les Pritzker, il faudrait examiner les investissements de Jon Stryker, un milliardaire états-unien ayant hérité d’une fortune liée à la Stryker Corporation (une société de technologie médicale), et qui finance le développement du transgenrisme au travers de sa fondation Arcus. Il faudrait aussi étudier les investissements de Martine Rothblatt (autrefois Martin), pionnier du transgenrisme (il figurait parmi les 6 rédacteurs de la « Charte internationale des droits du genre » publiée en 1995, charte dans laquelle on retrouve la plupart des idées qui constituent aujourd’hui les revendications des militants trans), fondateur et PDG de United Pharmaceutics, une société de biotechnologie américaine, également fondateur de Terasem, un mouvement et une fondation de promotion du transhumanisme.
Pour étudier le financement du transgenrisme, il faudrait encore étudier les fonds que lui alloue l’Open Society Foundations de George Soros, qui se vante sur son site web de « fournir à l’activisme trans le soutien qu’il mérite ».
La Human Rights Campaign (HRC, littéralement « la Campagne pour les droits humains »), la plus importante association de lobbying en faveur des droits des personnes LGBT (mais surtout T) aux États-Unis, dont l’influence s’étend également à l’international et dont le budget dépasse les 44 millions de dollars annuels, est sponsorisée par les pires multinationales du monde (American Airlines, Apple, The Coca-Cola Company, Google, Microsoft, Pfizer, Nike, BP, Chevron, Paypal, Amazon, IBM, etc.). Les Principes de Jogjakarta (qui fournissent une première base théorique et juridique au concept incohérent de l’« identité de genre »), sont issus d’une réunion, à l’université Gadjah Mada de Java du 6 au 9 novembre 2006, de deux organismes, la CIJ (Commission internationale de juristes) et l’ISHR (International Service for Human Rights, littéralement : « service international pour les droits humains »), ainsi que d’experts en droits humains du monde entier. Les deux principales organisations à l’origine de ces principes, la CIJ et l’ISHR, sont financées par des fonds étatiques (les gouvernements de l’Allemagne, de la Finlande, du Royaume-Uni, du Danemark, de la Norvège, des Pays-Bas, la Commission européenne, etc.) et capitalistes (l’Open Society Foundations, entre autres fondations privées). Parmi les principales organisations consacrées à la promotion des droits trans en Europe, on retrouve l’ONG Transgender Europe (budget 2020 de 1 160 000 €), financée par les entités habituelles (Commission Européenne, Open Society Foundations, gouvernement des Pays-Bas, Conseil de l’Europe) et ILGA Europe (budget 2019 de 3 078 903 €), également financée par les entités habituelles (Commission européenne, fondations privées, entreprises).
En raison de ce qui précède, il devrait déjà être assez clair que le transgenrisme est un produit du capitalisme technologique, de l’argent qui doit faire toujours plus d’argent et de la quête de puissance technologique, dont l’horizon est le transhumanisme.
Promue par Hollywood, Disney, etc., défendue par les législations étatiques, les chefs d’États parmi les plus puissants de la planète et soutenue par le plus grand cabinet d’avocats au monde (le cabinet Dentons), la « communauté trans » n’a rien d’une subversion de l’ordre établi et est loin d’être la plus opprimée, la plus marginalisée, etc. Au contraire, c’est l’ordre établi qui permet son essor. Et il est assez incroyable que certains continuent de prétendre le contraire.
Un mot sur Dentons. Ce cabinet, qui se présente comme le plus grand au monde, a notamment produit un document — de concert avec la Fondation Thomson Reuters, une branche de l’ancien géant des médias qui semble se consacrer aux politiques identitaires de toutes sortes, et l’Organisation internationale des étudiants et des jeunes lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers et intersexes (IGLYO) — visant à aider les groupes transgenres de différents pays à faire évoluer la législation en introduisant des lois afin de permettre aux enfants de changer légalement de sexe, sans l’accord d’adultes et sans avoir besoin de l’approbation des autorités. « Nous espérons que ce rapport sera un outil puissant pour les militants et les ONG qui s’efforcent de faire progresser les droits des jeunes transgenres en Europe et au-delà », peut-on lire dans l’avant-propos. Parmi les techniques préconisées figurent des choses très honnêtes et dignes comme « associez votre campagne à des réformes davantage populaires » ou « évitez une trop grande couverture et exposition médiatiques ». On se demande pourquoi (pas vraiment).
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Votre fille joue avec des petites voitures et aime bricoler ? Sans doute un garçon coincé dans un corps de fille ! Heureusement, le très prestigieux hôpital pour enfants de Boston, aux États-Unis, propose ce qu’il décrit comme une « gamme complète d’options chirurgicales pour les adolescents et les jeunes adultes transgenres ». Vous pouvez donc (et d’ailleurs, peut-être que cela pourrait être effectué sans votre consentement) l’y amener pour qu’elle subisse une excision de l’utérus, afin qu’elle se sente enfin lui-même (afin de conformer son corps à son genre, selon les dogmes les plus progressistes).
Suite à un tollé, l’hôpital a finalement retiré la vidéo de sa chaîne YouTube (mais continue de proposer et de pratiquer ce genre d’opération sur des mineurs).
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Dans une vidéo de FRAICHES « ton média engagé pour l’inclusivité, qui fait tomber TOUTES les étiquettes ! » — un média qui compte plus de 560 000 abonnés sur Instagram, 2 millions sur Facebook, etc., et semble tirer une partie de ses revenus de beaucoup de partenariats avec des entreprises, y compris Instagram — deux hommes nous expliquent que la catégorie des femmes, c’est-à-dire des êtres humains (adultes) de sexe féminin, n’existe plus, et qu’il faut désormais parler de « personnes à vulves », étant donné que, selon leur idéologie et la novlangue qui va avec, certains « hommes » (les « hommes trans », des femmes qui se disent hommes) ont aussi des vulves, et certaines « femmes » n’ont pas de vulves mais ont des pénis, des « pénis de femmes » (d’après une logique selon laquelle les mots « femme » et « homme » ne renvoient pas à la biologie, à la réalité matérielle, mais désignent uniquement des « genres », des sentiments indéfinissables, des ressentis mystérieux). L’inclusivité (vantée par le média FRAICHES) c’est de la misogynie.
@fraiches Fin de notre quiz « Culture FRAICHES » avec @romanfreud & @dracozer ♬ son original — FRAICHES
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Connaissez-vous les principaux « influenceurs transgenres » français ? Voici JADE CVE (plus de 350 000 abonnés sur TikTok), « femme trans » (homme se disant femme), qui se présente comme une « Humaine scientifiquement modifiée ». On pourrait aussi dire HTM, humain technologiquement modifié, en attendant l’HGM (JADE CVE incarne typiquement un des piliers du transgenrisme, un de ses moteurs principaux : le soutien proactif des organismes médico-chirurgicaux, des entreprises pharmaceutiques, les logiques les plus élémentaires du capitalisme).
@jade.cve Ah oui bon #pourtoi #foryou #fyp @coralie_dct ♬ slt — fusuye –
Et voici Dianatomicx (plus de 730 000 abonnées sur TikTok), qui se dit aussi « femme trans », qui est donc aussi un homme se disant femme, et… bon, bref, vous verrez bien.
@dianatomicx un peu reinasse pour le coup
Enfin, voici Meryil Bie, une autre « femme transgenre » (un autre homme se disant femme), ayant joué dans le feuilleton Plus belle la vie, et auteur de deux ouvrages parus cette année, en 2022 (quelle prolificité), le premier intitulé Être femme — Briser les codes pour s’accepter, et le second Transgressions (les deux aux éditions Michel Lafon). Dans le premier, Meryil Bie explique qu’il a commencé à comprendre qu’il était une femme très jeune, « à cinq ans », parce qu’il était un « fan » absolu « de la Petite Sirène, et des princesses en général ». En outre, dans « la cour de récréation », il ne jouait « pas aux compétitions de voitures », et « en cour de dessin », il peignait « des fées ». Preuve s’il en est qu’il était une femme coincée dans un corps d’homme.
@meryl.bie  I had to do ✨ IG ; Meryl.bie❤️
Cela devrait se passer de commentaire. Le n’importe quoi misogyne et pornographique/hypersexualisé de l’affaire devrait sauter aux yeux. Dans leurs comportements et leurs agissements, ces hommes incarnent une partie des origines historiques du transgenrisme. Des hommes fétichistes de la féminité. L’autogynéphilie. Des hommes excités par le fait de s’imaginer « en femmes ».
C’est une bien belle influence qu’ils doivent avoir sur les jeunes.
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Et connaissez-vous « Nikita Dragun », né Nicholas Nguyen en Belgique, mais ayant grandi en Virginie, aux États-Unis ? « Nikita Dragun », 26 ans, est une des personnes dites « transgenres » (et plus précisément, « femme trans ») les plus suivies sur internet. 9 millions d’abonnés sur Instagram, 14,4 millions sur TikTok, et 3,55 millions sur YouTube.
Selon sa fiche Wikipédia, Nikita Dragun est considéré « comme une icône de la jeunesse pour les personnes transgenres pour sa transparence sur sa transition ». En outre, « après sa transition », il aurait « pris conscience du genre de préjugés que les femmes doivent subir régulièrement, ce qui a également fait d’elle [de lui] une féministe, en plus d’une militante LGBT+ ». Incroyable, n’est-ce pas ?!
@nikitadragun it be the real booty for me
Dans un tweet particulièrement élaboré, Nikita Dragun écrit : « Les femmes trans sont le futur. » Ailleurs : « Les femmes trans sont les plus belles créatures de la planète. Je n’ai jamais vu une femme cisgenre s’approcher de l’apparence de mes sœurs. »
Merveilleux.
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Dylan Mulvaney a 25 ans. Il est né le 29 décembre 1996 à San Diego, aux États-Unis. Depuis un peu plus de 6 mois, il se dit « fille » et parfois « femme ». Bien sûr, selon la logique trans (l’opposé de la logique, donc), il « est » une fille ou une femme. Il documente sa « transition » depuis le tout premier jour. Cela lui a permis de devenir une star de l’internet. Plus de 500 000 abonnés sur Instagram, plus de 7 millions sur TikTok. Incroyable. Phénoménal. Génial.
Le 15 septembre 2022, Dylan était invité à s’exprimer lors du Power Women Summit (« Sommet sur le pouvoir des femmes ») organisé par le célèbre magazine ultracapitaliste Forbes, un sommet visant à « mettre en lumière des femmes visionnaires qui remodèlent le monde », des femmes qui sont « en première ligne du progrès qui réarchitecturent les industries, conduisent le progrès social et utilisent leurs plateformes uniques pour créer des changements significatifs », qui « qui innovent et exploitent leur pouvoir pour créer un monde plus équitable ». Mazette.
Moira Forbes, vice-présidente exécutive de Forbes et présidente et éditrice de ForbesWomen, commente : « Le Power Women’s Summit a été au centre de conversations cruciales pour les femmes au cours de la dernière décennie. Compte tenu de ce moment critique pour les femmes, le sommet explorera comment nous pouvons exploiter notre pouvoir collectif pour construire un avenir plus équitable et résilient. »
Je ne mentionne pas cette histoire pour souligner l’insupportable baratin de celles et ceux qui défendent l’idée d’un capitalisme juste, sympa, inclusif, résilient, équitable. Forbes est évidemment un magazine détestable conçu par et pour des gens détestables, afin de faire la promotion d’idées, de valeurs, etc., détestables.
Non, le problème, ce contre quoi de nombreuses femmes se sont insurgées, c’est qu’un jeune homme particulièrement bête, particulièrement idiot (consultez ses vidéos sur TikTok, c’est à se jeter par la fenêtre), qui semble s’amuser comme un petit fou à adopter et exhiber tous les stéréotypes les plus classiques, dégradants, absurdes, de la féminité telle que définie par les hommes, par le patriarcat, soit sérieusement considéré comme une femme pour cette raison. C’est grotesque. C’est ridicule. C’est insultant. Ou comment le transgenrisme se fonde sur et renforce le sexisme.
Au mois d’octobre 2022, Dylan Mulvaney a été reçu à la Maison-Blanche pour discuter avec Joe Biden des droits des personnes transgenres.
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Il y a quelques semaines, en direct sur Channel 4, une chaîne de télévision publique au Royaume-Uni, Jordan Gray, homme se disant femme (« femme trans »), comédien et chanteur, sous hormones depuis déjà plusieurs années (sa poitrine a poussé), s’est entièrement foutu à poil, a fièrement exhibé sa bite, avec laquelle il a même joué du piano. Quelle femme ! Les droits humains ne cessent de progresser ! Pour paraphraser Simone de Beauvoir, on peut donc dire qu’on « ne naît pas femme trans qui joue du piano avec sa bite, on le devient ».
La vidéo (attention : non-censurée) :
This is absolutely disgusting. But thank you @Channel4 this is going to peak many many ppl. pic.twitter.com/hnrxIQCOPI
— Rastasaurus Problematic Woman Rex 💚🤍💜 (@JocastaMoney) October 22, 2022
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Récemment, la banque britannique NatWest, la National Westminster Bank, qui figure parmi les principaux groupes bancaires européens, a fait savoir qu’elle allait « financer les traitements hormonaux non chirurgicaux privés des membres transgenres de son personnel, dans le but de faire de la banque un employeur plus inclusif ».
En outre, « l’institution, détenue à 48 % par les contribuables, financera également le soutien à l’identité de genre, les traitements hormonaux et les services de conseil pour les 6 500 employés de ses succursales au Royaume-Uni ». NatWest, anciennement la Royal Bank of Scotland, « est également en train de revoir ses politiques d’emploi pour “s’assurer que le langage et les scénarios sont inclusifs pour les LGBT+” ».
De l’autre côté du globe, le géant bancaire océanien ANZ (Australia and New Zealand Banking Group Limited) a mis en place un nouveau programme permettant à ses « employés d’Australie et de Nouvelle-Zélande de prendre des congés payés » pendant qu’ils entreprennent des démarches afin d’« affirmer leur genre ».
Ses employés « pourront prendre six semaines de congé payé ou jusqu’à 12 mois de congé sans solde pendant qu’ils “entreprennent tout aspect de l’affirmation de leur genre, y compris l’affirmation sociale, médicale et juridique” ». En effet, la banque prend en considération le fait qu’il « existe de nombreuses façons pour un individu d’affirmer son genre, et le congé prolongé reconnaît que le processus nécessite du temps et n’est pas le même pour tout le monde ».
Parmi les « processus d’affirmation de genre » pour lesquels ce congé peut s’appliquer figurent :
« L’affirmation sociale (par exemple : adopter la tenue vestimentaire et le style de présentation qui correspondent mieux à leur identité et expression de genre, changer de pronoms et/ou de nom).
L’affirmation médicale (par exemple : chirurgie, hormonothérapie ou les deux, rendez-vous médicaux, repos et récupération après une intervention médicale).
L’affirmation juridique (par exemple : changement légal de nom et/ou de marqueur de genre sur les documents d’identification personnelle tels que le passeport, le certificat de naissance, le permis de conduire ou la carte bancaire). »
Toujours dans la même tendance, la célèbre banque HSBC a récemment annoncé qu’à compter du début de l’année 2023, elle prendra en charge les « transitions » d’« affirmation de genre » de ses employés. Elle financera ainsi « les diagnostics, les traitements de santé mentale, les consultations hormonales, l’orthophonie, l’épilation et la chirurgie des membres du personnel ». En outre, ces « avantages s’étendront également aux parents proches des membres du personnel, puisque les partenaires et les enfants de moins de 21 ans pourront demander à ce que leur traitement soit pris en charge par la banque, avec des exclusions pour certains traitements destinés aux moins de 18 ans ».
L’entreprise Disney propose à peu près la même à chose à ses employés (prise en charge des chirurgies d’« affirmation de genre », des traitements à base de bloqueurs de puberté ou d’hormones du sexe opposé pour les mineurs, etc.).
Force est de reconnaître qu’on a rarement vu un mouvement prétendument subversif, anticapitaliste et révolutionnaire aussi bien accueilli et financé par les institutions, le capitalisme, l’ordre établi. Somme toute, quand on examine sérieusement l’affaire quelques minutes, à moins de faire preuve d’une mauvaise foi cosmique, il est impossible de prétendre que les idées trans 1. sont révolutionnaires, anticapitalistes, subversives, et 2. ont un effet révolutionnaire, anticapitaliste, subversif. (Tout ce que l’idéologie trans subvertit, c’est un certain nombre de mots, dont elle détruit le sens ; c’est la raison, qu’elle rejette au profit de la déraison, etc.).
En réalité, les idées trans, ça rapporte (aux hôpitaux, aux « cliniques de genre » et à tout un ensemble de professionnels de la santé, à toute l’industrie pharmaceutique et biomédicale, à d’autres acteurs financiers encore et donc in fine aux banques), c’est plein de nouveaux marchés fondés sur la marchandisation de l’être humain dans son intégralité, corps et esprit, c’est de la recherche scientifique en perspective etc., et ça favorise de nouvelles dépendances au capitalisme industriel. Rien d’anticapitaliste, rien de révolutionnaire.
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Microsoft : « Inspirés par la réponse du public à notre drapeau de la Fierté 2022, nous élargissons notre design pour représenter 40 communautés LGBTQIA+. » (C’est la photo ci-jointe, et non, ce n’est pas une blague, enfin, ça se veut sérieux).
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L’association TRANS SANTÉ France (qui se nomme aussi « FPATH », pour French Professional Association for Transgender Health, afin de bien faire comprendre qu’elle constitue une émanation française de la WPATH, l’Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres) est une des principales organisations dédiées à la normalisation des idées trans en France. Plus précisément, la FPATH se consacre à la formulation de normes de « pratiques médicales, sociales et administratives » concernant le traitement des personnes dites « transgenres ». Ces bonnes pratiques médicale, sociales et administratives relèvent de ce qu’elle appelle « l’autodétermination éclairée ». Comme on peut le lire sur son site :
« Deux des axes importants de l’association sont l’accompagnement et la prise en charge médicale des personnes trans avec notamment l’amélioration de l’accès au soin et la dépathologisation de la transidentité. »
L’association vise même à ce que les personnes dites « trans » puissent bénéficier d’une « offre de soins augmentée ». Les professionnels de la santé, les cliniques, les hôpitaux, les entreprises pharmaceutiques, etc., se frottent les mains. Sans surprise, la FPATH est présidée par le Dr Nicolas Morel-Journel, un chirurgien urologue au CHU de Lyon.
Le premier congrès annuel de la FPATH, organisé en 2021, était entre autres sponsorisé par la multinationale Ferring Pharmaceuticals, une société pharmaceutique basée en Suisse. Bien évidemment, Ferring Pharmaceuticals commercialise des bloqueurs de puberté (Gonapeptyl ou Décapeptyl), d’autres médicaments utilisés dans le cadre des traitements hormonaux que prennent les personnes dites « transgenres » (Endometrin, Testim), etc.
Le deuxième congrès annuel de la FPATH, qui se tenait à Lyon en octobre 2022, était entre autres sponsorisé par le Centre hospitalier lyonnais Le Vinatier ; par Coloplast, une multinationale danoise commercialisant des produits utilisés lors des opérations chirurgicales dites d’« affirmation de genre » (la « Coloplast Titan Pump » permet à la femme qui subit une phalloplastie, c’est-à-dire qui se fait fabriquer un pénis artificiel, d’« obtenir une érection à la demande en pressant un dispositif à l’intérieur de son sac scrotal ») ; par ZSI, Zephyr Surgical Implants, une entreprise basée en Suisse qui fabrique des dispositifs médicaux pour l’urologie, l’andrologie, la gynécologie et les chirurgies d’« affirmation du genre » (comme Coloplast, ZSI commercialise entre autres des implants péniens pour les phalloplasties et des dilatateurs ou des extenseurs du vagin pour les vaginoplasties) ; et par Besins Healthcare, une multinationale pharmaceutique basée à Bangkok, en Thaïlande, mais fondée en 1885 à Paris, qui « se concentre sur les traitements par technologie d’administration transdermique et propose des produits disponibles dans 93 pays » (Besins commercialise entre autres des produits utilisés dans le cadre des traitements hormonaux que suivent les personnes dites « trans », comme Testogel, Androgel, etc.).
Par ailleurs, le premier nom qui apparait dans la liste des contributeurs ayant rédigé les « 11 propositions pour une autodétermination éclairée » promues par l’association TRANS SANTÉ France est celui de Françoise Bouyer.
Françoise Bouyer, né François, est « le président et fondateur de BeThe1, cabinet international de recrutement de très haute qualité spécialisé mode, luxe, beauté & distribution. Précédemment cadre dirigeant du groupe LVMH, François Bouyer a dirigé au niveau mondial Christian Lacroix et Céline. Il a été Directeur Europe et PDG des filiales du groupe Nina Ricci au Japon pendant 10 ans, après avoir exercé des responsabilités marketing et export pour le Groupe Lesieur-Cotelle, leader de l’industrie de la grande consommation. Sa première entreprise était à Hong Kong en 1982 dans le développement durable. »
En outre, Françoise « intervient dans des écoles de management et de grands groupes du CAC 40 sur les questions de genre » et « fait également partie du tout nouveau conseil global pour la diversité, mis en place par L’Oréal ». Ça promet : dans la vidéo suivante, réalisée par Le Monde (quelle incroyable honte), Françoise tient un discours confus, remarquant à juste titre que femme et homme renvoient à femelle et mâle, puis se disant femme alors qu’il est un mâle, un homme. Françoise semble aussi associer le fait d’être une femme à des « valeurs féminines » (sexisme ordinaire). « Femme d’origine mâle ». Pour ne pas dire « Femme d’origine homme ». « Lionne d’origine lion », « cane d’origine canard », « vache d’origine taureau », n’importe quoi.
Les « propositions pour une autodétermination éclairée » promues par l’association TRANS SANTÉ France visent à faire en sorte que les principes de l’« affirmation de genre », importés depuis le monde anglo-américain, comme tout le reste du phénomène trans, deviennent la règle en France. En gros, il s’agit de faire en sorte que lorsqu’un jeune ou un adulte déclare une « identité de genre » quelle qu’elle soit, accompagnée ou non de « dysphorie » (de malaise, de souffrance psychologique), à un professionnel de la santé, ledit professionnel ne soit pas autorisé à poser des questions ou à examiner les origines potentielles de ce sentiment d’avoir une « identité de genre » particulière, de cette « dysphorie » (s’il y en a une), mais soit uniquement autorisé à « affirmer le genre » de l’individu, c’est-à-dire à l’aider à obtenir les traitements médicaux qu’il exige. Traitements (« prise en charge médicale ») qui devront être remboursés par l’assurance maladie — bien qu’il ne s’agisse aucunement d’une pathologie, d’une maladie, bien qu’il ne faille surtout pas parler de maladie ou de pathologie, comme l’exigent les militants trans.
Un sac de nœuds de contradictions et d’absurdités. Interdire le diagnostic. Empêcher toute discussion, tout examen des causes possibles des dysphories, des sentiments d’inadéquation qui en amènent certains à croire qu’ils sont de l’autre sexe/genre (la confusion est toujours entretenue), ou à croire qu’ils possèdent quelque « transidentité », quelque « genre » particulier. Traitement automatique, bloqueurs de puberté, hormones, préparation à la chirurgie. Altérer les individus au lieu de changer la société.
Absurdité, non-sens, irresponsabilité. Tout ça ne peut que nuire aux individus, aux enfants et aux femmes tout particulièrement, à la société en général. Tout ça pour satisfaire les désirs de quelques hommes, ouvrir de nouveaux marchés, favoriser des développements technoscientifiques, avancer en direction du transhumanisme.
Le stade « mais-non-tu-comprends-pas‑c’est-pour-le-bien-des-jeunes-qu’on-les-mutile » du capitalisme technologique, c’est quelque chose. Un nouveau seuil franchi dans la déraison.
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Le 13 août 2021, un court métrage d’animation intitulé Mama Has a Mustache (« Maman a une moustache ») est sorti qui vise à promouvoir la transidentité auprès des enfants, principalement, mais aussi des adultes. Dans sa bande-annonce, un enfant se voit demander : « Peut-on être une fille et avoir un corps de garçon, ou être un garçon et avoir un corps de fille ? » Question à laquelle il répond : « Oui, c’est être transgenre. »
(Bien entendu, étant donné que les termes « garçon » et « fille » désignent deux types différents de corps sexués, la véritable réponse à la question est : non.)
Parmi les sponsors de ce film d’animation figure AbbVie, une multinationale de l’industrie pharmaceutique, basée aux États-Unis, qui commercialise notamment le médicament appelé Lupron, utilisé pour traiter le cancer de la prostate, pour la castration chimique de délinquants sexuels récidivistes, et désormais aussi comme « bloqueur de puberté » (bien que son utilisation à cet effet ne soit toujours pas homologuée, et malgré les dommages potentiellement sévères qu’ils peuvent causer).
La banque JP Morgan et la multinationale de conseil en entreprise Accenture comptent parmi les nombreux autres sponsors du film.
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En 2017, aux États-Unis, une organisation caritative intitulée The GenderCool Project (« Le projet genre cool ») a été créée afin de promouvoir les idées et la cause du transgenrisme à travers la société et la culture nord-américaines. Notamment au travers du financement de campagnes de publicité, de livres, d’émissions de télévision, de films, et d’un travail de sensibilisation auprès des entreprises (en vue de les rendre plus « inclusives »). L’organisation se débrouille par exemple pour que des articles promouvant le transgenrisme soient publiés dans le prestigieux New York Times, dans le Washington Post, dans le magazine Rolling Stone, etc., pour que des émissions promouvant le transgenrisme soient réalisées et diffusées sur la chaîne ABC, sur CNN, et ainsi de suite. L’organisation se vante de disposer d’alliés à la Maison-Blanche. Une de ses principales tactiques consiste à utiliser des enfants pour défendre les idées trans.
Parmi les sponsors de cette organisation, on retrouve la multinationale pharmaceutique AbbVie, susmentionnée, mais aussi Nike, HP, Intel, Dell, Pfizer (qui vend des hormones de synthèse utilisées dans le milieu transidentitaire) ou encore Amazon.
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SOUHAITEZ-VOUS VOUS ANNULER ? (OU VOUS NULLIFIER, VOUS NEUTRALISER ?)
C’EST POSSIBLE !
L’entreprise Align Surgical, basée à San Francisco, vous explique :
« Bien que de nombreux patients puissent être intéressés par une transition vers une identité masculine ou féminine, il existe de nombreuses personnes qui estiment que leur identité de genre ne se conforme pas tout à fait à l’une ou l’autre de ces deux orientations. La chirurgie de neutralisation [ou nullification, ou annulation] du genre peut permettre aux patients non-conformes de bénéficier d’une zone génitale relativement lisse. [Ablation des organes génitaux, lissage de la zone génitale, façon Barbie ou Ken]
La nullification crée une zone de transition relativement continue et pratiquement ininterrompue de l’abdomen jusqu’aux parties génitales, ce qui permet aux patients non-conformes de bénéficier d’un corps dont l’apparence extérieure est plus proche de ce qu’ils ressentent à l’intérieur.
Suis-je un bon candidat ?
L’Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres (WPATH) a mis en place des standards de soins qui exigent que les patients de plus de 18 ans disposent de deux lettres de prestataires de services de santé mentale indiquant qu’ils sont prêts pour la chirurgie. Les clients doivent prendre des hormones et être non-fumeurs.
Il a été démontré que la vaginoplastie préservant le phallus présente un avantage positif et durable pour les hommes trans et les personnes non binaires qui souhaitent une chirurgie d’affirmation du genre non standard.
Si vous êtes intéressé par cette procédure, ou par l’une des autres chirurgies d’affirmation de genre non standard que nous proposons, nous vous recommandons de nous contacter et d’organiser votre consultation. Il existe de nombreuses façons de vous permettre de jouir de l’identité de genre que vous préférez.
Prenez contact avec nous et organisez votre consultation. Nous apprendrons à connaître votre identité de genre et nous vous aiderons à élaborer un plan chirurgical qui harmonise votre apparence extérieure avec votre identité de genre personnelle. Organisez votre consultation et apprenez-en plus sur ce que nous pouvons faire pour vous aujourd’hui.
MISSION : Aligner le corps et l’esprit grâce à la compassion et à l’excellence chirurgicale, afin que chacun puisse faire l’expérience de la liberté de vivre selon son véritable genre. »
Notez bien que tout ceci est très sérieux, et pas une blague sophistiquée des Monty Python. Un des développements haut en couleur de l’idéologie de l’identité de genre. Si vous vous sentez « non-binaire », de « genre neutre », et que vous voulez aligner votre corps avec votre « identité de genre », ces sympathiques chirurgiens proposent de vous enlever vos parties génitales et de lisser votre entrejambe façon Barbie ou Ken. Moyennant finance, bien entendu. Je ne pense pas qu’il existe aujourd’hui une telle offre chirurgicale en France. Mais peut-être que ça arrivera. Le phénomène est en cours d’importation.
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Tout ce qui précède ne fournit qu’un petit aperçu de la manière dont les idées trans sont financées, encouragées, diffusées, façonnées, par divers secteurs du capitalisme technologique. Parmi une myriade d’autres organismes, associations, organisations, il aurait pu valoir le coup de s’intéresser à Out Leadership, une entreprise fondée en 2010 « sur la base d’un principe simple : les entreprises peuvent tirer parti de leur pouvoir économique pour provoquer des changements sociétaux et avoir un impact sur leurs résultats. Out Leadership n’est pas une entreprise ordinaire, car nous sommes la première entreprise de l’histoire dont le seul produit est l’égalité. […] Nous réunissons, connectons et développons des leaders LGBTQ+ et alliés dans le monde entier. Cela nous permet de plaider en faveur de l’inclusion de toutes les personnes à tous les niveaux, de l’employé au dirigeant en passant par le PDG. Parce que l’égalité fait marcher les affaires, et que les affaires font marcher l’égalité. »
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Des féministes le dénoncent depuis les années 1970, le phénomène transgenre (comme le phénomène transsexuel, dont il est issu) est un produit sexiste du patriarcat, une nuisance pour les femmes (notamment dans la mesure où il prétend qu’être femme serait un sentiment ou un « rôle social »). Basé sur des idées irrationnelles en plus de sexistes, ou a minima sur des idées fausses, absurdes (selon lesquelles il serait possible de changer de sexe ou de naître dans le mauvais corps), son développement découle historiquement du lobbying intense, datant au moins des années 1960, d’hommes déterminés à faire dépathologiser et à normaliser leur paraphilie, leur autogynéphilie, c’est-à-dire l’excitation sexuelle et existentielle qu’ils ressentent à s’imaginer vivre « en femmes », « être » des femmes, mais toujours selon les stéréotypes que la société phallocratique associe à la femme (les livres How Sex Changed : A History of Transsexuality de Joanne Meyerowitz, paru en 2004, et Changing Sex : Transsexualism, Technology, and the Idea of Gender de Bernice Hausman, paru en 1995, malheureusement jamais traduits, l’exposent très bien). Son développement découle également des progrès technoscientifiques ayant pris place depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le transsexualisme (et par voie de conséquence le transgenrisme actuel) n’aurait jamais vu le jour, ni pratiquement ni idéologiquement, sans les progrès effectués dans le domaine de l’endocrinologie et de la chirurgie plastique, comme le montre bien Bernice Hausman dans son excellent livre Changing Sex : Transsexualism, Technology, and the Idea of Gender (« Changement de sexe : le transsexualisme, la technologie et l’idée du genre »).
Nicolas Casaux
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