Denis Mukwege est un gynécologue et militant des droits humains congolais de renommée mondiale. Surnommé « l’homme qui répare les femmes », il a reçu de nombreuses distinctions pour son engagement contre les mutilations génitales pratiquées sur les femmes en République démocratique du Congo, dont le prix Sakharov en 2014 et le prix Nobel de la paix en 2018.
Son dernier ouvrage, paru l’an dernier (2021) chez Gallimard, s’intitule La Force des femmes, mais, s’il n’avait pas été terriblement transphobe, il aurait dû l’intituler « La Force des personnes à vulves ».
Sa transphobie est flagrante du début à la fin de son livre. Par exemple, à un moment, il décrit « la Cité de la Joie, un espace pour les femmes violées qui offre protection, éducation et inspiration », qu’il a participé à fonder, au Congo. Il explique :
« Au refuge, chaque survivante suit des cours. J’en donne un sur l’anatomie féminine et le genre. Je commence souvent par demander combien de présentes se sentent fières d’être une femme. Une faible minorité lève la main. En moyenne, 80 % d’entre elles disent qu’elles auraient préféré naître garçon. “Si j’avais été un homme, j’aurais pu assurer ma protection.”
[Aparté : personne ne semble avoir expliqué à ces femmes qu’elles peuvent très bien être des hommes, il leur suffit de décider que telle est leur identité de genre, et l’affaire est dans le sac, les voilà devenues des hommes. Si seulement les transactivistes avaient été là pour leur dire ça dès leur naissance, elles auraient sans doute pu éviter tous ces traumatismes inutiles. Et le fait que ces femmes affirment qu’elles auraient préféré naître garçon illustre une des raisons pour lesquelles des femmes décident désormais de « transitionner » dans les pays où l’idéologie trans s’implante, y compris dans les pays riches : pour échapper à la violence de la société phallocratique.]
Nombre d’entre elles identifient leur vagin comme la source de toutes leurs souffrances. Elles l’associent à leurs malheurs. “C’est à cause de ça que j’ai été agressée”, disent-elles. Le problème, selon elles, c’est leur vagin, pas leurs agresseurs ou le regard des autres. C’est aussi leur vagin qui explique l’absence d’opportunités dans leur vie ainsi que leur sentiment de rejet. Je les encourage à en apprendre davantage à ce sujet, à accepter leur physiologie. Une partie de ce processus consiste à regarder leur vagin. Nous leur distribuons des miroirs afin qu’elles puissent le faire en toute intimité. Au départ, beaucoup de femmes sont incapables d’articuler le mot “vagin” en swahili, kuma, et elles n’ont jamais vu leur sexe.
Puis nous leur montrons un schéma du système reproducteur féminin et nous expliquons ses différentes parties et fonctions. Nous abordons le cycle menstruel, la contraception, la grossesse et l’allaitement. La première étape pour apprendre à s’aimer et à être fière de son corps, c’est de le connaître et de le comprendre. Nous insistons sur l’importance de briser les tabous, de parler ouvertement de l’anatomie et de la sexualité féminines, nous expliquons que le silence qui les entoure crée un environnement favorable au viol. Nous déclarons que la honte et la gêne devraient être du côté de l’agresseur, jamais de la victime.
Il y a également des sessions de thérapie de groupe composées de quatre à dix femmes au cours desquelles elles sont encouragées à raconter leur histoire. Cela fait partie du processus d’acceptation de son propre passé et d’un travail d’apaisement. Partager son histoire permet de tisser une confiance entre ces femmes et de leur faire prendre conscience que personne ne doit souffrir seul. »
Voilà. La transphobie saute aux yeux, n’est-ce pas ?! Toutes les femmes n’ont pas de vagin ! L’anatomie féminine c’est parfois une « bite de femme » et non pas un vagin, comme nous l’apprennent les militants trans. Voilà pourquoi Denis Mukwege aurait dû parler de « personnes à vulves ». Quelle indécence !
Les femmes ne sont pas opprimées, infériorisées, violentées, en raison d’une « identité de genre ». « Femme » n’est pas une identité de genre. Femme, c’est le sexe féminin.
Nicolas Casaux
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