Traduction d’un article initialement publié, en anglais, à l’adresse suivante, le 7 novembre 2022. Nous n’avons pas traduit ce texte portant sur la liberté académique en vue de défendre l’institution scientifique d’avant les évènements rapportés ici. La science est en large partie, et depuis ses origines, un outil pour légitimer et permettre l’exploitation du vivant, du sol jusqu’aux organes reproducteurs des femmes. La science n’a jamais été « neutre », elle a pris forme comme une technique autoritaire au service des intérêts politiques et financiers de ceux qui la rendent possible. (De même qu’antérieurement, la philosophie naturelle d’Aristote justifiait entre autres l’exploitation que les hommes faisaient des femmes et d’autres hommes, expliquant en quoi la nature des esclaves était inférieure et pourquoi il était donc légitime de les réduire et de les laisser en esclavage). Si nous avons traduit cet article, c’est simplement pour illustrer les ravages de l’idéologie trans, basée sur tout un ensemble de falsifications de la réalité, de mensonges, et qui s’efforce, afin d’avaliser ses mensonges, de corrompre l’institution scientifique, l’endroit même où la civilisation industrielle trouve l’essentiel de ses vérités, l’endroit qui se prétend le plus objectif, le temple du savoir.
Une menace pèse sur ce que les scientifiques sont autorisés à enseigner et sur les recherches que nous pouvons mener. Je le sais parce que je suis en train de le vivre, écrit la biologiste Luana Maroja.
En tant que biologiste de l’évolution, je suis plutôt habituée aux tentatives de censure de la recherche et aux tentatives de suppression des connaissances. Mais pendant la majeure partie de ma carrière, ce type de comportement émanait de la droite politique. Autrefois, la plupart des étudiants et des responsables administratifs étaient même de notre côté ; nous étions alignés contre les créationnistes. Désormais, la menace vient principalement de la gauche.
Le risque d’annulation (cancelling) au Williams College (une université privée située à Williamstown dans le Massachusetts, aux États-Unis) où j’enseigne depuis 12 ans, ainsi que dans les meilleurs collèges et universités du pays, n’est pas théorique. Mes collègues scientifiques et moi-même le vivons. Ce qui est en jeu n’est pas simplement notre réputation, mais notre capacité à poursuivre la vérité et la connaissance scientifique.
Si vous m’aviez interrogé sur la liberté académique il y a cinq ans, je me serais plainte de l’obsession pour la race, le genre et l’ethnicité, ainsi que du sécuritarisme sur le campus (espaces protégés, inflation des notes, etc.). Mais je n’aurais rien eu à dire concernant la liberté académique.
Nous avons tous notre propre point de saturation « woke » — le moment où vous réalisez que la justice sociale n’est plus ce que vous pensiez qu’elle était, qu’elle s’est transformée en un épouvantable autoritarisme. Pour moi, ce moment s’est produit en 2018, lors d’une intervention d’un conférencier invité, quand l’érudit religieux Reza Aslan [Master de Théologie, doctorat en philosophie, musulman pratiquant] a déclaré : « nous devons graver dans la pierre ce qui peut et ne peut pas être discuté à l’université ». Les étudiants l’ont ovationné. Étant née au Brésil sous la dictature, cela m’a effaré.
Peu après, quelques collègues et moi-même avons tenté de faire passer la Déclaration de Chicago —que je considère comme un ensemble de principes fondamentaux concernant la nécessité de garantir la liberté d’expression sur le campus. Ma stupéfaction s’est prolongée lorsque des étudiants ont fait irruption dans une réunion de la faculté consacrée à la Déclaration de Chicago en criant « la liberté d’expression est néfaste » et en exigeant que les professeurs qui étaient des hommes blancs « s’assoient » et « avouent leurs privilèges ».
La restriction de la liberté académique s’attaque à deux aspects de notre travail : ce que nous enseignons et ce que nous recherchons.
Commençons par l’enseignement. Je tiens à souligner que ceci n’est pas hypothétique. Un climat de censure et de peur affecte déjà le contenu de ce que nous enseignons.
L’une des règles les plus fondamentales de la biologie, des plantes aux humains, stipule que les sexes sont définis par la taille de leurs gamètes, c’est-à-dire de leurs cellules reproductrices. Les femelles ont des gamètes de grande taille, les mâles des gamètes de petite taille. Chez l’être humain, un ovule est 10 millions de fois plus gros qu’un spermatozoïde. Il n’y a aucun chevauchement. C’est une binarité stricte.
Mais dans certains cours de biologie élémentaire, des enseignants disent aux étudiants que les sexes — pas le genre, le sexe — se situent sur un continuum. Au moins une université que je connais utilise la « licorne du genre » [ci-dessus] dans son enseignement et explique aux étudiants qu’il est intolérant de penser que les humains ne comprennent que deux sexes séparés et distincts.
Même des écoles de médecine et la Society for the Study of Evolution [NdT : des scientifiques luttant contre les théories religieuses pseudo-scientifiques créationnistes, voir la page Wikipédia française] ont publié des déclarations suggérant que les sexes formaient un « continuum ». Si tel était le cas, l’ensemble du domaine de la sélection sexuelle serait sans fondement, étant donné qu’il repose sur l’investissement beaucoup plus important des femelles dans la reproduction, qui explique le caractère sélectif démontré chez les femelles (qui ont bien plus à perdre) et la compétitivité des mâles (le sexe « abondant » dans la plupart des espèces, un mâle pouvant féconder plusieurs femelles). Des articles publiés (voir ici, par exemple) nous demandent d’être « inclusifs » en limitant notre discussion sur le sexe aux quelques espèces d’algues et de protistes (comme les amibes) qui possèdent des gamètes de taille égale, même si cela n’a aucun rapport avec les animaux ou les plantes vasculaires.
En psychologie et en santé publique, de nombreux enseignants ne disent plus « homme » et « femme », mais utilisent plutôt l’expression alambiquée « personne avec un utérus » [en pratique, les universitaires et scientifiques continuent d’employer le terme « homme » et nul ne parle de « personnes à pénis » ni « de porteurs de prostate » ; les formules alambiquées sont destinées à désigner les femmes, dont la désignation est agressivement revendiquée par un activisme agressif en vue de satisfaire les désirs d’une catégorie d’hommes paraphiles avec un fétichisme de travestissement, appelé « autogynéphilie » (NdT)]. Durant une conférence, un de mes collègues a été critiqué pour avoir étudié la sélection sexuelle des femelles chez les insectes au motif qu’il était lui-même un mâle [s’il existe réellement des biais délétères chez les scientifiques masculins, dans ce domaine comme dans tous les autres, il ne s’agit pas de ça ici (NdT)]. On a découragé une autre collègue d’enseigner l’important concept de « conflit sexuel » — l’idée que les intérêts des mâles et des femelles diffèrent et que les partenaires agissent souvent de manière égoïste ; pensez à la mante religieuse femelle décapitant la tête du mâle après l’accouplement — parce que cela pourrait « traumatiser les étudiants » [attendez qu’ils découvrent les araignées qui « se dissolvent » vers la mort en une mélasse nutritive pour nourrir leurs enfants dès après l’éclosion (NdT)]. On m’a reproché d’enseigner la « sélection de parentèle » — l’idée que les animaux ont tendance à aider leurs proches. Apparemment, il se serait en quelque sorte agit, de ma part, d’une tentative de légitimation de l’embauche par Donald Trump de sa fille Ivanka.
Un autre point sensible est l’enseignement de l’héritabilité [notion génétique différente de l’hérédité, « un caractère héréditaire est un caractère génétiquement déterminé, alors qu’un caractère héritable est un caractère présentant une variation qui, au moins en partie, est d’origine génétique dans la population considérée[1]. » (NdT)]. Les étudiants sont souvent heureux d’entendre qu’il existe des gènes pour l’orientation sexuelle, mais si vous enseignez que la plupart des traits de personnalité humains, et même les résultats scolaires, possèdent une composante héritable, ils commencent à se tortiller de malaise. Il en va de même pour la génétique des populations. Bien que l’histoire des sciences contienne des affirmations sans fondement et honteuses sur la race, nous savons qu’il est vrai que les populations humaines, disons sur des zones géographiques distinctes, présentent des différences de fréquence des allèles. Nombre de ces différences sont plus profondes que la simple couleur de peau et ont une incidence sur la santé et le bien-être des gens. Imaginez les conséquences d’un tel défaut de connaissances en médecine. Après tout, de nombreuses maladies génétiques varient entre les populations, par exemple l’anémie falciforme chez les Afro-Américains, la mucoviscidose chez les Européens et la maladie de Tay-Sachs chez les Juifs [l’autrice parle d’un groupe ethnique : les Ashkénazes (NdT)].
Mais il est désormais tabou dans les salles de classe d’évoquer une disparité, n’importe laquelle, entre des groupes humains, qui ne puisse s’expliquer pas par un biais systémique.
Prenez les différences culturelles. Je suis originaire du tiers-monde. J’ai déménagé aux États-Unis à l’âge de 23 ans. Je suis donc très consciente des différences massives de culture et de la façon dont cela affecte le comportement. Enfant, j’étais encouragée par mes proches et par la société à tricher à l’école et chaque fois qu’un gain personnel était possible, tant que cela ne causait pas trop de tort aux autres. Ici, ce genre de comportement est très mal vu, je me suis donc adaptée. Mais discuter avec les élèves de la manière dont la grande variation de la culture humaine affecte notre comportement et nos résultats est désormais intolérable.
La pureté du langage qu’exige cette idéologie est également affligeante. Cela fait obstacle à la spontanéité et au bon enseignement. À Williams, par exemple, nos assistant·es d’enseignement ont appris lors d’une session de formation DEI (Diversity & Inclusion, soit « Diversité et Inclusion ») que le mot « gars » [en anglais, « guys », lorsque vous vous adressez à un groupe mixte en disant « les gars »] était une micro-agression. Les étudiants apprennent donc que des mots inoffensifs sont nuisibles. Cela produit un effet boule de neige, où des mots ou des gestes de plus en plus insignifiants peuvent être considérés comme des preuves d’intolérance. De nombreux professeurs que je connais se figent en classe lorsqu’ils réalisent qu’ils ont fait l’éloge des travaux d’un « colonialiste » tel que Darwin ou Newton. D’autres éviteront de mentionner des personnages historiques s’ils sont blancs et de sexe masculin. [Et ainsi, comme par magie, l’oppression et l’exploitation disparaissent et ne peuvent plus faire l’objet ni d’analyse ni de prise de conscience. C’est en effet très pratique et favorise une catégorie de personne en particulier, qui performe souvent la victimisation. Aussi, il est flagrant que cette idéologie dérivée de la théorie queer — prônant l’effacement de toutes les catégories, toutes les binarités qui seraient toutes socialement construites, telles que l’âge, le sexe, l’ethnie — sert avant tout ceux qui désirent supprimer les barrières légales qui protègent ces catégories : les hommes désireux d’accéder aux espaces réservés aux femmes, les pédophiles voulant avoir accès aux mineurs (NdT)].
Passons maintenant à l’étouffement de la recherche. Certaines subventions sont presque exclusivement dédiées à l’identité [aux mouvements identitaires], car les agences fédérales, comme la National Science Foundation, offrent désormais un surplus de subventions dans le but « d’élargir la participation des membres de groupes qui sont […] actuellement sous-représentés », au lieu de financer des recherches visant à répondre à des questions scientifiques.
Mais le domaine le plus directement touché est celui des recherches liées aux sciences humaines, notamment celles qui traitent de l’évolution des populations.
À titre d’exemple : Le NIH [National Institutes of Health, Institut National de la Santé] empêche désormais l’accès à l’importante base de données « Génotypes et phénotypes (dbGaP) ». Cette base de données constitue un formidable outil qui combine les génomes (la composition génétique unique de chaque individu) et les phénotypes (les caractéristiques observables de chaque individu) de millions de personnes. Ces phénotypes incluent l’éducation, la profession, la santé et le revenu et, parce que cet ensemble de données relie la génétique au phénotype au niveau individuel, il est essentiel pour les scientifiques qui veulent comprendre les gènes et les voies génétiques à l’œuvre derrière ces phénotypes.
Le NIH refuse désormais aux scientifiques l’accès à ces données et à d’autres ensembles de données connexes. Les chercheurs relatent que les autorisations leur sont refusées au motif qu’étudier les bases génétiques serait « stigmatisant ». Selon un chercheur, cela se produit même si la recherche n’a rien à voir avec la race ou le sexe et qu’elle porte sur la génétique et l’éducation.
Mais pourquoi le niveau d’éducation serait-il plus stigmatisant que la santé ? Surtout lorsque tous les individus figurant dans la base de données sont anonymes ? Compte tenu de la grande variation génétique entre les individus d’un groupe et de l’effet important de l’environnement sur les phénotypes (en particulier ceux liés à l’éducation), les résultats au niveau du groupe sont-ils vraiment pertinents ?
Savoir ce qui différencie le niveau d’éducation et la profession est plus qu’une curiosité académique. Comprendre les voies génétiques qui sous-tendent les phénotypes pourrait nous aider à trouver des solutions et à aider les enfants en difficulté.
La prestigieuse revue Nature Human Behavior vient d’annoncer dans un récent éditorial : « Bien que la liberté académique soit fondamentale, elle n’est pas illimitée. » Il ne s’agit pas de protéger les individus participant à la recherche scientifique. Ce qui est dit, c’est que l’étude de la variation humaine est en elle-même suspecte. Ils préconisent donc d’éviter les recherches qui pourraient « stigmatiser des individus ou des groupes humains » ou « promouvoir des perspectives privilégiées et excluantes ». [Même remarque, au final, le fait de rendre les groupes exploités et opprimés illettrés et ignorants de leur exploitation sert surtout une catégorie très de personnes en particulier, ceux qui les exploitent (NdT)].
Les censeurs et les gardiens partent tout simplement du principe — sans preuve — que la recherche sur les populations humaines est malveillante et doit être arrêtée. [La recherche sur la criminalité par sexe, par exemple, dont les statistiques sont déjà corrompues en comptabilisant des hommes paraphiles parmi les femmes (NdT)]. Les coûts de ce type de censure, à la fois auto-imposée et idéologique, sont énormes. L’apprentissage des étudiant·es est compromis et des recherches cruciales ne seront jamais effectuées. Le danger de fermer tant de voies d’investigation est que la science elle-même devienne une extension de l’idéologie et ne soit plus une entreprise fondée sur la recherche de la connaissance et de la vérité.
Luana Maroja
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Annexe
Dans un texte intitulé « Academic Freedom Is Social Justice : Sex, Gender, and Cancel Culture on Campus » (« La liberté académique est la justice sociale : Sexe, genre et cancel culture sur les campus »), paru en ligne le 7 novembre 2022 sur le site de la revue Archives of Sexual Behavior, la publication officielle de l’International Academy of Sex Research (IASR), Carole K. Hooven, biologiste de Harvard, autrice d’un récent ouvrage sur la testostérone (non traduit), dénonce elle aussi le climat de censure, d’ostracisme et de déni de réalité que l’idéologie transgenre propage sur les campus universitaires. Voici un extrait traduit de son texte :
« Lors de mon passage à [l’émission TV] Fox and friends, j’ai parlé d’une “idéologie”. Cette idéologie soutient que la division traditionnelle entre mâle et femelle est profondément erronée et qu’en outre, le sexe lui-même ne relève pas de la réalité matérielle. Ce système de croyances se reflète non seulement dans la presse populaire, mais aussi dans les revues et magazines scientifiques : “La science biologique rejette la binarité du sexe, et c’est une bonne chose pour l’humanité” (Fuentes, 2022) ; “L’idée que la science puisse tirer des conclusions fermes sur le sexe ou le genre d’une personne est fondamentalement erronée” (Proposition américaine, 2018) ; “Les femmes trans sont des femmes. Nous sommes des femelles” (McKinnon, 2019) [qui en plus d’être un doctorant dont la thèse porte sur la possibilité du mensonge légitime : “Les normes de l’affirmation : Vérité, mensonges, et garanties” , est aussi le cycliste compétiteur qui a volé la première place au championnat du monde de vitesse catégorie femme (NdT)] ; “La recherche actuelle montre que le sexe est tout sauf binaire” (Simón(e), 2019) ; “biologiquement parlant, il existe de nombreuses gradations allant de la femme à l’homme ; le long de ce spectre se trouvent au moins cinq sexes” (Fausto-Sterling, 1993) ; et ainsi de suite. Selon Kathleen Lowrey, une autre collaboratrice de cette “section spéciale”, “d’ordinaire, le sexe a la primauté. Il s’agit de la donnée biologique sur laquelle sont élaborées les constructions culturelles du genre. Dans l’idéologie de l’identité de genre, les termes sont inversés. Le genre est essentiel, et le sexe est une construction sociale instable” (Lowrey, 2021).
En disant ouvertement ce que je pense être la vérité, j’ai violé un tabou. Je n’ai pas suivi les directives de mes collègues scientifiques qui m’invitaient à “cesser d’utiliser de la science bidon pour justifier la transphobie”, comme le demandait un article du Scientific American (Simón(e), 2019). Quelle est cette science prétendument “bidon” ? Exactement celle que j’ai invoquée à Fox and Friends : il y a deux (et seulement deux) sexes, mâle et femelle, et ils correspondent aux types de gamètes que les organismes sont conçus pour produire. La conclusion de l’article du Scientific American résume le propos (familier) de l’auteur : “la science est formelle : le sexe n’est pas binaire, les personnes transgenres sont réelles” (Simón(e), 2019). Évidemment que les personnes [qui s’identifient comme] transgenres, qui souffrent de dysphorie de genre, qui s’identifient comme queer, qui présentent des différences (ou des troubles, ou des variations) du développement sexuel, ou qui [s’identifient] comme membres d’autres minorités de genre, sont réelles, et méritent les mêmes droits humains fondamentaux que n’importe qui. Tandis que certains activistes soutiennent que la réalité biologique du sexe “binaire” est une idée erronée et pernicieuse, la menace qui pèse réellement sur la science et sur la dignité humaine est l’idée selon laquelle, pour défendre les droits de quiconque, nous devrions nier ou ignorer la réalité.
Si certains, parmi ceux qui se battent pour les droits des “minorités de genre”, croient sincèrement que corrompre la science est nécessaire pour protéger une catégorie de population opprimée, les directeurs de département et les présidents d’université ont pour mission de veiller à ce que dans l’enceinte du campus universitaire les idéaux fondamentaux de la recherche de la vérité et de la liberté académique soient non seulement défendus, mais activement promus. Souhaiter que la frontière entre l’ignorance et la connaissance, entre le subjectif et l’objectif, entre nos sentiments et les faits soit fermement défendue ne devrait pas être une demande excessive. Les administrateurs responsables de l’université, comme tout le monde, sont sensibles aux menaces qui pèsent sur leur réputation et la sécurité de leur emploi. Ainsi, même si maintenir cette ligne de démarcation devrait être le minimum syndical, c’est déjà beaucoup leur demander, surtout lorsqu’ils ont l’habitude d’emprunter la solution “de moindre résistance” dans le but de faire disparaître le problème au plus vite. Lorsqu’un universitaire ayant peu de pouvoir institutionnel viole un tabou et que les parties “lésées” réagissent en exigeant des mesures, on peut comprendre qu’une administratrice puisse craindre les conséquences d’un soutien insuffisant aux parties lésées, sans même parler de les critiquer. Mais une politique ferme et sans équivoque pourrait contribuer à décharger l’administratrice de sa responsabilité, lui permettant de dire qu’elle ne fait qu’appliquer les règles établies. »
Traduction : Audrey A.
- https://sfgenetique.org/DOC/MAP_Heritabilite.pdf ↑
Source: Lire l'article complet de Le Partage