Lula en 2015.
Article d’un lecteur de Campagne Québec-Vie — Photo : Víctor Santa María/Flickr
De grandes manifestations ont suivi le résultat serré des élections brésiliennes, notamment des barrages routiers sur les grandes autoroutes, les manifestants, recevant même parfois le soutien de la police, accusent le parti de Lula, vainqueur officiel du scrutin, de fraude. Cependant, Jair Bolsonaro a annoncé qu’il céderait le pouvoir. — A.H.
Le 30 octobre les Brésiliens ont vécu les élections les plus serrées de l’histoire de leur pays. Avec une différence d’environ 1 %, le progressiste Luiz Inácio « Lula » da Silva (50,9 %) a été élu et remplacera l’actuel président conservateur Jair Messias Bolsonaro (49,1 %) le 1er janvier 2023. Ce type de résultat reflète un phénomène qu’on observe aussi ailleurs dans le monde : la grande polarisation des sociétés.
Bolsonaro et Lula se proclament tous les deux catholiques, mais il existe des différences évidentes entre leurs positions sur des questions importantes liées à la foi et aux valeurs chrétiennes. La défense de l’enfant à naître étant un exemple clair.
Pour donner contexte, au Brésil, l’interruption de grossesse ne peut légalement avoir lieu que dans trois cas : l’anencéphalie, le risque de mort pour la mère, ou en cas de viol.
Jair Bolsonaro se dit grand défenseur des valeurs chrétiennes et familiales, et il se dit opposé à l’extension de ce « droit ». Lors de sa candidature en 2018, cette question est devenue un point important de sa campagne, où il a déclaré que l’interruption de grossesse signifie le meurtre d’un enfant. De l’autre côté, Lula a fait valoir que l’avortement devait être traité comme une question de santé publique et que toutes les femmes devaient avoir le droit d’interrompre leur grossesse.
Cette déclaration de Lula a été mal accueillie par une grande partie de la population, y compris par sa propre base électorale. Quelques jours plus tard il s’est expliqué, déclarant que, personnellement, il est contre l’avortement, mais que l’État devrait être chargé d’aider de toutes les manières possibles les femmes qui ne voudraient pas être enceintes. Quoi qu’il en soit, une chose est claire : Lula a été largement soutenu par la partie de la population qui défend l’expansion de cette pratique.
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