Il y a quelques jours, le site web de la police de Sussex, un comté du Royaume-Uni, publiait un article intitulé : « Une femme condamnée pour des agressions historiques contre des enfants du Sussex. »
On y apprenait que :
« Sept enfants ayant subi des abus sexuels dans le Sussex il y a environ 30 ans ont vu justice rendue après que leur agresseuse ait été condamnée à 20 ans de prison le jeudi 8 septembre.
Sally Anne Dixon, 58 ans, de Swanmore Avenue, Havant, Hants, a été condamnée à la Lewes Crown Court après avoir été reconnue coupable de 30 agressions sexuelles sur ses victimes. Au moment des infractions, Dixon s’appelait John Stephen Dixon, mais elle a transitionné pour devenir femme en 2004 — après la période au cours de laquelle les infractions ont eu lieu.
Dixon a été condamnée à une peine de 18 ans d’emprisonnement, avec deux années supplémentaires à purger dans le cadre d’un placement sous surveillance prolongée. Un juge a ordonné que les deux tiers au moins de cette peine soient purgés en détention. Dixon sera également soumise à une ordonnance de prévention des agressions sexuelles pour une durée indéterminée. »
Dixon est un homme.
La publication de la police de Sussex a provoqué un tollé, beaucoup de femmes ont fait valoir qu’il était absurde et insultant de laisser entendre qu’une femme avait commis ces crimes horribles, puisqu’il s’agit d’un homme. Au départ, les employés de la police de Sussex s’en sont pris aux femmes qui soulignaient cela en leur disant qu’il était intolérable de « mégenrer » un individu, quel qu’il soit. Ils sont même allés jusqu’à menacer les femmes qui s’insurgeaient contre leur présentation de la nouvelle de les poursuivre en justice. Mais, rapidement, le tollé a eu son effet, et l’ancien titre de l’article de la police de Sussex (« Une femme condamnée pour des agressions historiques contre des enfants du Sussex ») a été remplacé par : « Une peine de vingt ans de prison pour des infractions sexuelles historiques. » La police de Sussex s’est même excusée.
Mais, bon, l’histoire demeure essentiellement la même. John Stephen Dixon, devenu Sally Anne Dixon, est toujours présenté comme une femme. Cela étant, vu qu’il a commis ses crimes avant sa transition, ceux-ci seront catégorisés dans les statistiques de la criminalité masculine. Néanmoins, et malheureusement, comme le rapporte Anna Slatz dans un article paru sur le site Reduxx (qui s’efforce entre autres choses de tenir le compte de ce genre de faits, qui sont autrement largement occultés) : « lors de la détermination de la peine, le tribunal a décidé que Dixon serait envoyé dans une prison pour femmes. Et ce, malgré le fait qu’il n’avait même pas légalement changé de nom ou de sexe. »
Comme le soulignent nombre de féministes, il s’agit là d’un des nombreux problèmes que pose l’idéologie de l’identité de genre (l’idéologie transgenre). Dans les pays où elle a altéré les lois, lorsqu’un crime est commis par un homme se disant femme (une « femme trans », ou, pour employer une expression plus adéquate, moins orwelienne, un « homme transidentifié »), il est considéré comme un crime ayant été commis par une femme. Or, comme le note Bev Jackson de la LGB Alliance (une organisation LGB britannique) :
« Ce n’est pas un crime de souligner que l’on ne peut pas changer de sexe. Lorsque la police classe un pédocriminel dans la mauvaise catégorie sexuelle, cela ne conduit pas à une plus grande tolérance ou acceptation. Cela génère de mauvaises statistiques et cela occulte la situation problématique dans laquelle se retrouvent les femmes détenues. »
Aux États-Unis comme au Royaume-Uni, on remarque une forte proportion d’agresseurs sexuels parmi les hommes transidentifiés (« femmes trans », les hommes se disant femmes) incarcérés.
Aux États-Unis, d’après des statistiques obtenues par Amanda Stulman, qui dirige la branche états-unienne d’une organisation militant en faveur de la conservation d’établissements carcéraux unisexes : 48,47% des « femmes trans » (hommes se disant femmes) incarcérés le sont pour des infractions sexuelles, contre seulement 4,71% des « hommes trans » (femmes se disant hommes) et 11,2% de la population carcérale masculine non transgenre en général.
Au Royaume-Uni, d’après une statistique de 2019 : 58,9 % des « femmes trans » (hommes se disant femmes) incarcérés le sont pour des infractions sexuelles, contre 16,8% pour les hommes incarcérés et 3,3% pour les femmes incarcérées.
Bien sûr, ces hommes transidentifiés (prétendues « femmes trans ») incarcérés ne représentent qu’un faible pourcentage des hommes transidentifiés en général. Il ne s’agit pas de suggérer que tous les hommes se disant femmes (les « femmes trans ») sont des agresseurs sexuels. Simplement de remarquer plusieurs problèmes que pose l’idéologie de l’identité de genre (le transgenrisme). Notamment pour les femmes, en l’occurrence. Comme le note le sociologue britannique Michael Biggs, « aucune évaluation n’est faite des dangers que représentent pour les femmes détenues les femmes trans logées dans les établissements de détention réservés aux femmes, malgré les avertissements des spécialistes de l’identité de genre ».
En effet, James Barrett, président de l’Association britannique des spécialistes de l’identité de genre, remarque par exemple :
« […] on assiste à une vague croissante de transferts de détenus purgeant des peines longues ou indéterminées pour des infractions sexuelles graves. Ces détenus sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont incarcérés pour des délits plus ordinaires, non sexuels. Il a été suggéré de manière plutôt naïve que personne n’oserait mentir pour prétendre à un statut transsexuel en prison. Ceux d’entre nous qui interrogent les prisonniers constatent au contraire qu’il existe de très nombreuses raisons, pour les détenus, de ce faire. Celles-ci vont de l’opportunité de faire des voyages hors de la prison au désir d’être transféré dans le quartier des femmes […], en passant par l’idée qu’une commission de libération conditionnelle percevra une personne de sexe féminin comme étant moins dangereuse, par la croyance [fausse] qu’un traitement hormonal rendra effectivement une personne moins dangereuse, par la volonté d’obtenir un statut spécial ou protégé au sein du système pénitentiaire et même (dans un cas très bien documenté qu’un directeur de prison très préoccupé a porté à mon attention) par une pléthore d’informations provenant des services de renseignements pénitentiaires suggérant que la force motrice était le désir de rendre les infractions sexuelles ultérieures beaucoup plus faciles, les femmes étant généralement perçues comme étant à faible risque à cet égard. »
Même s’il s’agit encore d’un nombre assez faible, de plus en plus de détenus hommes transidentifiés (« femmes trans ») ayant commis des agressions sexuelles se retrouvent incarcérés dans des prisons pour femmes au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Australie (et peut-être ailleurs). Certains entreprennent même des « transitions de genre » en prison afin d’être transférés. Plusieurs femmes ont déjà été violées par de tels hommes, dans des prisons pour femmes. Certaines ont même été mises enceintes. Et dans tous ces pays, des femmes combattent cette situation absurde, injuste et dangereuse. Y compris depuis l’intérieur de plusieurs prisons.
Au Canada, ainsi que le rapporte La Presse dans un bon article paru le 1er octobre 2022, Heather Mason, une ancienne détenue, se démène pour que cessent les transferts d’hommes transidentifiés (« femmes trans ») vers des prisons pour femmes. L’article de La Presse, qui vaut la lecture, mentionne plusieurs exemples de tels transferts, qui font froid dans le dos. Selon Mason, en autorisant cette pratique, le SCC (Service correctionnel du Canada) « est en train de décharger la réalité de la violence des prisons masculines vers les prisons pour femmes ».
« Les prisons pour femmes sont typiquement des cottages, avec des espaces communs et des portes verrouillées. C’est plus relaxe que les prisons pour hommes », souligne l’ex-détenue. Qui ajoute : « Ces hommes essaient d’adoucir leur peine dans un environnement moins contraignant en prétendant être des femmes, mais certains cherchent aussi à s’approcher des femmes parce qu’ils sont en dedans pour une très longue période de temps, et qu’ils veulent avoir du sexe. »
Évidemment, ceux qui s’imaginent progressistes — prenant indéniablement le parti des hommes et de leurs désirs contre celui de la justice, du sens, de la raison, de la logique, de la défense des opprimées — n’hésitent pas à traiter les femmes comme Heather Mason de « transphobes ».
Il devrait pourtant être évident que dans une société phallocratique comme la présente civilisation industrielle, dans laquelle les hommes commettent beaucoup de violences à l’encontre des femmes, dans laquelle beaucoup d’hommes cherchent à exploiter les femmes sexuellement, dans laquelle les hommes ont tendance à être bien plus violents que les femmes, à commettre davantage de crimes, etc., il est dangereux pour les femmes qu’il soit permis à n’importe quel homme de se dire femme et de le devenir aux yeux de la loi.
Nicolas Casaux
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