Liberté

Liberté

Voici un commentaire sur le discours du président Macron, évoquant le prix de la liberté.

Rédigé avec beaucoup d’humour par le colonel (ER) Jean Jacques NOIROT, ancien officier de Légion étrangère, ce texte est révélateur de l’état d’esprit d’une part importante des anciens militaires de notre génération, tant vis à vis des propos du président que sur sa manière de manipuler nos concitoyens. Dominique Delawarde

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par Colonel (ER) Jean Jacques Noirot.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, ronronnant dans le bien-être d’une retraite qui s’étire, s’étire, s’étire… Je me demande jusqu’où elle va aller, cette béatitude des retraités en tout genre, dorlotés, choyés, chouchoutés par tout ce qui respire dans les parages de leurs canapés moelleux ! Ce n’est pas que j’aurais hâte de le savoir, c’est que je me demande combien de temps encore cela va durer sans qu’une machine à étriller les braves gens ne viennent mettre fin à tout ce bonheur patiemment construit par tant d’années de bons et loyaux services.

J’ai reçu un ordre, l’autre jour, en remballant des podcasts sur mon iPad : « Monsieur Emmanuel Macron, président de la République Française, vous prie de bien vouloir accepter de payer le prix de la liberté ».

J’ignorais totalement que la Liberté était à vendre, alors qu’on m’a seriné depuis mon plus jeune âge qu’elle n’avait pas de prix. Mais je n’ignore rien des talents de camelot de notre élu, éminemment satisfait de lui-même. Je me suis demandé un instant s’il n’envisageait pas de racheter la statue new-yorkaise en raison de ses origines françaises, mais j’ai écarté cette hypothèse d’un revers de carte bleue.

Je me suis ensuite précipité au fond de mes poches pour constater que comme hier et les jours, semaines, mois et années précédents, elles étaient toujours trouées. En réalité, je suis très radin, et s’il faut payer pour la Liberté, je vais essayer d’en trouver une d’occasion, pas trop chère ni trop mal en point, n’ayant pas beaucoup servi, qui pourrait faire l’affaire aux yeux dévorés d’inquiétude de notre président fauché. Peut-être la trouverais-je dans la bande LGBT décolonniale intersectionnée accompagnée des racialistes transgenres régulièrement invitée à se produire sur le perron élyséen.

Chemin faisant dans mes réflexions de grippe-sous impécunieux, je me suis demandé si cette transaction qui nous est proposée ne recèlerait pas un truc du genre « piège à con ». Car comme tripatouilleur de libertés, je m’aperçois qu’il se pose un peu là, notre quadragénaire pérorant. Depuis que la Vème République a fait son entrée fracassante dans les livres d’Histoire, il est le seul à avoir attenté aux libertés publiques, en ordonnant les deux confinements qui nous ont empêché de circuler, travailler, enseigner, visiter, commercer pendant des semaines.

Quel culot ! Non content d’avoir jeté à la poubelle, pour un temps, ces libertés quasi fondamentales, tout en nous flanquant une trouille monstre à propos d’un virus chinois en goguette à travers le monde, notre monarque papillonnant voudrait maintenant nous les faire payer !

Il a dit : « Quoi qu’il en coûte ». Je m’en tiens à ce précepte des temps nouveaux, et le pingre qui réside en moi sans payer son loyer depuis toujours fait de même. Il a fermé définitivement la porte à tout démarcheur prospectant dans le dur, qu’il soit président de la république ou ferrailleur.

Cette seconde hypothèse est donc irréaliste. Je me trompe. Il doit s’agir d’autre chose.

Mon atavisme de rapiat patenté, qui a l’habitude de farfouiller dans tout ce qui peut rapporter quelque chose sans trop se fouler la rate, m’indique que la Liberté dont le prix va bientôt s’afficher sur toutes les « unes » de la presse aura quelque chose à voir avec la guerre en Ukraine.

Un flot de larmes, de sueur et de sang me submerge et dégouline sur mes charentaises usagées. C’est bien ce que je craignais ! Fini le temps des peccadilles à deux sous qui font le bonheur des petits-enfants, des après-midis indolents, des soirées insouciantes sous les ombrages accueillants qui ont meublé la douceur de vivre du vieillard heureux que je suis encore.

Je sens passer sur mon corps recru de fatigues et de douleurs la machine infernale à étriller jusqu’aux os les bougres sans défense de mon acabit. Brandissant son sabre en bois, à cheval sur une haquenée malade, voilà Jupiter se prenant pour Mars donnant l’assaut pour protéger une Liberté qui, lui semble-t-il, est menacée de disparaître des radars démocratiques.

Et le guerrier jacassant de nous dire : « Pour cette Liberté, Français que j’adore au plus haut point (ça, c’est moi qui le rajoute, car c’est sous-entendu), il faudra accepter de payer ».

Je n’ai rien contre, bien que ne sachant pas qui me rendra la monnaie de mon chèque en bois, car je suis aussi avaricieux que retors, mais à condition que ce soit le vent de l’Histoire qui nous pousse vers les tempêtes que personne n’ose nommer. Cependant, je ferais remarquer à notre bleubite nouveau combattant, boudjadi sans fortune, que nous autres souchiens de longue lignée connaissons le prix de cette Liberté, ce qui nous exonère des leçons d’héroïsme et de dévouement à la patrie que voudraient nous donner des va-t-en-guerre que le courage, d’une façon générale et sur bien des sujets, n’a jamais étouffés.

Nos monuments aux morts sont là pour que nul ne l’oublie. L’hymne national est une ode à la Liberté née sous la Révolution, qui exalte cette « Liberté, liberté chérie, combat avec tes défenseurs». Les livres scolaires enseignant l’histoire, pour peu qu’ils ne soient pas rédigés par des idéologues endoctrinés, font une méticuleuses et rigoureuse description de sa naissance difficile et de son épanouissement tout au long des derniers siècles. Le roman national, qu’il soit l’œuvre de Lavisse, Michelet, Bainville ou Renan en fixe le décor. Le « chant des partisans », couronne majestueuse et solennelle posée pour l’éternité sur sa grande épopée, nous rappelle que c’est en France qu’elle a livré son dernier combat victorieux.

En réalité, notre président batailleur cherche des lampistes. Il voudrait nous faire croire que nous ignorons tout des drames de notre histoire et du prix que nos anciens ont payé pour rester libres.

Il nous prend pour des gueux, des pendards pas bien dans leurs têtes, à qui on peut raconter n’importe quoi, pour peu qu’on les impressionne par un verbe madré et terrifiant. Il veut nous refaire le coup de la Covid-19, en remplaçant les lits d’hôpitaux, les appareils respiratoires et les personnels hospitaliers par de la poudre, des balles, des canons et des soldats, mais sans mode d’emploi. À la place des masques, des médicaments et des vaccins, il veut nous faire courir après cette Liberté chérie qu’il est le seul à avoir malmenée. Le prochain QR code à télécharger dans nos téléphones portables s’appellera « Tous anti Poutine ».

C’est donc à la lampisterie qu’on me propose, comme on le chante dans les popotes les soirs de grand vent, de finir ma vie. Il n’est pas sûr que je sois d’accord pour retourner dans les corps de garde et brailler à tue-tête que « La République nous appelle » pour faire plaisir à un président pris au dépourvu quand les bombes furent venues. Je me rangerai derrière l’étendard de quelqu’un de plus sérieux.
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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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