RapSit-USA2022 : Novembre du crépuscule

RapSit-USA2022 : Novembre du crépuscule

RapSit-USA2022 : Novembre du crépuscule

Nous ne cessons pas de répéter combien, à notre sens, les élections dites-midterm du 8 novembre prochain sont d’une importance essentielle pour les USA, donc pour nous en Europe, donc pour la situation du monde. Plus encore que les appréciations politiquessur la future composition du Congrès, qui deviennent incertaines alors qu’elles semblaient devoir être assurées il y a encore quelques semaines, il y a l’état d’esprit, le climat régnant aux USA.

Les appréciations politiques ne rendent pas compte de ce climat. Elles se concentrent sur les luttes politiciennes, comme actuellement entre les mandarins du parti républicain et Trump avec sa réputation de populiste étranger au monde politique washingtonien. Tout cela est tellement traversé de simulacres et de manipulations de la communication qu’il est difficile de se faire une idée précise de la dynamique en cours. On admet alors que la situation politique, ou plutôt politicienne, citée plus haut n’a guère d’importance et ne nous dit rien de fondamental sur l’évolution des choses ; en fait, elle se transforme, se transmue dès lors qu’elle est confrontée à la réalité, c’est-à-dire aux événements politiques où la réalité du climat entre en jeu, pour le pire ou le meilleur c’est selon.

Les élections aux USA de 2022 est l’une des plus énormes de ces occasions, essentiellement parce qu’un éléphant est entré dans le magasin de porcelaines et refuse d’en sortir. La seule vertu certaine qu’on peut reconnaître à Trump, c’est bien d’être cet éléphant, cela qui fait qu’effectivement les élections et le jeu politique auxquelles elles contraignent ont une importance capitale et totalement imprévisibles dans le champ du chambardement et du déséquilibre. On l’a vu à plusieurs occasions depuis 2015-2016, c’est-à-dire depuis son arrivée, alors qu’en 2022 tant de potentialités explosives se sont accumulées :

• Personne ne prévoyait, ni même ne pouvait prévoir la victoire de Trump. L’événement allait contre tous les alignements et les rangements de la politique. Il a eu lieu, exactement comme Michael Moore, pourtant ennemi de Trump, le définissait en octobre 2016, comme un “cocktail Molotov humain”, impliquant sa victoire contre tous les sondages, et une victoire rendant compte du climat général :

« Au cours de son interview, Moore a déclaré que les Américains considéraient Trump comme un “cocktail Molotov humain”. “À travers le Midwest et à travers la Rustbelt, je comprends pourquoi beaucoup de gens sont en colère”, a-t-il déclaré. “Et ils voient Donald Trump comme leur cocktail Molotov humain qu'ils vont pouvoir aller jeter à la gueule de notre système politique en allant dans l’isoloir le 8 novembre”. “Je pense qu’ils aiment l’idée de faire exploser le système.”

» Moore, qui a précisé qu’il ne votera pas pour Trump, a déclaré que les gens ne prêtent plus attention aux médias ou aux “gens au pouvoir”. “Les gens ne font pas confiance aux médias, ils ne les écoutent pas, et pour une bonne raison, – parce que les médias les ont laissés tomber. Les riches et les puissants les ont laissés tomber. Beaucoup d'entre eux avaient l’habitude de voter pour les riches et les puissants et ils ne vont plus le faire”. »

• Durant sa présidence, Trump fut constamment sous la pression de ses adversaires et face à la trahison de la plupart des grandes administrations. Cela provoqua l’effet de renforcer sa stature de populiste hors-Système sinon antiSystème, sans vraiment tester les politiques qu’il était capable de mettre en œuvre, et s’il était capable de les mettre en œuvre. (On sait tout de même, et ce n’est pas à son avantage, qu’il fit des choix désastreux pour certains des postes les plus importants de son cabinet et des principales agences.) Ainsi, à défaut d’un homme d’État on eut un véritable Mythe que l’opposition démocrate (aidée en sous-mains par les RINO, ou républicains anti-Trump) s’employa à sans cesse renforcer en lui prêtant des capacités de “nuisance” (et leurs “nuisances” sont ce qui fait vertu dans l’autre camp) qu’il n’a certainement pas.

Ainsi se poursuivit et se renforça cette atmosphère d’intense hostilité, de climat d’antagonisme, alimenté par les forces elles-mêmes (démocrates et républicains) qui doivent absolument s’en écarter pour espérer pouvoir continuer leurs habituels arrangements. Ce “climat” créé par ceux qui doivent s’écarter pour leurs propres intérêts, éclate notamment dans cette scène extraordinaire du 5 novembre 2020, lorsqu’un présentateur de MSNBC (imité bientôt par les autres chaînes) coupe net la retransmission d’une intervention officielle du président sortant affirmant qu’il y a eu des fraudes dans l’élection, le présentateur laissant voir en quelques mots d’un intolérable et incroyable mépris que “ce type ne fait et ne peut que mentir”. Ce moment exceptionnel est considéré par Martial Bild et Philippe Millau, dans leur livre ‘Défaire le parti des médias’, comme le moment d’un “coup d’État médiatique” contre le pouvoir politique, – mais là aussi il s’agit paradoxalement, la surpuissance entraînant l’autodestruction, du déchaînement du “climat” des choses contre la maîtrise du jeu politicien, par pure haine (de Trump), donc par pur affectivisme.

• Ce qui suivit, l’entre-deux de Trump à Biden, ne fit qu’accroître la vigueur de la confrontation, le déchaînement de la haine, des deux côtés d’ailleurs, c’est-à-dire, pour ce qui nous importe, dans le même sens d’une poursuite du désordre et d’une incapacité des structures traditionnelles des politiciens à reprendre le contrôle de la situation. Ainsi nous promettait-on que la présidence Biden serait une remise en ordre, un “ré-alignement” des éléments du désordre causé par Trump, et ce fut exactement le contraire. Certes, la personnalité de Biden, sa santé fragile qui ne l’exonère d’aucun de ses défauts, son étonnante capacité à ne rien faire qui pourrait défavoriser le désordre (« Il ne faut jamais sous-estimer la capacité de Joe à foutre la merde », disait aimablement mais fort justement l’ancien président Obama, lorsque Biden était son vice-président), ont constitué un facteur déterminant dans l’échec de la tentative des structures du Système et du DeepState de reprendre la main pour remettre en place les normes de fonctionnement.

• Quoi qu’il en soit, on se retrouve à la faveur (?) des élections-midterms exactement dans la même situation qu’en 2016, au moment où toutes les prévisions rationnelles naviguent sur un océan bien connu de l’ancien temps, tandis que les variations “climatiques” interviennent dans un autre monde, sur un autre océan, dans des temps nouveaux dont aucun des stratèges chevronnés des partis politiques n’arrive, non seulement à être quitte mais même à seulement admettre son existence. 

Selon cette analyse de la situation américaine à dix semaines des élections –midterms, il nous a paru que la reprise de deux textes successifs de James Howard Kunstler, celui du 22 août et celui du 26 août, constituait une parfaite illustration de ce “climat” dont nous parlons, bien plus qu’une analyse calibrée de l’un ou l’autre “expert” qui se sont révélés ces dernières années être des “machines à erreurs”. Par ailleurs, les textes de Kunstler ont la qualité littéraire de faire ressortir l’extrême tension, et par conséquent l’extrême gravité de la crise du système de l’américanisme qui est, dans nos organes de communication tendance presseSystème, quasi-complètement ignorée. La perception de la situation des USA aujourd’hui se résume aux livraisons d’armement à l’Ukraine, – par ailleurs complet simulacrebien entendu, – comme signe de l’“exceptionnalité” inébranlable de l’empire resplendissant. Kunstler est un antidote contre la sottise et l’aveuglement de ce jugement.

L’intérêt de mettre ces deux textes ensemble est que le premier nous brosse un tableau coloré des événements qui, depuis les Clinton et la fin de la Guerre Froide, ont abouti à la situation actuelle ; et que le second est le complément indispensable, nous décrivant ce que Kunstler ressent de la situation présente, avec notamment un appel héroïque à la résistance et à la restauration de la dignité.

dedefensa.org

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Le pays des fous

Le suicide économique et culturel n'est pas la seule option…

Lors d'une réunion d'amis par une chaude soirée ce week-end, quelqu'un a demandé : Pensez-vous que ce qui se passe est dû à l'incompétence ou à la malveillance ? Les États-Unis sont certainement en train de déraper vers un grand et traumatisant retour en arrière, avec un niveau de vie beaucoup plus bas pour la plupart des citoyens, au milieu d'un tas d'institutions brisées. Mais il en va de même pour toutes les autres nations de la civilisation occidentale. Si ce n'est pas géré par des forces malignes, comme der Schwabenklaus et ses mirlitons du WEF, alors cela ressemble à une sorte de démolition contrôlée. La grande question qui plane sur les élections de 2022 est donc la suivante : L'Amérique doit-elle se suicider ?

Qu'est-ce qui a provoqué la maladie mentale de la gauche ? Qu'est-ce qui a transformé le parti démocrate en parti du chaos ? Il semblait plutôt sain d'esprit en 1996 lorsque le président Bill Clinton a déclaré, – à la surprise générale, – dans son discours sur l'état de l'Union que « l’ère du grand gouvernement est terminée ». Bien sûr, peu de gens ont compris à l'époque à quel point les Clinton étaient lâchement corrompus, d'autant plus que Hillary a lancé sa propre carrière politique une fois le tour de Bill terminé. Peu de gens, j’ose le dire, pensaient à l’époque qu’Hillary finirait par éclipser Bill en termes d'influence ; depuis, on a fini par admettre que la première dame agissait comme la mégalomane démente qu’elle s’est révélée être.

Dieu seul sait ce qui s'est passé dans ce mariage shakespearien… mais le parti démocrate, dans les années Hillary postérieures à 2000, a découvert que son existence même exigeait que le gouvernement devienne de plus en plus gros, car l'économie américaine, – l'économie réelle, sur le terrain, en dehors de la salle des miroirs de la financiarisation de Wall Street, – était en train de dépérir avec la délocalisation de l'industrie et il fallait quelque chose pour la remplacer. Et, soit dit en passant, précisons que le parti républicain a encouragé tout cela, malgré les grondements passagers de ses “renégats” du Tea Party.

Pardonnez-moi à ce stade de répéter ma théorie de l'histoire maintes fois énoncée : Les choses arrivent parce qu'elles semblent être une bonne idée sur le moment. La délocalisation semblait être une bonne idée à l'époque. Refiler toutes ces usines sales et polluantes à d'autres pays, et payer les indigènes trois dollars par jour pour qu'ils fabriquent tous les produits dont nous avons besoin. En plus, on payait ces produits avec des bons du Trésor américain. Quel racket ! Mais ensuite, toutes les activités en Amérique se sont transformées en racket, – c'est-à-dire gagner de l'argent de manière malhonnête, – jusqu'à devenir le milieu économique totalitaire du pays. Même les deux entreprises les plus nobles de notre société, l'éducation et la médecine, se sont déshonorées en s'enrichissant sans vergogne.

Il s'est passé quelque chose d’étrange à partir de 2004, lorsqu'un certain Barack Obama est monté sur scène lors de la convention démocrate qui a désigné cette superbe coupe de cheveux à la recherche d'un cerveau appelée John Kerry. La nouvelle star a illuminé la convention en se présentant comme un grand rassembleur. Et quatre ans plus tard, il a ridiculisé Hillary, l'empêchant de saisir son tour supposé inéluctable, – et son triomphe suprême en perçant le plafond de verre,  – en tant que présidente. D'où venait-il ? Cet organisateur communautaire qui battait le pavé avec un sourire à 1000 watts ?

Rétrospectivement, Barack Obama semble avoir été fabriqué à partir d'une cabale marxiste fumeuse de l'extrême gauche qui infestait les sous-sols du parti démocrate. Il est arrivé à bord en 2009, juste au moment où toute cette financiarisation squelettique a fait exploser les banques et lancé l'ère des opérations de sauvetage gouvernementales qui ont alourdi le fardeau déjà ingérable des États-Unis de quantités inimaginables de dettes. Le républicain George Bush II a été blâmé pour tout cela et Obama a continué à aggraver la situation.

Barack Obama a été le trophée du Grand Chelem du libéralisme, la pierre angulaire de la grande croisade pour les droits civiques : un président noir, preuve de la droiture morale de l'Amérique. Il n'a pratiquement rien fait pour changer les conditions qui avaient détruit l'Amérique noire, – à savoir les politiques paternalistes qui ont brisé les familles, – mais il a fait bonne figure alors que le pays vacillait sur le plan économique. Et remarquez que son ministère de la justice, sous la direction du procureur général Eric Holder, a réussi à éviter de poursuivre quiconque, à l'exception du vampire des prêts hypothécaires Angelo Mozilo, pour tous les crimes bancaires de l'époque. Pendant ce temps, le président Obama s'est occupéd'Hillary en la nommant secrétaire d'État, dans cette fonction d’où elle a fait rentrer des dizaines de millions de dollars dans les coffres de la Fondation Clinton. Des mouvements fluides. En fin de compte, Obama est resté une énigme, passant le flambeau à Son Inévitabilité Hillary en 2016, – qu'elle a commencé à éteindre complètement en surestimant son propre charme politique, – elle n'en avait aucun, – et en sous-estimant l'attrait de son adversaire, le Golem doré de la Grandeur, Donald Trump.

L'étonnante victoire de Trump a apparemment désorienté l'esprit d'Hillary. Elle aurait été trop ivre le soir de l'élection pour se présenter sur le podium et prononcer l’insupportable discours reconnaissant la victoire de son adversaire. Mais l'opération de collusion russe [le ‘Russiagate’] qu'elle avait mis en musique des mois plus tôt avait déjà mis en branle une grande machine à vengeance que les partisans du DOJ, du FBI, de la CIA et du Département d'État ont fait tourner pendant toute la durée du mandat de Trump à la Maison Blanche, jusqu'à l'apogée des fraudes électorales orchestrées de 2020, installant à la Maison-Blanche la coquille vide de Barack Obama, une doublure connue sous le nom de “Joe Biden”.

Les pathologies amalgamées du règne de Barack Obama – qui comprend la naissance de royaume de Wokery [*], la croisade jacobine-marxiste visant à saccager la culture et l'économie, – et la soif psychotique de vengeance d’Hillary Clinton ont transformé les Démocrates en Parti du Chaos, présidant au suicide de l'Amérique, et de la civilisation occidentale avec elle. Cela, bien sûr, induit la question : Qui dirige exactement Barack Obama ? Je ne prétends pas le savoir à ce stade. Beaucoup de gens que je connais sont sûrs qu'il s'agit d'une clique bancaire internationale. Ce qui ne colle pas, c'est le manque total de charme politique de cette supposée clique bancaire. Personne dans la société occidentale n'est pour eux, dans le sens où ils offrent un programme de salut avec soit les désordres de la culture Woke, soit les désordres du globalisme économique qui s'effondre.

Les mystères abondent maintenant, et ils sont déconcertants à l'extrême. Comment la société polie et rationnelle qu'est le Canada a-t-elle pu tomber sous l’emprise grotesque de ce Justin Trudeau ?  De même que l'Australie et la Nouvelle-Zélande, apparemment touchées par la même démence ? Idem pour les Européens, qui ont suivi la campagne absurde de l'Amérique visant à faire de l'Ukraine une zone de guerre, et qui sont maintenant confrontés à un hiver sans combustible pour l'industrie ou le chauffage domestique, – et peut-être à une descente vers un nouveau médiévalisme. Peut-être que l'embrouille du Covid a institué tout cela, elle les a juste poussés au terme. (Et ils apprendront bientôt quelle arnaque mortelle c'était, surtout la fonction "vaccin").

Personnellement, je pense que nous sous-estimons les tendances de l'histoire en tant que telle. La tendance actuelle se résume dans l’ensemble des circonstances qui s'ajoutent à une Longue Urgence, alias ‘The Fourth Turning’, alias ‘The Long Descent’ de  J.M. Greer. En clair, nous sortons de la fiesta techno-industrielle des quelque 200 dernières années et entrons dans le territoire inexploré de ce qui va suivre, ce qui est à l'origine de l'immense anxiété de notre époque. Notre modèle économique pour toutes les fonctions est brisé, principalement parce que la situation des combustibles fossiles est devenue si incertaine. Cela nous rend fous. Comprenez cela et vous aurez suffisamment de matériel mental et bon état de fonctionnement pour rester sain d'esprit.

Le suicide est loin d'être la seule option. Résistez à ceux qui veulent vous y entraîner. Nous allons continuer d'une manière ou d'une autre. Nous allons passer à travers ce goulot d'étranglement. Laissez les fous enterrer les fous. Gardez les yeux ouverts, gardez le cœur ouvert, et gardez votre poudre sèche.

Howard J. Kunstler, 22 août 2022

 

 

Un vent mauvais

Quelque chose est en train d’arriver… Tout le monde le sent

Quelque chose d'inquiétant flotte dans la brise de la fin de l'été alors que notre pays, et la société occidentale avec lui, bascule dans la saison des ténèbres croissantes. Le sentez-vous ? La mort est dans l’air, et pas dans le mode vaudeville habituel d'Halloween, avec les zombies de pelouse qui caquettent et les squelettes à chapeau haut-de-forme qui font des claquettes. Ce n'est pas une plaisanterie.

Nous n'avons jamais été aussi peu préparés à une calamité qui se déroule au vu et au su de tous, et cela parce que les gens qui dirigent les choses ont fait en sorte que cela se produise dans des actes combinés de méchanceté et de stupidité. Après des décennies de simple racket, arrangeant les choses de manière à mettre en faillite quiconque tombe gravement malade, les soins de santé corporatisés président maintenant à une moisson de mort induite par la médecine, en prétendant bêtement qu'il n'y a rien à voir.

Les gens le voient maintenant et en parlent, et rien ne les empêchera de découvrir exactement ce qui s'est passé, ni d'exprimer leur colère après coup. L'architecte en chef de cette débâcle épique, le Dr Anthony Fauci, le capitaine Queeg de la santé publique américaine, a annoncé son départ de la scène « pour écrire le prochain chapitre de ma carrière ». Il n'a pas précisé ce que cela pourrait être. Je pense que le titre du poste est : plaidoirie de défense. Ce sera une étape importante dans l'histoire de l'humanité que d’assister au procès de la Science elle-même, si elle vit assez longtemps. Qu'est-ce qui nous attend pour prendre sa place ? Des vizirs avec des baguettes et des chapeaux pointus ? Des bourdons chevauchant des balais contre une lune froide et sans vie ? Une principauté de magie noire ? Une descente aux enfers ?

L'interruption médicale de la vie à grande échelle accompagne l'effort actuel pour provoquer le suicide de la culture et de la nation, – toujours plus de dépravation et de folie orchestrées. Les institutions sont retournées contre nous comme des lance-flammes. Le FBI pourrait bien défoncer votre porte dans sa quête de suppression de la dissidence. Les compositeurs de l'intoxication mentale officielle ne dorment jamais, s'assurant que vous ne saurez pas où se trouve le bout de quelque chose de la vérité. Vos législateurs aveugles viennent de décider l’engagement de 87 000 nouveaux agents du fisc [**] pour vos fesses, comme si c'était une bonne idée. Les tribunaux existent pour protéger le Parti, mais de quel parti s'agit-il ? (Quelle importance, à ce stade ? dit Hillary Clinton.) Allez vous plaindre de ces prétendus droits constitutionnels ailleurs, comme sur Twitter et Facebook, où ils peuvent être effacés dès que vous appuyez sur le bouton “Post”. Vous serez bientôt mort, de toutes les façons.

Nous avons entendu ad nauseam que les initiés de Washington DC, les habitants de ce demi-mythique Deep State dans la zone métropolitaine la plus riche de tout le pays, regardent de haut le reste de l’Amérique. Pourquoi cela ? Je vais vous le dire. Parce que la confédération d'escrocs de D.C. s'est engraissée sur votre souffrance alors qu'elle a systématiquement détruit et pillé le reste de l’Amérique, et mis la classe moyenne en perdition. Ils vivent dans un confort fabuleux de vos bêtises et de votre ruine. Leur mépris pour vous se développe sur votre effondrement tragique comme un champignon sur un arbre autrefois puissant qui se serait effondré. Ils ont prévalu dans ce monde et pas vous. Vous êtes à ‘Palookaville’, en route pour l’ossuaire, et donc ils sont meilleurs que vous, ha ha ha.

Il y a un autre côté de cette vie, au cas où tout cela vous aurait démoralisé. C'est le côté où les êtres humains disent des choses qui correspondent à la réalité, où les gens pensent ce qu'ils disent et utilisent le langage comme s'il avait évolué pour décrire les choses et les actions avec une certaine exactitude, – comme ceci est ceci et cela est cela… et non l'inverse ou le contraire. C'est le côté de la vie où faire semblant n'est pas la meilleure utilisation de l'intelligence humaine. Je sais, de nos jours, il est difficile d'imaginer ce côté de la vie, mais il est en fait toujours là, attendant d'être réanimé.

Le régime qui a mis notre monde sens dessus dessous dans sa quête satanique de confort et de pouvoir sera mis à nu et jugé, sinon par des juges officiels, du moins par un consensus imparable. Le public endolori fera l'inventaire de ce qui a été perdu et commencera à reconstruire un échafaudage de vie partagée qui récompense la fidélité à la façon dont les choses fonctionnent réellement. Ce sera un passage difficile pour sortir de ce qui s'apparente à une prise d’otages. Il y aura des frictions et du feu. Vous ne serez pas à l'aise, mais vous serez intrépides. Vous n’aurez certainement pas un parcours facile et vous ne serez pas heureux de cela. Vous aurez, au moins, un souvenir restauré de ce que c'était que de lutter honorablement pour une vie digne d'être vécue.

Nous sommes en ce moment dans le creuset de tout cela, où tout est chauffé à blanc. Ne pliez pas et ne vous dissolvez pas. Passez au travers. Soyez des hommes et des femmes (il n'y a vraiment rien entre les deux, et ne tombez pas dans les piètres incitations à en douter). Vous êtes frères et sœurs dans une entreprise qui mérite d'être sauvée et vous avez une histoire qui mérite d'être défendue. Croyez-le.

Howard J. Kunstler, 26 août 2022

 

Notes [Ndlr]

[*] On appréciera le mot que, pour notre compte, nous rencontrons pour la première fois, de ‘Wockery’ à partir de ‘Woke’. La proximité avec ‘Moquerie’ est à la gloire des deux langues.

[**] En même temps que le recrutement de 87 000 agents, il faut préciser que ces fonctionnaires seront autorisés à être armés et que l’administration des impôts a l’autorisation d’ouvrir des camps de détention pour “mauvais payeurs”.

 

Mis en migne le 27 août 2022 à 16H00

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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