Article initialement publié en anglais le 7 mars 2022 sur Reduxx
Le créateur du drapeau trans a forcé sa femme à participer à son travestissement fétichiste et a écrit des histoires de « féminisation forcée » et des nouvelles érotiques, dont une sur des jeunes filles qui ne vieillissent jamais.
Monica Helms, né Robert Hogge, a conçu le premier drapeau de la fierté (pride) trans en 1999. Dans ses mémoires, More Than Just a Flag (« Plus qu’un simple drapeau »), Helms — qui s’est nommé d’après une bataille du Seigneur des anneaux de Tolkien — se décrit comme un être « éclairé » capable de « flotter » entre plusieurs mondes.
« Je m’identifie comme une femme, mais je suis plutôt une personne bigenre », explique Helms. « Cela permet à mon cerveau de flotter entre plusieurs mondes, ou de prendre solidement un rôle ou un autre. Parfois, je suis un homme et une femme en même temps, ou je peux changer en une nanoseconde, puis rechanger tout aussi rapidement. » [Manière assez claire d’exprimer que dans l’univers trans, « femme » et « homme » ne sont que des « rôles », NdT]
Dans ses mémoires, Helms détaille comment, à l’âge de 12 ans, il volait les sous-vêtements de sa mère. « Je suis allé dans la chambre de mes parents et j’ai regardé dans les tiroirs de la commode de ma mère », écrit Helms, « j’ai trouvé plusieurs culottes et soutiens-gorge en coton de ma mère, presque empilés en piles. La “fille de l’ombre » voulait les essayer. Je voulais les essayer. Je l’ai fait. C’était excitant de les porter. »
Cela allait devenir un rituel secret tout au long de son adolescence, même lorsqu’il commença à s’intéresser aux filles à l’école. « Je passais des heures à regarder les filles à l’école. Je les étudiais de plus en plus, et mon étude se transformait lentement en désir », explique Helms.
Helms passa le début de sa vie d’adulte à être « obsédé » par le fait de « perdre [sa] virginité » et à expérimenter le travestissement. « Mon besoin d’apparaître comme une femme n’a pas remplacé mon besoin d’avoir des relations sexuelles avec des femmes », raconte Helms, tout en décrivant en détail ses penchants sexuels et ses relations avec les femmes.
Alors qu’il servait dans la marine américaine dans les années 1970, Helms commença à voler des sous-vêtements féminins dans la buanderie de son complexe d’appartements en Caroline du Sud après avoir vu un soutien-gorge de femme dans l’une des machines. « Les images des jours où j’essayais les sous-vêtements de ma mère me sont revenues, entraînant avec elles des sentiments primordiaux […] l’obsession de perdre ma virginité avait occupé tous mes moments éveillés. […] Jusqu’à ce moment, mon désir sexuel d’une première rencontre avait relégué tous mes autres fantasmes au second plan. Tandis que je regardais le soutien-gorge tournoyer dans le sèche-linge, j’ai ressenti un désir croissant de m’habiller en femme et de voir la femme cachée en moi. »
Helms décrit ensuite avoir volé le soutien-gorge dans la machine et s’être précipité dans son appartement pour l’essayer et l’adapter à lui face au miroir. Il décrit alors l’excitation sexuelle qu’il ressentit à la vue de lui-même avec ce vêtement. « Les sentiments que j’éprouvais, habillé en femme, couvraient toute la gamme des émotions humaines. L’excitation sexuelle était en tête de liste de ce qui m’envahissait en portant des vêtements de femme. »
Tandis qu’il était en poste à San Diego en 1978, Helms se mit à fréquenter des clubs de drags. Un soir, après avoir raccompagné un des « interprètes » du club chez lui, Helms s’est intéressé à sa garde-robe : « Elle a sorti un corset de sa commode et m’a aidé à l’enfiler. Cela m’a donné une merveilleuse silhouette en sablier. Quand je regardais mon image dans le miroir, je ne pouvais pas m’empêcher d’être excité. » C’est à ce moment-là, ajoute Helms, qu’il est devenu déterminé à poursuivre son travestissement fétichiste sur une base plus régulière : « La marine [US Navy] avait fait de moi un homme. Maintenant, je devais démolir tout ça pour me reconstruire à ma propre image […] en tant que femme. »
C’est à cette époque que Helms a commencé à fréquenter la femme qu’il allait épouser, Donna, qui désapprouvait fortement son fétichisme. « Six mois après le début de notre mariage, j’ai découvert ce que Donna pensait vraiment de mon travestissement. Un jour, elle est rentrée à la maison et m’a trouvé en robe. Elle a piqué une crise et m’a dit en termes très clairs que je ne devais plus jamais m’habiller comme ça à la maison. »
Tout au long de leur mariage, Helms poursuivit son fétichisme sexuel contre la volonté de sa femme, dépensant l’argent du foyer en vêtements, maquillage et hormones. Il investit également dans la participation à des rencontres appelées « Holiday En Femme » (« Vacances en femme »), avec d’autres hommes travestis, où des leçons étaient données sur la façon de parler et de marcher « comme une femme ».
« À 46 ans, je commençais une deuxième puberté en jouant des rôles. J’expérimentais des styles vestimentaires qui n’étaient pas appropriés pour mon âge. Plus d’une fois, un superviseur m’a convoquée dans son bureau pour avoir porté des robes trop courtes », raconte Helms.
C’est Helms, et non sa femme Donna, qui décida finalement de mettre fin à son mariage et de quitter sa femme et ses enfants. « Ils ne voulaient pas que je parte, ce qui me faisait me sentir encore plus mal. Mais je ne pouvais pas continuer à cacher mes visites chez le médecin et mes frais médicaux, sans parler des commentaires haineux de Donna sur mes jambes rasées et ma croissance mammaire. »
Helms insiste sur le fait qu’il avait parlé à sa femme de ses rituels secrets avant de la demander en mariage, même s’il admet que « plus tard dans sa vie, Donna niera que je lui avais parlé de mon travestissement ». La poursuite de ses désirs à l’encontre des souhaits de sa femme conduisit finalement à une rupture totale de leur relation. Ils entamèrent une procédure de divorce en 1997.
Une fois son divorce prononcé, il commença à fréquenter les sex-clubs de l’Arizona qui « offraient aux clients la possibilité de regarder des gens faire l’amour depuis des pièces avec des fenêtres ». Helms raconte que ces clubs « m’ont permis de réaliser tous les fantasmes que j’avais en matière de sexe avec des hommes. Cela incluait les orgies, les jacuzzis, tout ce que vous voulez. »
Helms poursuit en expliquant comment, une fois qu’il eut « évacué tout cela de son système », il commença à s’identifier comme une femme lesbienne. Il fréquenta des clubs lesbiens « trois à quatre fois par semaine » de 1999 à 2000, « flirtant » et participant à des « danses sensuelles ».
Helms est également l’auteur de nouvelles portant sur des thèmes sexuels, dont la « féminisation forcée », qui consiste à transformer des hommes en femmes en guise d’humiliation. Une histoire en particulier, dans laquelle il sexualise un enfant, lui serait apparemment venue dans un rêve. Intitulée « A Woman Scorned » (« Une femme méprisée ») — publiée dans le recueil Tales from a Two-Gendered Mind (« Contes d’un esprit bigenré ») — elle raconte l’histoire d’un homme harcelé par une jeune fille qui ne semble pas avoir plus de seize ans et qu’il prend d’abord pour une éclaireuse des scouts. « Cette belle fille m’a regardé de ses yeux séduisants […]. Elle m’a dit : “Tout ce que je veux, c’est toi ! Je veux t’épouser » », écrit Helms. L’enfant se révèle être une sorcière qui se prétend plus âgée qu’elle n’en a l’air et qui, parmi ses pouvoirs, possède la capacité de vieillir très lentement, ce qui lui permet de paraître « beaucoup plus jeune que son âge réel ». L’homme l’épouse et ils ont une fille : « Notre bébé a les pouvoirs magiques de sa mère. »
Helms avait 48 ans et était un vétéran de la marine américaine lorsqu’il conçut le drapeau de la fierté (pride) transgenre en 1999. S’il a affirmé que les rayures bleu et rose pastel lui avaient été inspirées par une « intervention divine », cet agencement de couleurs se retrouve souvent dans des contextes peu glorieux.
Selon la chercheuse Sarah Goode, dirigeante de StopSO (une organisation spécialisée dans la prévention des délits sexuels), les pédocriminels qui s’organisent en ligne ont développé leur propre culture, leur propre langage et leurs propres symboles. Un symbole commun utilisé dans les forums pédocriminels comprend les couleurs bleu, rose et blanc. Dans sa conférence intitulée « Hidden Knowledge : What We Ought to Know About Pedophiles » (« Savoirs secrets : ce que nous devrions savoir sur les pédophiles »), Goode montre une diapositive de cette image et explique : « La moitié rose représente les “girl lovers » [les pédophiles attirés par les jeunes filles] et la moitié bleue, les “boy lovers » [les pédophiles attirés par les jeunes garçons]. »
L’utilisation par les pédophiles de ce code de couleurs semble antérieure à la conception du drapeau transgenre et remonte au moins à 1997, selon des forums en ligne propédophiles. Comme le rapportait un article du Guardian, dans certaines régions d’Europe promouvant le trafic d’enfants auprès des touristes pédophiles, ce code couleur fut utilisé : « Les villes situées à la frontière tchèque avec l’Allemagne, dans l’ouest de la Bohême, font ouvertement la publicité du sexe pour les enfants, avec un ours en peluche à la fenêtre indiquant que les pédophiles sont les bienvenus — des rideaux bleus signifient un garçon prostitué et des rideaux roses une fille. » Nous ne pouvons affirmer que Helms était conscient de cela à l’époque, mais, interrogé à propos du symbolisme derrière le drapeau transgenre dans une interview, en 2017, Helms a déclaré que le bleu représentait les jeunes garçons et le rose les jeunes filles. [Où l’on voit comment l’idéologie transgenre repose sur les clichés sexistes ordinaires, NdT]
Au cours des deux décennies qui ont suivi sa création, le drapeau de la fierté (pride) transgenre a été adopté par les transactivistes, les institutions médicales et les gouvernements. Il a été arboré par des établissements scolaires, des universités aux écoles maternelles. Il a été présenté dans des ressources pédagogiques destinées aux enfants et intégré dans des modèles de vêtements pour enfants. Les rayures roses, bleues et blanches ont été affichées par le MI6, le service de renseignement du Royaume-Uni, ainsi qu’à l’extérieur de l’ambassade du Royaume-Uni à Washington, DC. Le musée national d’histoire américaine du Smithsonian américain a même acquis le drapeau original pour sa collection en 2014.
En 2021, Helms a officiellement demandé au président Joe Biden de faire flotter le drapeau de la fierté transgenre dans toutes les ambassades américaines.
Genevieve Gluck
Traduction : Nicolas Casaux
Source: Lire l'article complet de Le Partage