Ramzan Kadyrov forme un tout nouveau « régiment Akhmat » au sein du ministère russe de la Défense

Ramzan Kadyrov forme un tout nouveau « régiment Akhmat » au sein du ministère russe de la Défense

par Sergei Kozlov, historien militaire et vétéran de la guerre soviéto-afghane.

Les unités nationales sont une longue tradition de l’armée russe.

En ce qui concerne l’opération militaire spéciale (OMS) en Ukraine, le président de la République tchétchène, Ramzan Kadyrov, fait preuve d’une solide position patriotique. Il supervise personnellement les activités des unités nationales tchétchènes de la Garde nationale russe (Rosgvardiya) opérant en Ukraine.

Ces unités, souvent appelées forces spéciales, accomplissent les tâches prévues : nettoyage des territoires occupés, protection de l’arrière et de la communication entre l’armée russe et les milices populaires de la RPD et de la RPL.

Ils se sont illustrés au combat

Ces unités comprennent : OMON « Akhmat-Grozny », le 249e bataillon spécial motorisé séparé « Sud », la 46e brigade séparée à vocation opérationnelle de la Rosgvardiya, le 141e régiment spécial motorisé de la Rosgvardiya portant le nom d’Akhmat-Khadzhi Kadyrov (anciennement connu sous le nom de bataillon « Nord ») et le SOBR « Akhmat ».

L’OMON « Akhmat-Grozny » est de loin la plus ancienne structure ayant opéré pendant les première et deuxième campagnes tchétchènes. Au total, les unités comptent environ 30 000 personnes.

Comme il ne s’agit pas d’unités de l’armée, mais de la Garde nationale russe, toutes (à l’exception du 141e régiment motorisé spécial) ne sont armées que d’armes légères et de matériel léger. Le 141e régiment dispose d’un équipement de combat.

Participant à Marioupol et Volnovakha, aux batailles pour Severodonetsk et Lyssytchansk, les formations armées tchétchènes ont fait preuve d’un haut niveau de discipline, d’entraînement sur le terrain et de volonté de vaincre, obtenant des résultats significatifs.

L’éducation spéciale des hommes

Les informations sur les combats des unités tchétchènes parviennent régulièrement aux habitants de la Tchétchénie et suscitent la fierté des jeunes. Parallèlement, il convient de prêter attention à l’éducation de la jeunesse tchétchène, ce qui explique l’élan patriotique des conscrits. Le garçon y est d’abord élevé comme un guerrier, comme un homme.

Je me souviens qu’en 1985, un lot de jeunes recrues est arrivé dans notre détachement à Kandahar, et parmi eux quatre gars de Tchétchénie. Beaucoup d’officiers se sont méfiés d’eux. Mais j’ai sélectionné deux des nouveaux venus dans mon groupe et je ne l’ai jamais regretté.

L’un était artilleur-opérateur dans mon véhicule, et le second était commandant d’escouade, il est devenu plus tard mon adjoint.

Bien sûr, il existe des particularités nationales dont il faut tenir compte dans la communication. Ces personnes ne respecteront jamais le patron uniquement en raison de la position qu’il occupe. Vous devez prouver que vous méritez vraiment le respect – et alors vous ne trouverez pas de subordonnés plus fiables et loyaux ! J’ai réussi. Les nouveaux arrivants n’ont pas étudié dans le régiment d’entraînement des Spetsnaz à Pechora, mais ont été formés dans des écoles d’infanterie ordinaires. Mais dans l’esprit, ils étaient des forces spéciales, et ils se sont battus avec excellence et sans peur.

Et ce n’est pas une exception, mais plutôt la règle. Ce qui a été confirmé plus tard par les soldats du bataillon Zapad (Ouest), qui a été formé en 2003 par la Direction principale du renseignement de l’état-major général (le 305e détachement séparé de Spetsnaz) et supervisé par lui. Le bataillon était commandé par Said-Magomed Kakiyev, Héros de la Russie. Un homme d’un courage et d’un dévouement sans bornes. Et les soldats étaient à la hauteur du commandant. Il n’y avait pas un seul ancien militant dans le peloton. Tous ont combattu le régime de Doudaïev dès le début.

Un peu plus tard, le bataillon Vostok (Est) a été créé sous le commandement de Sulim Yamadayev. Mais en 2008, il a été dissous et les bataillons « Nord » et « Sud » ont été créés. Ils sont devenus la base des formations modernes de la Rosgvardiya.

En août de la même année, les unités tchétchènes se sont distinguées lors de l’opération visant à forcer la Géorgie à la paix.

Expérience historique

L’armée russe dispose d’une riche expérience en matière de création de formations nationales, ou, comme dit précédemment, autochtones.

Ainsi, le 23 août 1914, au début de la Première Guerre mondiale, la division de cavalerie autochtone caucasienne a été créée. Elle était composée à 90% de musulmans – des natifs du Caucase du Nord et de la Transcaucasie. Selon les lois de l’Empire russe, ces personnes n’étaient pas soumises au service militaire. Mais étant volontaires, ils se sont enrôlés dans les rangs des formations nationales.

La division a combattu courageusement sur le front du Sud-Ouest depuis novembre 1914, ses mérites sont grands. Rien qu’en 1916, la division a mené 16 attaques à cheval.

Il y a une nuance importante à laquelle il faut maintenant prêter attention. Comme l’écrivent les témoins de ces événements, il régnait dans la division une atmosphère morale et psychologique particulière, qui déterminait en grande partie les relations entre ses officiers et ses cavaliers. Une caractéristique importante du cavalier était le sens de l’estime de soi et l’absence totale de servilité et de flagornerie. Par-dessus tout, ce ne sont pas les grades et les titres qui sont appréciés, mais la bravoure et la loyauté personnelles. Ceci est confirmé par mes observations personnelles.

Et un autre fait intéressant. Au début, les musulmans de la division recevaient des croix de Saint-Georges pour s’être distingués au combat, où à la place de Saint-Georges, on représentait les armoiries de l’Empire russe pour ne pas heurter les sentiments des fidèles. Mais au bout d’un moment, les montagnards ont exigé de recevoir les mêmes récompenses que les chrétiens.

Suivre les traditions des ancêtres

On peut donc affirmer que l’armée russe a une longue tradition de création d’unités nationales dans le Caucase du Nord. La politique nationale compétente menée par le commandant en chef suprême permet d’utiliser cette force plus largement et plus efficacement. Après tout, à la mi-mars 2022, selon Kadyrov, un millier de volontaires se sont rendus en Ukraine. Début avril, un autre millier, et en mai 600 autres volontaires sont partis à la guerre.

Le centre d’entraînement Spetsnaz établi à Gudermes forme non seulement des combattants des forces spéciales, mais aussi des volontaires depuis des mois. Des volontaires qui viennent d’ailleurs spécialement de toute la Russie pour s’entraîner et partir à la guerre. Et ils combattent dans le cadre d’unités nationales.

Donc ne soyez pas surpris quand vous verrez un soldat d’apparence absolument slave qui crie fièrement : « Akhmat – Puissance ! »

Le régiment Akhmat

La formation de nouveaux bataillons commence maintenant en Tchétchénie. Mais pas à partir de volontaires venus de tout le pays et pas sur la base de la Garde nationale russe, mais exclusivement à partir de citoyens de la république et dans le cadre du ministère de la Défense. Au total, il est prévu de créer quatre bataillons sous le nom général « Akhmat ». Selon l’effectif, on peut dire que le régiment de fusiliers motorisés « Akhmat » est en cours de formation, qui comprendra les bataillons : « Akhmat-Nord », « Akhmat-Sud », « Akhmat-Ouest » et « Akhmat-Est ».

La composition d’un bataillon de fusiliers motorisés moderne, selon l’état, peut inclure la direction et le quartier général, trois compagnies de fusiliers motorisés sur BMP ou BTR, une compagnie de chars, une ou deux batteries d’artillerie, une batterie de mortiers, un peloton de défense anti-aérienne, un peloton anti-char, des pelotons de communication, des pelotons de reconnaissance, un peloton de génie et un peloton de logistique.

Pour que les unités deviennent une véritable force, une formation minutieuse des soldats individuels et des unités dans leur ensemble est nécessaire. Selon Ramzan Kadyrov, les lieux de formation, de lissage et d’entraînement de deux bataillons sur le territoire de la république ont déjà été déterminés, des bases seront déployées à Khankala pour deux autres.

« Avec le président du Parlement de la République tchétchène, Magomed Daudov, j’ai visité le village du centre-ville de Khankala pour inspecter un bâtiment potentiel qui doit être converti aux besoins de deux bataillons en cours de formation. Un emplacement approximatif a déjà été choisi pour les deux premiers groupes », a déclaré Kadyrov.

Le chef de la république a chargé les membres du gouvernement de préparer les documents de conception et d’estimation, d’apporter les communications nécessaires et d’asphalter la chaussée menant au territoire de l’installation.

Pour l’éducation et la formation des militaires, toutes les commodités sont prévues, en commençant par des logements confortables et des quartiers pour le personnel et en terminant par des terrains de football, de volley-ball, de tennis et de sport. Il y aura un terrain de parade et un champ de tir, tout le territoire environnant sera équipé.

Sélection des officiers

Un facteur de réussite important est la sélection compétente des officiers.

On suppose que pour les nouveaux bataillons, on essaiera de sélectionner des officiers tchétchènes qui servent déjà dans les rangs de l’armée russe. Mais il peut également s’agir d’officiers d’autres nationalités. Tout comme de nombreux officiers de l’armée cosaque ont servi dans la division indigène au début du siècle dernier.

Un travail particulier sera nécessaire avec les candidats aux postes de commandement. Ils sont tenus d’étudier les caractéristiques nationales du peuple tchétchène afin de comprendre leurs subordonnés. Pour gagner leur confiance et leur respect, un officier doit montrer qu’il est meilleur, plus professionnel, plus fort et plus courageux que ses subordonnés. Ce n’est qu’à cette condition qu’ils le suivront dans le feu et l’eau. En même temps, l’officier doit connaître et respecter les coutumes nationales.

Par exemple, les coutumes montagnardes étaient fortes dans les régiments de la division indigène [Première Guerre mondiale] : respect des anciens, hospitalité, etc. Cela a laissé des traces dans la vie et le service au sein de la division.

Les invités dans les unités de la division étaient accueillis comme chez eux dans le Caucase. Le jeune officier faisait preuve de respect envers ses aînés – notamment sur une aire de repos, pendant leur pause. Contrairement à la charte, mais selon les coutumes de la montagne.

Il me semble qu’il convient d’envoyer les candidats aux postes de commandants en Tchétchénie, où, en communiquant avec les habitants, ils étudieraient les traditions locales. Et en tant que commandants, ils pourraient ensuite appliquer correctement leur pouvoir à leurs subordonnés.

Par exemple, dans la division autochtone du modèle 1914, les volontaires nouvellement acceptés faisaient une promesse solennelle de servir pendant toute la durée de la guerre. En cas de mauvaise conduite, un volontaire pouvait être renvoyé du service. Dans ce cas, il perdait ses bretelles devant la formation, son infraction était signalée à son village natal, on lui prélevait des prestations, on lui confisquait ses armes et ses uniformes. Les personnes ainsi licenciées étaient définitivement privées du droit d’exercer toute fonction élective.

En situation de combat, la division autochtone s’est révélée forte, se distinguant par une discipline élevée et n’a pas connu un seul cas de désertion avant la révolution de février.

L’utilisation de telles techniques éducatives permet de former et de préparer en peu de temps une nouvelle unité prête au combat. C’est ce que je souhaite sincèrement à leur commandement, et personnellement à Ramzan Kadyrov.

source : NVO.ng

traduction Réseau International
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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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