La grande démission

La grande démission

Le travail dans son acception post-moderne est en phase de crise aiguë depuis des années.

Depuis la crise dite sanitaire, le nombre de démissions dans les pays du Groupe des 20 (G-20) est en train de battre des records historiques. Cette désaffection du travail prend des formes insoupçonnées dans les pays où les conditions socioéconomiques sont plus dures en l’absence de tout dispositif de protection sociale: en lieu et place de démission formelle, généralement exprimée par écrit et respectant quelques dispositions, les gens sont en démission morale et l’absentéisme, l’abandon et le détachement sont légion.

Aux États-Unis et dans quelques pays d’Europe occidentale, la crise sanitaire a révélé à beaucoup de gens la vacuité et même l’absurdité d’un travail factice dont la fonction est de créer un semblant d’animation sur les routes et la stimulation de certains segments secondaires du marché immobilier.

Dans certaines régions, il n’y a plus aucune logique économique hormis celle d’une immense crèche pour adultes.

L’émergence de nouvelles formes de télétravail et la migration de certaines professions sur les réseaux sociaux ont modifié le travail posté.

Cette situation a créé un déficit de main d’œuvre, déjà largement impacté par le déclin démographique dans certains pays. Les gens ne veulent plus travailler.

Une situation de crise économique caractérisée par l’abondance de postes à pourvoir dans pratiquement tous les secteurs et où l’inflation continue de progresser est assez inédite. L’importation réglementée ou non de main d’œuvre d’autres pays semble être la seule solution préconisée par les timoniers de l’économie mondiale. Ce qui change cette fois est qu’une bonne proportion de ces travailleurs importés sont démissionnaires par défaut. Une solution intermédiaire en attendant l’automatisation globale de tous les secteurs de l’économie. Cependant cette automatisation se heurte à au problème de l’énergie et de certains intrants stratégiques, tributaires des variations de la situation géopolitique et stratégique mondiales.

Elon Musk, le patron de SpaceX et de Tesla ne cesse de répéter que le monde souffre d’un déclin démographique. Ce qui est sûr est que déclin ou pas, les gens n’ont plus de travailler dans une machine qui tourne à vide sans aucune possibilité d’évolution. C’est la grande démission.

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À propos de l'auteur Strategika 51

« Portail indépendant de l’information stratégique asymétrique et non linéaire. »Journal of a Maverick. A Pre-Socratic and a Non-linear Observer of the World. Carnet de bord d'un observateur de crise, pré-socratique, iconoclaste et évoluant en mode non-linéaire.Contact: strategika51link@gmail.com

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