Commission des finances au RN ? Pour les gauchistes, ça y est, on est en 1933

Commission des finances au RN ? Pour les gauchistes, ça y est, on est en 1933

On vous la fait courte, parce que c’est un peu technique, mais ça fait apprendre des choses sur le parlementarisme, qui est en train de reprendre ses lettres de noblesse depuis que les Français ont, à leur façon, imposé une sorte de proportionnelle à l’Assemblée.

Quand LREM possédait 308 sièges, soit 19 de plus que la majorité absolue en 2017, cela a permis au faux parti du Président – un parti sans militants avec juste des crédules en bas et des ingénieurs sociaux en haut – d’imposer sa tyrannie pendant la répression des Gilets jaunes en 2018-2019, les confinements et les injections quasi forcées de la séquence terroriste oligarchique 2020-2021.

Aujourd’hui, la coalition de la majorité présidentielle n’a plus la majorité absolue, il faut donc qu’elle trouve des alliances, durables ou ponctuelles, sur les textes de loi qui l’intéressent. Elle les cherche actuellement chez Les Républicains, mais certains macronistes ne crachent plus sur le Rassemblement national, ce que les gauchistes lui reprochent. Seulement, Macron est tellement vipérin que pour garder le pouvoir, rien ne le rebute.

 

Mais avant tout, parlons des commissions, et surtout celle des finances, que le RN guigne. Une commission des finances, c’est quoi ?

Quand on fait partie de l’Assemblée, on peut s’inscrire dans plusieurs clubs (on dit club parce que le grand public sait ce que c’est), mais eux appellent ça des commissions. Elles sont au nombre de huit : Affaires culturelles et éducation, Affaires économiques, Affaires étrangères, Affaires sociales, Défense nationale et forces armées, Développement durable et aménagement du territoire, Finances, Lois.

Chaque proposition ou texte de loi est envoyé devant la commission du même nom, ou domaine. Les commissionnaires viennent de tous les partis présents dans l’hémicycle, avec une distribution proportionnelle au nombre de leurs députés. Il y a 8 commissions, chacune compte 70 députés, et l’inscription est obligatoire et unique. Mais il faut, à chaque fois, un président. Tout se fait au vote, et il a lieu le 29 juin.

Maintenant, pour la polémique du jour, on écoute Marianne :

La commission des Finances est à mettre à part. Chargée de contrôler le budget de l’État, elle peut saisir l’Autorité de la concurrence, demander l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire ou encore rejeter des amendements qui affecteraient le budget de l’État. Elle est notamment chargée d’examiner le fameux projet de loi de finances, définissant les sommes allouées à chaque ministère – une séquence essentielle pour le gouvernement puisqu’elle lui donne les moyens (ou non) d’appliquer sa politique.

 

Normalement, on dit normalement mais ce n’est pas inscrit dans le marbre, la présidence de la commission des finances va au parti d’opposition majoritaire, c’est une manière d’équilibrer (un peu) les pouvoirs. Du coup, c’est au RN de rafler la mise, puisque NUPES est une coalition de 131 députés, dans laquelle LFI n’a que 72 députés, soit 17 de moins que le RN. Seulement, on ne voit pas les 68 membres de la commission laisser ce pouvoir au RN.

Après cette présentation un peu technique et un peu chiante, on passe à la rigolade. Parce qu’il y a de quoi. Pour les gauchistes, on n’a pas dit gauchiasses, qui est connoté, c’est carrément la menace fasciste qui est entrée en force à l’Assemblée, un peu comme les partisans de Trump au Capitole, en janvier 2021.

On écoute d’abord Daniel Schneidermann, qui a pris la machine à remonter le temps, et qui en profite pour relancer son bouquin :

 

Olivier Faure, le pâle numéro un du PS résiduel, tente lui aussi une « 1933 », en s’inspirant de Churchill :

 

Faure ne récolte malheureusement que moqueries sur les RS : les temps ont bien changé. Avant, la parole socialiste avait du poids.

 

Du côté de NUPES, cette coalition prête à éclater cornaquée par le (presque) stalinien Méluche, on fait croire que le peuple est entré à l’Assemblée.

 

Or, les observateurs sérieux qui ont un peu gratté les résultats officiels savent que le peuple a voté abstention et RN en masse, NUPES récoltant les catégories minoritaires qui lui sont chères, mais surtout les « quartiers ». L’antifascisme a changé de couleur…

 

Conclusion  : le RN s’est dédiabolisé, démocratisé, parlementarisé, il a joué le jeu du Système, et il se retrouve en pole position au cœur de ce système. Le système démocratique établi par la bourgeoisie pour la bourgeoisie se retrouve pris au piège.

 

Le pouvoir profond va-t-il changer les règles, ou alors se contenter de contrôler le mouvement national ? Macron est tout à fait capable de se nationaliser, même s’il a été installé à son poste par la Banque et les forces mondialistes pour détruire la France éternelle et la soumettre aux forces du Marché.

Dernière minute : encore un coup sur la tête à Macron

 

Schneidermann en 2018 parle de son livre « prophétique » sur 1933

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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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