Attali finira par arriver à ses fins !
L’euthanasie bientôt légalisée comme mesure progressiste pour mourir dans la Dignité ou pour soulager le Système Économique ?
par Dr Nicole Delépine
Comme un boomerang de lois et circulaires favorisant l’euthanasie appliquée chez les enfants cancéreux depuis 2000 1, puis les personnes âgées depuis 2020 revient la question : qui assassine qui ? Pourquoi ?
Depuis des lustres et comme pédiatre oncologue, et collègues, nous nous battons CONTRE cette nouvelle « théorie » qui consiste à éliminer les malades considérés comme incurables (par qui ?) et en particulier les enfants cancéreux qui furent probablement le terrain d’essai social de cette pratique immonde dès les années 2000. Les propositions d’essais thérapeutiques usées, les familles se voient expliquer que la compassion de ces médecins chercheurs pour votre enfant les conduit à les « endormir » puisqu’on ne peut plus rien pour eux. En tous cas, ces équipes-là…
Ce fut ma première révolte avec la publication de « neuf petits lits au fond du couloir » 2,3 relatant quelques exemples d’enfants condamnés par les soi-disant sachants et auxquels la médecine classique individualisée avait pu donner quelques mois ou années de survie en bonnes conditions, voire la guérison et un avenir professionnel et familial pour d’autres. Mais ils avaient dû quitter (grâce à leurs familles) le chemin déjà consensuel de la « recherche clinique » prioritaire.
L’explication économique fut la première évoquée 4. Nous écrivions en 2013 :
3,1% des décès font suite à un acte visant délibérément à abréger la vie, par un arrêt du traitement ou une intensification de la sédation. Dans 0,8% des décès, des médicaments ont été administrés afin de donner la mort (dont 0,2% seulement à la demande du patient). Aujourd’hui illégale, l’euthanasie est pratiquée et dans un nombre significatif de cas sans la demande du patient, selon l’INED.
Mais ne nous y trompons pas, l’explication financière était probablement naïve, vu l’évolution actuelle de la société occidentale, du Canada à la Belgique…
Elle doit être « progressiste » cette théorie qui consiste à « liquider des êtres embarrassants, inutiles et pesants, dirait Attali (toujours là, jamais suicidé malgré son âge avancé – ça ne vaut que pour les gueux), soit par leur grand âge, soit par leurs handicaps.
Le drame resurgit largement avec le scandale du Rivotril !
Sont apparues les fameuses instructions aux médecins en mars 2020 puis le décret du 28 mars 2020 permettant aux médecins d’injecter du Rivotril aux patients susceptibles d’être atteints du Covid.
La pseudo pandémie envoya ad patres de nombreux résidents parfois encore « jeunes » (dès 70 ans) ayant atterri dans des maisons pour personnes âgées dépendantes devenues des prisons sans autorisation de sortie, sans soins, sans jeux, etc… Bref ! bien pire que la vraie prison qui autorise au moins une promenade journalière, des visites de la famille et même des sorties au zoo 5.
Le silence des familles sidérées et probablement convaincues un temps de la réalité du péril ne cessa de nous étonner et désespérer. Enfin depuis quelques mois, la révolte des parents privés d’au revoir à leurs ancêtres prend forme sous forme de plaintes.
L’euthanasie devenue une habitude pour certains !
Nous avons vu en début de présentation que l’AP-HP (les hôpitaux de Paris) a mis en place des Groupes d’intervention rapide pour aller administrer du Rivotril dans toute l’Île-de-France. Or la fameuse « surmortalité » de mars-avril 2020 n’a quasiment eu lieu qu’en Île-de-France 6.
« Voilà l’euthanasie qui, dans les mentalités, prend sa place dans les outils de gestion du grand âge ! » 7
L’euthanasie comme moyen de réguler les retraites et le grand âge redevient un sujet d’intérêt médiatique dans la mesure où le président réélu parle d’une loi sur la fin de vie pour le début de ce nouveau quinquennat.
« L’euthanasie devient une « proposition sociale » !
Une liste de « choses concrètes » qui débute par « l’évocation d’une prime à l’adaptation de l’habitat, alignée non pas sur la prime à la casse, mais c’est plus délicat sur Ma Prime Rénov, pour la rénovation énergétique », ironise Erwan Le Morhedec dans son article du Figaro.
« Puis, après d’autres propositions aussi peu ambitieuses et inventives les unes que les autres, vient l’euthanasie, souligne-t-il. Pour être concrète, l’euthanasie sera concrète, pour qui la subira ».
Ainsi, « voilà l’euthanasie qui, dans les mentalités, prend sa place dans les outils de gestion du grand âge ! »
« Voilà que cette euthanasie – qui doit être demandée et que nul n’est jamais censé proposer – devient une proposition sociale. »
« C’est la vulnérabilité de l’individu laissé à lui-même, dans un monde construit par les forts pour les forts ».
Alors on conditionne les gens âgés :
« Moi, ma vie est derrière moi, eux, ils sont l’avenir », « Je suis un poids pour ma famille », « C’est aux parents de s’occuper des enfants, pas l’inverse ». « Ayant demandé à une soignante de soins palliatifs si elle entendait ces phrases, elle m’avait simplement répondu : « si je l’entends ? Mais c’est tout le temps, c’est tous les jours ! », témoigne l’essayiste. « Et plus encore lorsqu’on laisse une personne âgée sans accompagnement, sans espoir, dans les situations d’abandon et de maltraitance qu’a pu décrire Victor Castanet dans Les Fossoyeurs »…
Et alors que ces euthanasies « poussées » par les familles (éventuellement aimantes qui pensent que c’est bien pour leur patient), mais discrètes, la plandémie « coronavirus » avec la grande peur induite par les discours médiatiques et politiques a permis de passer à la vitesse supérieure.
Conditionnement progressif, depuis des décennies !
Et comme toujours, sous prétexte de bons sentiments. La mise en condition de la population ne date pas d’hier. Depuis plusieurs décennies, les associations pour la « mort dans la dignité » ont fait un lobbying important auprès des politiques pour ancrer dans la population la notion de suicide assisté, voire d’euthanasie.
Comme médecin cancérologue, pendant ces décennies on a vu les demandes des familles augmenter alors que celles des patients restaient proches de zéro comme l’avait bien expliqué le Pr Lucien Israël dans « la vie jusqu’au bout » 8 il y a plus de vingt ans.
Et rebelote, le nouveau quinquennat devrait à nouveau tenter de faire passer une loi pour l’euthanasie !
« Les esprits ont été, de longue date, préparés à cette évolution, puisqu’il est convenu désormais que « l’on meurt mal en France ». Un slogan, à la signification obscure, qui suggère qu’il faudrait mourir mieux. Pour finir par mourir quand même. »
Au lendemain du premier tour des présidentielles, l’euthanasie est annoncée comme « la grande loi sociétale » du prochain quinquennat9. Avec « les outils des débats démocratiques dirigés » « dont les conclusions sont généralement acquises », estime Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune.
« Raison incontournable » du succès de cette future loi : « le continuum entre l’arrêt des soins et l’euthanasie » 10.
« Un contexte juridique nouveau » et ils reviennent encore et encore et pourtant les Français n’en veulent pas
En 2005, la loi Leonetti a autorisé « l’arrêt des traitements qui n’ont pour seul effet que le maintien artificiel de la vie du patient ».
En 2016, la loi Claeys-Le onetti y associait « systématiquement » une sédation profonde et continue jusqu’au décès 11.
Ce fut déjà une terrible escroquerie, sédation continue dont on ne vous réveille pas !! Qu’est-ce d’autre qu’une euthanasie sans l’accord véritable du patient ou de sa famille, une fantastique hypocrisie !
Et quand l’on sait que certains patients dans le coma « pensent » au moins par moments, par bribes 12, combien d’entre eux se sont-ils sentis mourir, abandonner et pendant combien de jours ? Pire qu’une euthanasie « habituelle » en quelques heures maximum. Une torture sûrement parfois.
Ce « contexte juridique nouveau » « a permis au Conseil d’État de juger légale la décision médicale de provoquer la mort par arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielles d’un homme placé dans l’impossibilité d’exprimer ses volontés, et qui n’était pas en fin de vie », dénonce Jean-Marie Le Méné 13.
Ces lois Leonetti et Claeys-Leonetti de 2005 et 2016, relatives aux droits des malades et des personnes en fin de vie, ont créé une véritable rupture avec la loi du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l’accès aux soins palliatifs.
La loi Leonetti constitue le terreau qui permettra, demain, de légaliser le droit de se donner la mort, par injection/administration d’une substance létale avec l’assentiment du corps médical. Les pièges de cette loi sont multiples 14 comme le souligne Emmanuel Hirsch en octobre 2020 15.
« Le parcours chaotique de M. Vincent Lambert dans les dédales médico-juridiques est exemplaire d’une déroute éthique et politique qui interroge nos valeurs de sollicitude et de solidarité ». « M. Vincent Lambert, dans sa mort même, nous interroge sur ce qu’est l’esprit de notre démocratie ».
Au regard des souffrances provoquées par l’arrêt de la nutrition et l’hydratation, la loi Claeys-Leonetti, votée dix ans après la loi Leonetti, l’a associé systématiquement à une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Cette pratique vise incontestablement à accélérer voire à provoquer la survenance de la mort du patient.
La transgression due au serment d’Hippocrate – « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément » – est consommée. Il ne reste plus qu’à débattre de la méthode : une injection par le médecin ? Un comprimé à prendre soi-même ?
De surcroît, le médecin reste impliqué dans le processus, car il devra établir la recevabilité de la demande de suicide faite par son patient. Comment concilier cette perspective avec le délit de non-assistance à personne en danger, prévu et réprimé par l’article 223-6 du Code pénal ?
Rappelons-nous que « le médecin est fait pour se battre contre la mort. Il ne peut subitement changer de camp et se mettre du côté de la mort ». (Dr Jérôme Lejeune)
Une « meilleure application de la loi Claeys-Leonetti » ?
Partagé par Thomas : https://planetes360.fr/leuthanasie-bientot-legalisee-comme-mesure-progressiste/
Source : Changera3
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme