Face au danger monarchique et totalitaire : faire «barrage» avec l’Union Populaire ! — Claire VÉRILHAC

Face au danger monarchique et totalitaire : faire «barrage» avec l’Union Populaire ! — Claire VÉRILHAC

L’élection présidentielle nous l’a confirmé : les Français et les Françaises ne veulent pas de Macron. Ils sont des millions à avoir choisi la France Insoumise au premier tour. Des millions a s’abstenir au second tant le» choix» était honteux. Par la combine habituelle on a tenté de les faire approuver quand même la politique pourrie de l’éborgneur. Raté ! Et aux législatives ?

«Troisième Guerre mondiale !» annoncent en choeur les bandeaux des chaines d’info. Hier c’était «votez Macron». Demain ce sera peut-être » la Covid a encore frappé». Autrement dit à quoi bon s’intéresser à la politique quand la fin est si proche ?

C’est ce que veulent nous faire croire les potes de Macron aux commandes des media, de la finance et du pouvoir politique. Ils ne veulent pas que le peuple pense. C’est dangereux (surtout pour eux). La classe dominante sait qu’elle doit imposer son projet par la force pour tenter de le faire passer quand même auprès du peuple rétif.

Mais «pensons» juste un instant : ils sont tous capables de «jouer» avec le fascisme en faisant en sorte que le Pen soit la seule adversaire de Macron. Les media ont même créé Zemmour pour assurer le coup. Une telle légèreté est sidérante. Tout ça pour faire élire Macron, l’homme du capital, celui qui les protège tous, car ils ont des noms ces profiteurs : les riches, les exilés fiscaux, les dirigeants de partis politiques, les pipoles etc … et surtout les médias.

Alors récapitulons : au premier tour de la présidentielle ceux qui voulaient «faire barrage» à le Pen pouvaient le faire en votant Mélenchon. C’était simple !

D’ailleurs les citoyens et citoyennes ne s’y sont pas trompés en votant massivement pour le candidat France Insoumise. Il s’en est fallu de peu qu’il soit élu au second tour ce qui aurait permis un vrai débat et nous aurait épargné le déshonneur de l’extrême droite. Et surtout, cela aurait respecté la volonté de tous ceux qui ne voulaient pas voter ensuite pour l’éborgneur à cause de ses nombreux méfaits.

Mais les dirigeants du PCF, du PS ou EELV ont tendu un piège pour grapiller quelques voix, sans doute nécessaires à leur égo, à leur parti, ou à leur finances. Vus leurs scores misérables ce sont surtout les dirigeants, salariés et élus de ces partis qui leur ont apporté leurs voix, mais ils ont quand même réussi à berner quelques citoyens.

Et surtout pour des candidats-présidents ils ont fait preuve d’un manque total de sens des responsabilités et de vision politique. Ils ont privilégié l’Extrême Droite à la gauche. Ils ont donc offert le poste de président à Macron du moment qu’ils conservaient leurs chaises. Ils sont impardonnables ! Mais nous construirons quand même un Front Populaire Ecologique et Social avec les électeurs si leurs chefs ne sont pas d’accord. Attention, ils sont prêts à offrir la législative à Macron comme ils lui ont déjà offert l’Elysée. Soyons vigilants.

Une recomposition politique est à l’œuvre. Les scores lamentables de ceux qui ont gouverné la France depuis des lustres en sont la preuve. Ainsi «la gauche» de ses ex-dirigeants a perdu, s’est dissoute dans le macronisme avec la «droite», avec un bilan à pleurer, comme Hollande, Valls, Cazeneuve et Cie. Mais la «gauche» de rupture, celle des citoyens, a gagné !

Nous devons regarder le chemin parcouru avec fierté. Plus d’un tiers des jeunes ont voté France Insoumise : c’est l’avenir. Ensuite, nous sommes parvenus à sortir de l’abstention et à faire voter à gauche de nombreuses personnes des quartiers populaires. Quant aux riches ils ont surtout voté Macron, ça en dit long !

Pour le second tour impossible d’échapper à la propagande des media pour le vote Macron. Tout le monde s’y est mis. Les mondanités habituelles sont devenues avis de politiciens véreux, de vedettes de la télé, de sportifs, de pétitions de pipoles. Résultat : non pas un vote d’adhésion comme ils essaient de le faire croire, mais un vote de rupture d’avec le président. Son projet est en fait minoritaire dans le pays qui ne veut pas lui accorder un blanc-seing à l’Assemblée comme en 2017.

Car les médias ont fait élire leur candidat, celui des ultra-riches. Celui de Bernard Arnault, Patrick Drahi, Vincent Bolloré, Xavier Niel, François Pinault, du Medef, du Cac 40, tous ont gagné, ils décident, nous subissons.

Et, comme le rapporte Le Monde, ils ont demandé à Bernard Arnault, le patron de LVMH, de ne pas indiquer son choix pour Macron car « ce serait contre-productif » ! Sous-entendu ça se verrait trop que les riches plébiscitaient Macron et le peuple risquait de s’en apercevoir et de ne pas joindre son vote à ce richard.

Pendant deux semaines, après avoir fabriqué le Pen, puis Zemmour, après avoir éliminé le vote Mélenchon, les voilà qui matraquent qu’il faut voter Macron et que ce serait terrible avec le Pen. Ce qui est très probable ! Ils voulaient tous qu’on vote pour l’éborgneur. Mais surtout pour celui qui défend leurs privilèges, leur intérêt, leur fric.

Et pourtant on l’a vu à l’oeuvre Macron. Pas besoin de rappeler toutes ses horreurs mais seulement une chose, significative : face à la révolte populaire des Gilets Jaunes il a eu le réflexe de classe de ses commanditaires, les possédants, quand leurs intérêts sont menacés : pourchasser les révoltés.

Analyse succincte, et prévisible, du second tour, par Jean Luc Mélenchon : « Sa monarchie présidentielle (à Macron) survit par défaut et sous la contrainte d’un choix biaisé, il surnage dans un océan d’abstentions, de bulletins blancs et nuls » .

La France Insoumise (LFI) va donc assumer la responsabilité historique que lui confère le score présidentiel de Jean-Luc Mélenchon (21,95 % des suffrages exprimés) et donc la volonté d’une Union à gauche voulue par le peuple. Et ce rejet deviendra dynamique politique.

A voir la rapidité et la violence des chiens de garde des media, des ex-dirigeants du PS et des macronistes on voit bien que cette stratégie d’union de la gauche les inquiète au plus haut point. Pire, qu’elle pourrait être gagnante ! La meute s’est lâchée contre LFI, avec une virulence jamais atteinte.

Ils vont sans doute vouloir nous faire voter Macron au législatives ! Ils ne voudront pas de la France Insoumise et de la nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES). Ils voudront garder leurs privilèges et donner à Macron une assemblée à son image comme en 2017, des godillots. Les médias vont sans doute continuer leur propagande pour les législatives et vouloir lui organiser des élections qui lui conviennent

Pourtant aux législatives nous allons voter pour un candidat d’Union Populaire. Nous pourrons ainsi avoir la majorité qui permet d’avoir un Premier Ministre, un Gouvernement et une politique plus conforme aux attentes populaires !

Les députés et l’Assemblée Nationale vont retrouver leur vraie place et le Président ne pourra plus agir (et parler) seul.

Face au danger monarchique et totalitaire, aux élections législatives nous allons faire «barrage» à Macron et à le Pen avec les candidats de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES).

Le lancement de la campagne pour les législatives a eu lieu le 7 mai 2022 aux docks d’Aubervilliers.

Son nouveau logo a été adopté lors de cette première Convention Nationale par la France Insoumise (LFI), EELV, le PCF et le PS

Claire Vérilhac

»» https://blogs.mediapart.fr/register/blog/120422/face-au-danger-monarch…

Adblock test (Why?)

Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You