Il suffirait de presque rien… — Viktor DEDAJ

Il suffirait de presque rien… — Viktor DEDAJ

A la réflexion, il suffirait de pas grand chose pour obtenir l’asile pour Assange en France… Disons un éditorial bien senti dans Le Monde, avec un titre barrant la première page. Idem, disons, avec le Figaro, et bien senti aussi. Pas grand chose, quoi. Un peu de dignité journalistique retrouvée, un texte bien léché comme ils l’ont appris à l’école, et voilà. Pas de «s’il vous plaît», pas de «ce serait bien si». Non, vraiment pas grand chose.

Il suffirait de pas grand chose pour obtenir l’abandon des charges par le Département de Justice des Etats-Unis. Le New York Times, et le Washington Post, qui tous deux ont bien profité des révélations de Wikileaks, pourraient s’y mettre. Non pas avec des «appels», non pas avec des «opinions», mais avec une déclaration de casus bellum en bonne et due forme adressée à l’administration Biden.

Ouvrir son ordinateur, rédiger le texte, le faire publier. Et voilà. Le lendemain, comme tous les jours, ils mèneront leur petites vies pépères de journalistes sédentaires. Non, vraiment pas grand chose.

Mais pour cela, il faudrait que se produise un léger basculement de leur conscience, une petite poussée d’intégrité. Ouais… autant parier sur un miracle.

Et dire qu’il suffirait de presque rien.

Viktor Dedaj

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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