Mazdek et Socrate

Mazdek et Socrate

Vers 504 après Jésus-Christ, Mazdek, un prêtre zoroastrien devenu prophète et philosophe, affirma que la propriété privée était la source de tous les maux.

En quelques années, La doctrine de Mazdek avait fini par être adoptée par le Roi sassanide Kavad 1er qui utilisa le Mazdakisme pour s’affranchir de la puissante influence de la noblesse. L’histoire officielle passe sous silence la composition de cette noblesse d’argent comme elle ignore délibérément et pour des raisons idéologiques la véritable nature des accusateurs frauduleux de Socrate.

Les enseignements de Mazdek contre la propriété privée, la redistribution des richesses et surtout de l’excès de richesse à part égales dans la société lui ont valu l’hostilité affichée des grand négociants et des spéculateurs. Cette hostilité s’est focalisée sur le Roi des Rois lui-même après que ce dernier ait adopté les doctrines égalitaires de Mazdek. Les Juifs ont toujours joué en Perse, aussi bien Achéménide que Sassanide un rôle prépondérant en matière d’influence au sein du clergé zoroastrien, de l’économie et de la politique. Mazdek menaçait directement leurs intérêts et ils avaient réussi à remplacer le Roi des Rois et à déclencher une guerre contre les partisans de Mazdek dans laquelle ce dernier fut exécuté.

Exécution de Mazdek, illustration de la Shahnameh

Cette exécution rappelle dans certains de ses aspects le suicide forcé de Socrate (470-399 avant Jésus-Christ), philosophe et prophète, à l’issue d’un procès de parodie intenté à l’instigation des grands marchands et notamment l’un d’entre-eux, d’une vilénie et d’une bassesse camouflées par l’histoire conventionnelle mais dont on devine la nature. Le poète Meletus y joua le même rôle que celui des médias mainstream et des réseaux sociaux contrôlés aujourd’hui par les puissances de l’argent. Il fut chargé par les ennemis de la vérité de mener une campagne de désinformation contre Socrate en l’accusant de Asabeia ou de désacralisation de la religion de la cité et d’introduction d’une nouvelle religion. Après la mort de Socrate, la foule, “prise de remords” selon Diogènes le cynique, avait fini par lyncher Meletus.

L’histoire, laquelle ne reflète jamais exactement la réalité mais l’interprète selon les intérêts des castes dominantes, est verrouillée et toute recherche sortant du dogme établi est condamnée comme du révisionnisme ou de la pseudo-histoire en dépit de la nature cyclique des phénomènes historiques et de la constance de certains défauts de la personnalité humaine.

En 2022 après Jésus-Christ, l’historie n’avance plus. Elle régresse chaque dix ans de trente ans en arrière. Les gardiens du temple du profit veulent le statu quo ad vitam aeternam. Ils sont prêts à tout pour sauvegarder leurs intérêts. L’histoire lointaine de Mazdak, celle plus ancienne encore de Socrate et bien d’autres sages qui ont eu à subir le déchaînement des passions de cette foule cupide et jamais rassasiée nous montrent qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

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