Après avoir dans un premier temps refusé l’aide humanitaire proposée par les Russes aux populations assiégées, après avoir vu des radicaux nationalistes refuser la sortie de Marioupol à des civils effrayés par l’arrivée des combats (et jusqu’à leur tirer dessus), les Ukrainiens semblent avoir accepter le principe de mise en place d’un corridor humanitaire pour permettre aux civils de sortir de la ville de Mariupol assiégée par la coalition russo-républicaine.
Quand on connait le sort des populations prises au piège dans un siège militaire, on ne peut que se réjouir de cette décision de leur permettre d’évacuer la zone des combats…
Mais,
Voici l’itinéraire proposé par les Ukrainiens lorsqu’ils ont finalement accepté l’idée d’un corridor humanitaire pour Marioupol :
L’évacuation de la population se fera à partir de trois endroits par des bus municipaux :
-SC « Illichivets » (pr. Nakhimov, 53),
-Théâtre dramatique (place Teatralnaya,)
et l’Administration régionale de Kalmius (pr. Metallurgov, 193)
Plusieurs détails importants révèlent que la motivation humanitaire invoquée par Kiev n’est ici qu’un nouveau simulacre hypocrite car :
- évacuation côté République Populaire de Donetsk, laquelle serait pourtant plus rapide (5km) refusée,
- évacuation demandée vers Zaporodje, une ville encore contrôlée par Kiev mais atteinte par le front russe venant de Crimée,
- programmation de l’évacuation sur plusieurs jours imposée par la longueur de l’itinéraire…
Et si on pose l’itinéraire proposé avec la carte du front actuel, alors tout devient plus clair quant aux intentions réelles de la partie ukrainienne :
Si Kiev a accepté cette action humanitaire (que Moscou bien sûr ne peut pas moralement refuser) ce n’est que pour :
- permettre aux forces de défense ukrainiennes de Marioupol de souffler et de se réorganiser en prévision de l’assaut russo-républicain sur la ville,
- de freiner au Nord Ouest de la région les avancées des forces russes vers Zaporodje et vers le Nord pour faire la jonction avec celles venant de la région de Kharkov,
- de « trier » la population entre pro-russes (majoritaires) et pro-ukrainiens, et déjà de nombreux habitants refusent catégoriquement d’être évacués vers l’Ukraine,
- sans compter la menace de voir se réaliser contre un bus un false flag qui sera attribué aux forces russes opérant au Sud Est de Zaporodje…
Car il n’est pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre que déplacer des populations civiles du front de Marioupol vers le front en train de se former autour de Zaporodje ne fait que déplacer le problème et non le résoudre, et que la trêve qui accompagne cette action ainsi que son itinéraire profite d’abord et avant tout aux forces ukrainiennes en déroute.
Le bon sens humanitaire aurait décidé de diriger les civils vers Novoazovsk à l’Est, dont la proximité aurait permis de réaliser l’évacuation en moins de 48 heures.
Et de son côté le Ministère des Situations d’Urgence de la République Populaire de Donetsk a organisé justement et annoncé ce corridor humanitaire logique à l’Est de Marioupol et est prêt depuis ce matin à accueillir les civils de la cité jusqu’à 16h00 pour les diriger vers des centres d’accueil et de soins. Mais à 13 h00 aucune personne n’a été autorisée à franchir les points de contrôle Est de la ville qui sont tenus par les soldats ukrainiens de la 36ème brigade d’infanterie de Marine et les radicaux nationalistes du Régiment « Azov », lesquels refusent catégoriquement de voir leur bouclier humain disparaître.
Dernière minute (14h00) :
Les autorités de Mariupol ont reporté l’évacuation humanitaire, en accusant bien sûr les forces russes de ne pas respecter le cessez le feu la permettant (alors qu’aucun tir n’a été réalisé en direction de Mariupol par les russes ou les républicains). Encore une fois, à la mode occidentale, une autre manœuvre dilatoire pour gagner du temps et réorganiser ses forces armées.
3 familles ont cependant pu s’échapper vers les positions républicaines depuis un petit village près des banlieues Est de Marioupol et elles ont été recueillies dans le centre d’accueil du village de Bezimenne où elles ont pu témoigner :
Primo : personne ne les a prévenues qu’un corridor était organisé à l’Est de la ville
Secundo : elles sont sorties sous le bombardements ukrainiens et non russes.
Terttio ; les nationalistes ont miné des routes et fait sauter des ponts d’accès.
Voilà pour le moment, jusqu’au bout les ukro-atlantistes imposeront leur perfidie dans une obstination aussi criminelle que ridicule, car la vidange de l’Ukraine de cette engeance sociopathe du Maïdan est aujourd’hui inévitable.
source:https://alawata-rebellion.blogspot.com/
envoyé par Théo Chapaate
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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