Exterminez toutes ces brutes : les hommes et la guerre (par Nicolas Casaux)

Exterminez toutes ces brutes : les hommes et la guerre (par Nicolas Casaux)

I. Les origines de la guerre

« En étu­diant des cen­taines de socié­tés éga­li­taires de type tri­bal ou de bande (Boehm, 1993) afin de voir ce qui était entre­pris à l’en­contre des élé­ments per­tur­ba­teurs, des indi­vi­dus avides de pou­voir, j’ai décou­vert que les per­son­na­li­tés pro­blé­ma­tiques étaient inva­ria­ble­ment des hommes — chefs de groupe, cha­mans, chas­seurs expé­ri­men­tés, psy­cho­tiques meur­triers ou autres hommes dotés de pou­voirs inha­bi­tuels ou de fortes ambi­tions poli­tiques. Par­mi ces hommes, on retrou­vait éga­le­ment des brutes cher­chant à accroître leur pou­voir ou à s’ap­pro­prier tou­jours plus de femmes. Il semble que ce soit presque tou­jours les hommes qui tentent de domi­ner leurs pairs. » (Chris­to­pher Boehm, Hie­rar­chy In the Forest, 2001)

Une série docu­men­taire en quatre par­ties a récem­ment été dif­fu­sée sur Arte, réa­li­sée Raoul Peck, ex-ministre de la Culture d’Haïti, copro­duite par Arte et la chaîne états-unienne HBO, inti­tu­lée Exter­mi­nez toutes ces brutes. Les prin­ci­pales thèses que Raoul Peck y avance manquent de cohé­rence. Le pro­pos est un peu décou­su. Les pro­blèmes du monde un peu trop réduits aux méchants hommes blancs contre tous les autres (il cible trop peu l’ex­ploi­ta­tion et l’i­né­ga­li­té qui peuvent tout à fait exis­ter et existent à l’in­té­rieur de popu­la­tions de même cou­leur de peau, sans égard pour celle-ci, y com­pris entre les deux sexes). Si la série vaut le vision­nage, on regrette que Peck n’ait pas pro­duit un contre-récit plus fin, plus per­ti­nent, de l’histoire de la civi­li­sa­tion, à oppo­ser à celui qui domine. S’il était hon­nê­te­ment allé au terme de son inves­ti­ga­tion, il aurait remar­qué que le point com­mun entre le géno­cide des Indiens d’Amérique, le mas­sacre des Here­ros, le géno­cide armé­nien, le géno­cide des Hot­ten­tots, le géno­cide des juifs et des Tzi­ganes, le géno­cide du Rwan­da et tous les autres mas­sacres de masse (Guerres mon­diales, etc.), c’est qu’ils sont le fait de civilisations.


Comme le note l’archéologue Jean-Paul Demoule : « On ne pos­sède guère d’évidence de guerre pour les chas­seurs-cueilleurs du Paléo­li­thique, même si l’ethnologie a rele­vé des cas de guerre chez des chas­seurs-cueilleurs récents. La pré­his­to­rienne Mary­lène Patou-Mathis recense deux seuls cas d’ossements ayant subi des vio­lences dans le Paléo­li­thique euro­péen — vio­lence ne signi­fiant pas guerre. »

En effet, « c’est avec la géné­ra­li­sa­tion de la séden­ta­ri­té entraî­née par l’agriculture, puis l’augmentation conti­nue de la popu­la­tion humaine qui en est l’une des autres consé­quences, que la vio­lence orga­ni­sée — autre­ment dit la guerre — se sys­té­ma­tise et prend des pro­por­tions qui ne ces­se­ront de croître.

Il est peu de traces de vio­lences ins­ti­tu­tion­nelles par­mi les socié­tés néo­li­thiques euro­péennes les plus anciennes. Les vil­lages sont ouverts, situés dans les plaines les plus fer­tiles, et l’on ne trouve pas de traces de bles­sures sur les sque­lettes des défunts. On a même eu ten­dance à consi­dé­rer l’ensemble du Néo­li­thique comme une période de paix, que sym­bo­li­saient les cités lacustres aux mai­sons sur pilo­tis, ces “mari­nas” pré­his­to­riques où se serait dérou­lée, sur les bords des lacs des Alpes et du Jura, une vie pai­sible et prospère. »

Ain­si,

« si la vio­lence semble attes­tée à toutes les époques de la pré­his­toire et de l’histoire, de par l’agressivité mal contrô­lée de cer­tains mâles humains, la guerre telle que nous la connais­sons, y com­pris chez les socié­tés tra­di­tion­nelles, n’est le propre que de socié­tés déjà net­te­ment hié­rar­chi­sées, à savoir en Europe celles dites de l’Âge du bronze, à par­tir du IIIe mil­lé­naire au plus tôt. » (Les Dix mil­lé­naires oubliés qui ont fait l’histoire, 2017)

L’avènement de la civi­li­sa­tion est aus­si celui de la guerre. Comme l’a écrit l’historien Lewis Mum­ford, le nou­vel ordre éco­no­mique qu’a impo­sé la civilisation

« s’est appuyé dans une large mesure sur l’exploitation vio­lente impo­sée aux culti­va­teurs et aux arti­sans par une mino­ri­té armée et tou­jours mena­çante : intrus iti­né­rants ou sei­gneurs locaux for­te­ment retran­chés. Car la civi­li­sa­tion a entraî­né l’assimilation de la vie humaine à la pro­prié­té et au pou­voir : en fait, la pro­prié­té et le pou­voir ont pris le pas sur la vie. Le tra­vail a ces­sé d’être une tâche accom­plie en com­mun ; il s’est dégra­dé pour deve­nir une mar­chan­dise ache­tée et ven­due sur le mar­ché : même les “ser­vices” sexuels ont pu être acquis. Cette subor­di­na­tion sys­té­ma­tique de la vie à ses agents méca­niques et juri­diques est aus­si vieille que la civi­li­sa­tion et hante encore toute socié­té exis­tante : au fond, les bien­faits de la civi­li­sa­tion ont été pour une large part acquis et pré­ser­vé — et là est la contra­dic­tion suprême — par l’usage de la contrainte et l’embrigadement métho­diques, sou­te­nus par un déchaî­ne­ment de vio­lence. En ce sens, la civi­li­sa­tion n’est qu’un long affront à la digni­té humaine. […] 

Escla­vage, tra­vail obli­ga­toire, embri­ga­de­ment social, exploi­ta­tion éco­no­mique et guerre orga­ni­sée : tel est l’aspect le plus sinistre des “pro­grès de la civi­li­sa­tion”. Sous des formes renou­ve­lées, cet aspect de néga­tion de la vie et de répres­sion est encore bien pré­sent aujourd’hui. »

Ain­si :

« Les deux pôles de la civi­li­sa­tion sont le tra­vail orga­ni­sé méca­ni­que­ment, et la des­truc­tion et l’extermination orga­ni­sées méca­ni­que­ment. En gros, les mêmes forces et les mêmes méthodes d’opération étaient appli­cables aux deux domaines. »

Effec­ti­ve­ment. Mum­ford notait aus­si que

« le comble de l’irrationalité de la civi­li­sa­tion fut d’inventer l’art de la guerre, de le per­fec­tion­ner et d’en faire une com­po­sante struc­tu­relle de la vie civi­li­sée. Car, contrai­re­ment à ce que décrit le mythe du Lévia­than, la guerre ne fut pas un simple ves­tige de formes plus anciennes et com­munes d’agression. Par tous ses aspects typiques, sa dis­ci­pline, ses exer­cices, son manie­ment de grandes masses d’hommes trai­tées comme des pions, par ses agres­sions des­truc­trices en masse, ses sacri­fices héroïques, ses ravages irré­pa­rables, ses exter­mi­na­tions, ses pillages, par l’esclavage auquel elle rédui­sait les cap­tifs, la guerre a plu­tôt été l’invention spé­ci­fique de la civi­li­sa­tion : son drame fondamental. »

Il remar­quait en outre qu’en dehors

« de ses pré­textes les plus évi­dents — expan­sion du pou­voir de l’État et rafle de main‑d’œuvre, pos­si­bi­li­té de gagner par le pillage plus qu’on ne pou­vait obte­nir en un court laps de temps par un dur labeur —, la guerre avait encore une autre rai­son d’être : elle pro­je­tait à l’extérieur de l’État les conflits internes que la civi­li­sa­tion tout à la fois atti­sait et répri­mait de façon dra­co­nienne à l’intérieur de l’État. » (Les Trans­for­ma­tions de l’homme, 1956)

Guerre contre un virus, guerre contre le ter­ro­risme, guerre contre la drogue, etc., la civi­li­sa­tion (l’État), qui se fonde, comme l’a noté l’anthropologue Stan­ley Dia­mond, sur la répres­sion en interne (gilets jaunes) et la conquête exté­rieure (de Mars, de l’espace, de la lune, des fonds marins, de l’Ukraine, etc.), a tou­jours besoin d’ennemis à combattre.

(Pour regar­der la série docu­men­taire « Exter­mi­nez toutes ces brutes », c’est par ici (elle devrait être dis­po­nible gra­tui­te­ment sur le site d’Arte pen­dant encore quelques semaines) : https://www.arte.tv/fr/videos/095727–001‑A/exterminez-toutes-ces-brutes‑1–4/

II. Abolir la guerre

En 2006, feu l’historien états-unien Howard Zinn don­nait une confé­rence sur l’abolition de la guerre. Il s’agissait d’un thème qui lui était cher, à lui, qui avait par­ti­ci­pé à la Seconde Guerre mon­diale — la « bonne guerre », la « guerre juste » — en tant que pilote de bom­bar­dier. Plus jamais ça. Plus jamais ces morts insen­sées, ce « mas­sacre de gens qui ne se connaissent pas au pro­fit de gens qui se connaissent bien mais ne se mas­sacrent pas » (Paul Valéry).

Dans une lettre publiée dans L’Humanité du 18 juillet 1922, le grand Ana­tole France lui-même — par ailleurs une andouille pos­si­ble­ment miso­gyne — rappelait :

« que la guerre mon­diale fut essen­tiel­le­ment l’œuvre des hommes d’argent, que ce sont les hauts indus­triels des dif­fé­rents États de l’Europe qui, tout d’abord, la vou­lurent, la ren­dirent néces­saire, la firent, la pro­lon­gèrent. Ils en firent leur état, mirent en jeu leur for­tune, en tirèrent d’immenses béné­fices et s’y livrèrent avec tant d’ardeur, qu’ils rui­nèrent l’Europe, se rui­nèrent eux-mêmes et dis­lo­quèrent le monde. […] 

Ain­si, ceux qui mou­rurent dans cette guerre ne sur­ent pas pour­quoi ils mour­raient. Il en est de même dans toutes les guerres. Mais non pas au même degré. Ceux qui tom­bèrent à Jem­mapes ne se trom­paient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l’ignorance des vic­times est tra­gique. On croit mou­rir pour la patrie ; on meurt pour des industriels.

Ces maîtres de l’heure pos­sé­daient les trois choses néces­saires aux grandes entre­prises modernes : des usines, des banques, des jour­naux. […] ils usèrent de ces trois machines à broyer le monde. »

Le socia­liste états-unien Eugène Debs, figure majeure de la lutte anti­guerre et anti­ca­pi­ta­liste du début du XXème siècle (bien que très peu le connaissent), remar­quait pareille­ment (en juin 1918) :

« À tra­vers l’histoire, les guerres ont tou­jours été menées pour la conquête et le pillage. Au Moyen Âge, lorsque les sei­gneurs féo­daux qui habi­taient les châ­teaux — dont on peut tou­jours aper­ce­voir les tours le long du Rhin — sou­hai­taient étendre leurs domaines, aug­men­ter leur pou­voir, leur pres­tige et leur richesse, ils se décla­raient la guerre entre eux. Mais ils n’allaient pas eux-mêmes faire la guerre, pas plus que les sei­gneurs féo­daux modernes, les barons de Wall Street, ne partent au front.

Les barons féo­daux du Moyen Âge, pré­dé­ces­seurs éco­no­miques des capi­ta­listes de notre temps, décla­raient toutes les guerres. Et leurs misé­rables serfs menaient tous les com­bats. Les pauvres, serfs igno­rants, avaient été édu­qués dans la révé­rence de leurs maitres ; ain­si, lorsque leurs maitres se décla­raient la guerre entre eux, ils consi­dé­raient comme leur devoir patrio­tique de s’attaquer entre eux, de se tran­cher la gorge entre eux pour le pro­fit et la gloire de leurs maîtres et barons qui, pour­tant, les mépri­saient. Voi­là tout le drame de la guerre en quelques lignes. Les maîtres ont tou­jours décla­ré les guerres ; les classes asser­vies les ont tou­jours menées. La classe des maîtres avait tout à gagner et rien à perdre, tan­dis que la classe assu­jet­tie n’avait rien à gagner et tout à perdre — en par­ti­cu­lier la vie.

On les a tou­jours édu­qués et entrai­nés à croire qu’il était de leur devoir patrio­tique d’aller en guerre et de se faire mas­sa­crer sur com­mande. Mais dans toute l’histoire de l’humanité, vous, le peuple, n’avez jamais eu votre mot à dire dans les décla­ra­tions de guerre. & aus­si étrange que cela puisse paraître, aucune guerre de quelque nation que ce soit n’a jamais été décla­rée par le peuple.

Et je tiens à sou­li­gner le fait — et on ne le répé­te­ra jamais assez — que la classe ouvrière qui mène tous les com­bats, la classe ouvrière qui fait tous les sacri­fices, la classe ouvrière qui répand libre­ment son sang et four­nit ses corps, n’a jamais eu son mot à dire dans les décla­ra­tions de guerre ou dans les trai­tés de paix. La classe domi­nante s’est tou­jours occu­pée des deux. Elle seule déclare la guerre et elle seule déclare la paix. Vous, vous n’avez pas à rai­son­ner ; vous, vous avez à faire et à mou­rir. Telle est leur devise. & nous nous y oppo­sons au nom de la classe ouvrière qui se réveille dans cette nation. Si la guerre est juste, qu’elle soit décla­rée par le peuple. Vous, qui avez vos vies à y perdre, vous plus que qui­conque devriez déci­der de ces litiges capi­taux que sont la guerre et la paix…

Il vous faut com­prendre, main­te­nant plus que jamais, que vous n’avez été conçus ni pour être esclave ni pour être de la chair à canon. Il vous faut savoir que vous n’avez pas été créés pour tra­vailler, pro­duire et vous appau­vrir afin d’enrichir un exploi­teur oisif ; que vous avez un esprit à culti­ver, une âme à enri­chir et une digni­té à préserver.

Les diri­geants ne font que par­ler de votre devoir patrio­tique. Ils ne se pré­oc­cupent pas de leur devoir patrio­tique, uni­que­ment du vôtre. La dif­fé­rence est mar­quée. Leur devoir patrio­tique ne les conduit jamais en pre­mière ligne, ni ne les entasse dans les tranchées. »

Abo­lir la guerre, donc. Dans sa pré­sen­ta­tion, Howard Zinn sou­li­gnait que pour ce faire, il était inutile et même absurde de comp­ter sur les gouvernements :

« Les gou­ver­ne­ments ne s’en char­ge­ront jamais ! Il ne faut jamais comp­ter sur les gou­ver­ne­ments pour faire avan­cer les causes de la paix, de la jus­tice, des droits humains ! Au cours de l’histoire humaine, on n’a jamais pu comp­ter sur les gou­ver­ne­ments pour s’occuper des besoins fon­da­men­taux des gens. Après tout, les gou­ver­ne­ments n’ont pas été créés pour cela. Les gou­ver­ne­ments ont été ins­tau­rés pour ser­vir cer­tains inté­rêts, qui ne sont pas ceux des popu­la­tions. Il est très impor­tant que les gens com­prennent cela ! Ceux qui ont des croyances naïves, celles avec les­quelles on gran­dit sou­vent dans ce pays, comme quoi “le gou­ver­ne­ment est notre ami”… Non ! Le gou­ver­ne­ment n’est pas notre ami ! »

C’est juste, mais aus­si insuf­fi­sant. Howard Zinn était trop naïf. Selon toute pro­ba­bi­li­té, abo­lir la guerre exige rien de moins que l’abolition du capi­ta­lisme et des gou­ver­ne­ments, des États qui l’im­posent, de l’État lui-même, de la socié­té de masse, de toutes ces orga­ni­sa­tions sociales qui dépassent lar­ge­ment la mesure de l’être humain, sur les­quelles il n’a plus aucune mai­trise. Plus encore : du patriar­cat (qui est évi­dem­ment tou­jours une réa­li­té, n’en déplaise aux imbé­ciles comme Emma­nuel Todd : la tota­li­té des ins­ti­tu­tions qui consti­tuent l’État, y com­pris l’État pré­ten­du­ment démo­cra­tique moderne, sont des créa­tions d’hommes, ont été conçues par et pour la domi­na­tion des hommes autant que pour celle d’un petit nombre sur le plus grand nombre ; que des femmes y accèdent à des postes de direc­tion ne change pas grand-chose à l’affaire). Les hommes ne savent que faire la guerre. Les uns contre les autres, contre les femmes, contre les enfants, contre la nature. (« Quand les riches se font la guerre ce sont les pauvres qui meurent », oui, mais s’il avait eu la vue moins courte, Sartre aurait ajou­té que quand les hommes se font la guerre ce sont aus­si les enfants, les femmes et la nature qui trinquent).

(Certes, on pour­rait ima­gi­ner une alter­na­tive  On pour­rait ima­gi­ner que, sous l’égide d’un État mon­dial, d’un gou­ver­ne­ment pla­né­taire puis­sam­ment orga­ni­sé, lour­de­ment coer­ci­tif, d’une domi­na­tion de fer dis­po­sant d’importants moyens de condi­tion­ne­ments et de contrôles psy­cho­lo­giques, etc., façon dys­to­pie ultime, la guerre pour­rait dis­pa­raître. Mais d’une part cela ne régle­rait selon toute pro­ba­bi­li­té aucun des nom­breux pro­blèmes actuels, liés à l’existence de l’État, du capi­ta­lisme et du patriar­cat, par­mi les­quels la des­truc­tion du monde, et d’autre part quelle per­sonne saine d’esprit pour­rait aspi­rer à un tel cauchemar ?!)

Abo­lir l’État et le patriar­cat, donc. Un pro­jet de long terme. En prend-on la direc­tion ? Non. Pas vrai­ment. Néan­moins, le gar­der comme hori­zon. & se deman­der si le plus judi­cieux ne serait pas, donc, que cer­tains se chargent de pré­ci­pi­ter l’écroulement de la civi­li­sa­tion indus­trielle — rou­vrir des possibles.

Nico­las Casaux

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