Washington va bientôt larguer Zelensky, le président ukrainien — Moon of Alabama

Washington va bientôt larguer Zelensky, le président ukrainien — Moon of Alabama

Les États-Unis ont répondu aux demandes de sécurité que la Russie avait formulées dans deux projets de traités. Ils ont rejeté toutes les principales demandes et ne sont disposés à négocier que sur des questions secondaires. La Russie y répondra d’ici quelques semaines.

Pendant ce temps, les États-Unis prétendent toujours que la Russie a l’intention d’attaquer l’Ukraine à tout moment. Mais le président ukrainien Vlodymyr Zelensky s’est opposé publiquement à cette fausse évaluation. Il ne voit pas venir la guerre et souhaite l’éviter autant que possible. Cela pourrait signifier qu’il doit être destitué avant qu’une guerre ne soit lancée.

Alastair Crooke replace cela dans la grande stratégie des États-Unis :

La clé de la riposte sécuritaire de la Chine face aux États-Unis est liée à deux mots qui ne sont pas mentionnés dans les documents politiques officiels des États-Unis, mais dont la présence silencieuse imprègne et colore le texte de la loi d’autorisation de la défense nationale de 2022.

Le terme « endiguement » n’apparaît jamais, pas plus que le mot « encerclement ». Pourtant, comme l’écrit le professeur Michael Klare, la loi « fournit un plan détaillé pour entourer la Chine d’un réseau potentiellement étouffant de bases américaines, de forces militaires et d’États partenaires de plus en plus militarisés. L’objectif est de permettre à Washington de barricader l’armée de ce pays à l’intérieur de son propre territoire et de paralyser potentiellement son économie en cas de crise future ».

La tentative actuelle d’isoler la Russie fait partie de ce plan global :

Le fait est que l’ »encerclement » et l’« endiguement » sont devenus la politique étrangère par défaut de Biden. La tentative de cimenter cette méta-doctrine est actuellement mise en œuvre contre la Russie (comme étape initiale). L’adhésion de l’essentielle de l’Europe est la « pièce maîtresse » de l’endiguement et de l’encerclement physique de la Russie.

Washington exerce une pression intense sur l’UE pour qu’elle s’engage à appliquer des sanctions – le mode financier de l’encerclement – alors que les responsables européens négocient ce qui serait considéré comme leur « ligne rouge ». Jake Sullivan a toutefois précisé très clairement la nouvelle doctrine et ce qu’il attend de l’Europe en novembre dernier, lorsqu’il a déclaré : « Nous voulons que les termes du système [international] soient favorables aux valeurs et aux intérêts américains : Il s’agit plutôt d’une disposition favorable dans laquelle les États-Unis et leurs alliés peuvent façonner les règles internationales pour les sujets qui vont fondamentalement compter pour le peuple [étasunien]… ».

Ce qui précède est maintenant assez évident et le fait que les États-Unis incitent la Chine à pousser la Russie à se ranger à leur avis est une plaisanterie.

J’ai déjà dit que la menace d’une invasion russe en Ukraine n’existait pas. D’autres que moi sont arrivés à des conclusions similaires :

L’idée que la Russie rassemble des troupes dans l’intention d’attaquer ne résiste pas à l’examen. Premièrement, il n’est pas déraisonnable que la Russie ait des militaires près de ses frontières. Ceux qui veulent dépeindre la Russie comme un belligérant y ajoutent des unités qui ne sont pas stationnées assez près pour faire partie d’une force de frappe. En outre, bien qu’il soit difficile d’obtenir des chiffres précis, toute augmentation n’a pas été énorme (de l’ordre de 100 000 soldats) et a eu lieu au début de 2021, contrairement aux affirmations d’augmentations agressives en octobre et novembre. En plus de cela, la Russie n’a pas mis en place le soutien logistique nécessaire au combat, comme des équipes médicales. Par exemple, le premier signe que les États-Unis étaient sérieux pour envahir l’Irak est quand ils ont commencé à prépositionner des navires-hôpitaux neuf mois avant l’attaque.

Les États-Unis veulent « sécuriser » l’Europe en tant que force proxy pouvant être utilisée contre la Russie et la Chine. Le moyen d’y parvenir est de pousser la Russie à envahir l’Ukraine et de proclamer ensuite qu’elle « menace l’Europe ». En conséquence, le gazoduc Nord-Stream 2, dont dépend la sécurité énergétique de l’Allemagne, ne sera jamais utilisé pour fournir du gaz en provenance de Russie. L’économie de l’Europe vacillera et elle deviendra plus dépendante des États-Unis. Elle passera sous le contrôle total de l’OTAN et pourra alors être poussée à contribuer au grand isolement de la Chine.

Mais comment les États-Unis peuvent-ils pousser la Russie à envahir l’Ukraine ? Les événements du printemps de l’année dernière ont montré comment cela peut être fait :

Le 24 mars dernier, le président ukrainien a décrété que l’Ukraine reprendrait la Crimée à la Russie, avec des « mesures militaires » pour parvenir à la « désoccupation ». Les États-Unis et l’OTAN ont exprimé leur soutien « indéfectible ».

En avril, l’OTAN a soutenu une offensive ukrainienne dans sa guerre civile contre les séparatistes alliés à la Russie dans les provinces orientales de Donetsk et de Louhansk. C’est alors que la Russie a déployé davantage de troupes à ses frontières avec l’Ukraine, signalant qu’elle défendrait ses alliés.

Après avoir constaté que la Russie répondrait par la force, Zelensky a renoncé à ses plans.

L’idée à Washington est que si les États-Unis peuvent inciter l’Ukraine à attaquer la région du Donbass, la Russie sera obligée d’intervenir, au moins en prolongeant l’approvisionnement des rebelles du Donbass. Avec l’aide des médias, l’idée d’une « invasion russe » deviendrait alors réalité. Cela déclencherait des sanctions « occidentales » et la Russie serait isolée.

Cependant, les dirigeants ukrainiens savent ce qui se passerait s’ils attaquaient le Donbass et ils n’ont actuellement aucun intérêt à se battre pour des objectifs stratégiques américains, sans aucune chance de gagner.

Lors d’une conférence de presse fin décembre, le président ukrainien Zelensky a rejeté les plans visant à reprendre Donbass par la force (traduction automatique) :

Le discours direct de Zelensky : La probabilité d’une escalade.

« Je pense que ces forces politiques qui disent que nous devons aller (à l’offensive – UE), faire la guerre, semble-t-il, n’imaginent pas et ne pensent pas… Plus précisément, ne pensent pas à notre armée.

Nous n’irons nulle part maintenant. Je crois que les gens passent avant tout. On ne peut pas perdre toute notre armée. Elle est puissante, elle prendra plus que… Mais… C’est impossible aujourd’hui. Je pense que c’est mauvais aujourd’hui. »

La Maison Blanche, cependant, pousse Zelensky à lancer une guerre. Qu’il s’y oppose est devenu évident lorsque l’agitatrice anti-russe, Julia Ioffe, a été envoyée pour le démolir :

Moon of Alabama @MoonofA – 8:16 UTC – 27 Jan. 2022

La Maison Blanche incite Zelensky à attaquer les rebelles du sud-est mais il a refusé ?

Tweet cité : Julia Ioffe @juliaioffe – 25 janv.

« La Maison Blanche et ses alliés Démocrates en ont presque assez du président Zelensky. Selon trois sources dans l’administration et à The Hill, le président ukrainien est tour à tour agaçant, exaspérant et carrément contre-productif. »Dans la partie d’échecs Biden-Poutine

Un extrait de l’article diffamatoire de Ioffe :

Bien que l’administration Biden soutienne fermement l’Ukraine, la Maison Blanche et ses alliés Démocrates en ont presque assez du président Zelensky. Selon trois sources de l’administration et du Capitole auxquelles j’ai parlé au cours des deux derniers mois, le président ukrainien est tour à tour agaçant, exaspérant et carrément contre-productif. …

On a le sentiment que Zelensky n’est pas très doué pour naviguer dans la politique américaine et qu’il marche sur tous les mauvais pieds. Peut-être est-ce parce qu’il essaie frénétiquement de sauver son propre pays ; peut-être est-ce parce que l’ancienne star de la télévision n’a pas été préparée ou formée à la géopolitique. C’est aussi, malheureusement, la situation critique d’un pays qui est pris entre deux mastodontes qui se disputent son destin. Il est déjà difficile de supplier tout en gardant sa dignité ; il est encore plus difficile de le faire sans énerver son bailleur de fonds géopolitique.

Le discours américain sur une guerre en Ukraine est en train de détruire son économie. Zelensky tente d’apaiser tout discours de guerre, alors même que les États-Unis poussent à cela. Voici un autre signe que Zelensky n’est pas prêt à faire ce que les États-Unis exigent de lui :

Un appel entre le président américain Joe Biden et le président ukrainien Volodymyr Zelensky jeudi « ne s’est pas bien passé », a déclaré un haut fonctionnaire ukrainien à CNN, en raison de désaccords sur les « niveaux de risque » d’une attaque russe. …

Zelensky a exhorté son homologue américain à « calmer les messages », mettant en garde contre l’impact économique de la panique, selon le responsable. Il a également déclaré que les services de renseignement ukrainiens voyaient la menace différemment.

Le dirigeant ukrainien a souligné une récente percée dans les négociations avec la Russie à Paris, disant qu’il espérait qu’un accord de cessez-le-feu avec les rebelles dans l’est de l’Ukraine serait maintenu. Il a également déclaré que les pourparlers entre les États-Unis, la Russie et l’OTAN avaient encore du chemin à parcourir avant que les efforts diplomatiques ne soient épuisés, a indiqué le fonctionnaire.

Comme Zelensky n’est pas disposé à se plier aux exigences de Washington, il doit être poussé vers la sortie.

Zelensky est en position de faiblesse. Ses sondages sont en baisse. Les États-Unis le tiennent par les couilles à cause de ses comptes offshore et du blanchiment d’argent. Sa tentative d’arrêter l’ancien président ukrainien Petro Porochenko, qui est récemment rentré en Ukraine, a été stoppée par l’ambassade des États-Unis. Le fait que les États-Unis aient souhaité le retour de Porochenko en Ukraine pourrait indiquer une stratégie de remplacement.

Leonid Ragozin pense que c’est le cas :

Tout au long de l’année, Zelenskiy a été contraint de consacrer beaucoup de temps et d’attention à une tentative de la partie radicale de la communauté de sécurité, proche de Porochenko, de lancer un processus de destitution par le biais de l’affaire dite du Wagnergate. Ils ont affirmé que M. Zelenskiy avait commis un acte de trahison en annulant à la dernière minute un projet fou, élaboré par les services de renseignement militaires ukrainiens, qui prévoyait l’atterrissage forcé d’un avion civil turc transportant des mercenaires du tristement célèbre groupe russe Wagner. L’affaire a entraîné une rébellion ouverte du chef des renseignements militaires, que Zelenskiy a dû réprimer en septembre.

Au moment où les États-Unis sont passés en mode d’alerte rouge en raison de l’agression « imminente » de la Russie, Zelenskiy était clairement plus préoccupé par la politique intérieure et la menace d’un coup d’État. Son message est devenu confus lorsqu’il a tenté de lier ses ennemis, tels que l’oligarque Rinat Akhmetov et l’ex-président Porochenko, à la Russie, alors qu’il est clair que si une grande puissance est derrière eux, ce sont les États-Unis d’Amérique.

Akhmetov est l’un des principaux sponsors de l’Atlantic Council. Le mouvement de rue militant, qui soutient Porochenko et maintient la menace d’un nouveau Maïdan, est dirigé par Andriy Levus, un militant et ancien responsable de la sécurité directement lié aux organisations de la diaspora créées par des collaborateurs nazis qui ont trouvé refuge en Amérique du Nord sous les auspices de la CIA.

Les Ukrainiens ont des raisons de soupçonner que les États-Unis et la Grande-Bretagne, avec leur rhétorique radicale sans commune mesure avec le niveau réel de la menace, ainsi que leur enthousiasme à propos des « courageux Ukrainiens » combattant et mourant pour la cause occidentale, sont prêts à jeter l’Ukraine sous le bus afin d’enliser la Russie dans une guerre dévastatrice. La vision d’une « nouvelle guerre de Tchétchénie » a été évoquée par le Premier ministre britannique Boris Johnson. L’ancienne responsable de l’administration Obama, Evelyn Farkas, est allée jusqu’à appeler les États-Unis à former une nouvelle « coalition de volontaires » et à s’engager dans un conflit direct avec la Russie au sujet de l’Ukraine.

Zelenskiy a également de bonnes raisons de croire que ses alliés le considèrent comme un obstacle.

Mais là encore, Zelenskiy peut-être contourné :

Il suffirait d’une provocation sous faux drapeau contre les rebelles favorables à la Russie dans l’est de l’Ukraine ou même de convaincre des éléments des services de renseignement militaire de ce pays, alliés aux États-Unis, de les attaquer sans l’approbation du président Zelenskiy pour déclencher une guerre régionale.

Zelensky, quant à lui, tente toujours de se donner un air de calme et de contrôle alors qu’il est manifestement de plus en plus anxieux et perd de plus en plus le contrôle de la situation. Les récentes informations occidentales selon lesquelles la Russie prépare un changement de régime contre lui pourraient en fait avoir pour but de conditionner l’opinion publique à accepter sa destitution d’une manière ou d’une autre, y compris par le biais des États-Unis qui se contenteraient de le laisser se faire renverser par l’opposition ou même par sa propre armée. Son sacrifice, jusqu’à et y compris de la manière la plus littérale, pourrait être considéré comme nécessaire pour galvaniser l’opinion mondiale contre la Russie.

Pour déclencher la guerre souhaitée par les États-Unis, il faut qu’une provocation soit lancée dans l’est de l’Ukraine et qu’elle soit suffisamment importante pour entraîner une grande guerre. Soit cela, soit Zelensky doit être remplacé par quelqu’un qui est prêt à sacrifier l’Ukraine en attaquant carrément le Donbass.

Je pense que Zelensky sera bientôt évincé par un coup d’État de militants nazis et qu’un remplaçant volontaire sera trouvé. Il a lui-même averti aujourd’hui que cela pourrait arriver :

Le président a déclaré avoir constaté une grande agitation dans les rues des villes ukrainiennes. « Il n’y a pas qu’une personne dans l’État, et le calme revient dans les rues, les gens sont au bureau du président ou bloqués au parlement. Et ils ne se soucient pas de savoir s’il y a le COVID-19. Ils sont engagés dans des démarches opportunistes quotidiennes, la scission de notre État », a déclaré le chef de l’État.

Après un coup d’État, la guerre contre Donbass pourrait enfin se poursuivre. La Russie sera alors accusée d’y prendre part et des sanctions seront mises en œuvre pour la couper de l’Europe.

Mais il y a une partie du plan qui a peu de chances de fonctionner. Les États-Unis espèrent que la Russie réagira à une guerre dans le Donbass de la même manière qu’elle a menacé de réagir au printemps dernier. Que la Russie attaquerait l’Ukraine et pourrait être perçue comme le faisant. Ce plan se trompe toutefois sur l’un des principaux acteurs du jeu.

La Russie ne veut pas jouer le rôle que les États-Unis ont écrit pour elle dans leur scénario. Du moins, pas selon les règles que les États-Unis tentent d’inventer :

Andrey Kartapolov, président du comité de défense de la Douma :

« L’Occident fait tout pour forcer Zelensky à faire une autre bêtise. Il est clair qu’ils ont déjà blâmé la Russie pour tout. Et ils ne pensent pas différemment.Mais i l y a une chose qu’ils ne comprennent pas : le degré de douleur qu’ils éprouveront sera à la hauteur du degré de stupidité de leur acte.

Ils ont besoin d’une guerre, ils ont besoin d’un sacrifice sacré sous la forme de l’Ukraine. Ainsi, plus tard, ils pourront dire : « Regardez, nous avons arrêté Poutine ».

Les Anglo-Saxons comprennent la guerre de telle manière qu’elle doit avoir lieu quelque part, pas chez eux, d’autres se battront pour eux, et ensuite ils viendront et écumeront la crème.

Poutine n’agira jamais selon leur scénario. Il fera tout ce à quoi ils ne s’attendent pas. Et je le répète une fois de plus : ils seront très blessés. »

Je n’ai aucune idée du plan russe à laquelle Kartapolov fait allusion.

Les États-Unis ont répondu à l’ultimatum de la Russie, lancé à la mi-décembre, par deux projets de traités. Ils ont rejeté toutes les principales exigences de la Russie – pas d’Ukraine dans l’OTAN, pas d’armes nucléaires à proximité, etc. Les États-Unis ont proposé des pourparlers sur des questions secondaires. Mais cela ne suffit pas pour la Russie. Une réponse de la Russie viendra, mais pas aujourd’hui ni demain.

Personne ne sait ce que signifient réellement les mesures « militaro-techniques » que la Russie a promis de déployer si les États-Unis n’accèdent pas à ses demandes.

Cependant, ce rapport non confirmé indique que la Russie va bientôt déployer la quasi-totalité de sa marine (vid, English sub) :

Dans quelques semaines, les quais des principales bases des flottes du Nord, du Pacifique, de la mer Noire et de la Baltique seront presque vides. Selon le ministère russe de la Défense, à la fin du mois de janvier et en février, presque tous les navires, sous-marins, bateaux et navires de soutien prêts au combat seront, évidemment selon un plan unique, simultanément retirés vers des terrains d’entraînement au combat en Méditerranée, en mer du Nord, en mer d’Okhotsk, dans les parties nord-est de l’Atlantique et du Pacifique.

Quelle pourrait être l’intention de l’état-major général des forces armées de la Fédération de Russie ?

C’est une autre bonne question pour laquelle je n’ai pas de réponse.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone

De Geb.

Pour ceux qui demandent du Moon of Alabama.

Et à lire avec :

https://reseauinternational.net/le-president-ukrainien-appelle-loccide…

S’ils dégagent Ze, c’est la guerre.

»» https://lesakerfrancophone.fr/washington-va-bientot-larguer-zelensky-l…

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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