La stature de Carlson-l’antiwar

La stature de Carlson-l’antiwar

La stature de Carlson-l’antiwar

• Il y a deux aspects qui sont ici développés, mais deux aspects qui, bien entendu, se complètent, s’ajoutent, se renforcent l’un l’autre. • Il y a d’abord la tension extrême à cause de l’Ukraine, devenue un enjeu majeur entre la Russie et le bloc-BAO alors qu’elle ne représente rien d’autre sinon cette alternative : ou bien un état failli, corrompu, sans intérêt pour quiconque, ou bien un casus belli pouvant conduire à un affrontement nucléaire entre les USA et la Russie ; d’un côté, une diplomatie tempérée et réaliste, de l’autre la folie complète des temps-devenus-fous, – qui triomphe aujourd’hui, bien sûr. • Mais cette fois, le nième paroxysme de la crise ukrainienne s’accompagne d’un facteur nouveau, jusqu’ici quasi-inexistant : l’irruption de cette crise sur le front intérieur des USA. • C’est-à-dire, non, plus l’habituelle ‘béni-oui-oui’ du Congrès et du président aux bellicistes, mais une opposition antiguerre naissante et déjà tonitruante. • Surprise, cette opposition vient de la droite populiste tandis que la gauche soutient la guerre absurde. • Vedette de ce changement : le présentateur Tucker Carlson, de FoxNews.

21 janvier 2022 (09H30) – La question ukrainienne, l’hostilité contre la Russie, l’“invasion” russe déjà faite 36 fois plus un nombre indéterminée, mais qui n’arrive pas finalement, la volonté de sauver la civilisation en sauvant l’Ukraine d’une menace qui n’ose scandaleusement pas dire son nom ni s’exercer, – et ainsi pourrait-on continuer : l’Ukraine, comme la Russie, comme le Covid, comme le wokenisme, comme la Chine, comme Zemmour, comme l’oléoduc NordStream 2, comme « Don’t Look Up »… Rien ne peut échapper à la folie du monde !

Cette fois, on s’arrête à un aspect américaniste de l’épisode sans fin ukrainien, car il importe sans cesse de se documenter sur ce tsunami de démence qui affecte le monde, essentiellement le bloc-BAO, en très-bonne place les USA, avec la France en brillant second… Ici, il s’agit des aventures de Tucker Carlson, le plus populaire de tous les présentateurs TV actuels aux USA, et sans doute l’un des plus populaires de l’histoire de la télévision.

Hier, Carlson a eu “un segment” avec un excellent expert et universitaire, Clint Ehrlicht. Carlson s’engage de plus dans la dénonciation de cette folie ukrainienne qui frappe aussi bien des républicains que des démocrates, comme on le voit le 11 novembre 2021, avec le député Mike Turner. Carlson a une fantastique vigueur et son incursion dans la politique étrangère belliciste des USA, – la “politiqueSystème”, disons-nous plus que jamais, – est un facteur politique très important.

D’abord, quelques mots de ‘ZeroHedge.com’ reprenant le segment Carlson-Ehrlich de mardi soir.

« L'auteur et commentateur politique Michael Brendan Dougherty écrit (tweet du 19 janvier 2022) : “Définir la souveraineté et l'intégrité de l'Ukraine comme un intérêt sécuritaire fondamental des États-Unis, comparable à l’intégrité du Massachusetts, est une forme de folie.” Pour illustrer ce propos, on citera Clint Ehrlich, qui a passé beaucoup de temps en Russie et dans la région au sens large en tant que chercheur en géopolitique, ce qui en fait en quelque sorte un expert sérieux de la crise. Son apparition dans l’émission ‘Tucker Carlson Tonight’ a provoqué une crise de nerf collective parmi les experts de l’establishment, comme on n’en a plus vu depuis l'apogée de l’hystérie du Russiagate ces dernières années.

» Il y a quelques jours, Ehrlich a écrit (tweet du 16 janvier 2022) que “le monde est perché au bord d’un abîme. Nous pourrions bientôt assister aux pires combats en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, tuant des milliers de personnes et augmentant la probabilité d'une guerre nucléaire. Il n’était pas nécessaire que les choses se passent ainsi.” Et ce mercredi, il avait encore ceci à dire : “Mon segment d’hier soir avec  Tucker Carlson a eu un impact plus grand que je ne l'aurais jamais imaginé. Elle fait perdre la tête aux experts et aux politiciens pro-guerre ! Faisons un catalogue de leur crise nerveuse…”

» Clint Ehrlich décrit ensuite l’avalanche de “courrier haineux” qu'il a reçu en moins de 24 heures depuis son segment ci-dessus avec Tucker Carlson de FoxNews… »

Suit une avalanche de tweets comme un florilège des experts et spécialistes de sécurité nationale, en général toutes tendances confondues, mais avec une forte prééminence de progressistes et de démocrates qui se révèlent d’extraordinaires et hystériques bellicistes. Dans ce cas, c’est nettement la gauche progressiste-libérale intra-Système qui mène le bal ; comme on trouvait, dans les années 2000, des rassemblements de même acabit, mais avec la droite universaliste-interventionniste comme inspiratrice. On a rappelé cela avant-hier, d’une façon générale.

Le journaliste et analyste irlandais Graham Dockery s’attache de façon plus précise à la signification de la “sortie” de Carlson, pour faire le constat qu’on voit effectivement s’imposer un renversement complet des tendances d’influence dans la répartition des pro-guerres et des antiguerres :

« Imaginez que vous reveniez 20 ans en arrière et que vous expliquiez la situation géopolitique actuelle des États-Unis à quelqu'un de 2002. Il croirait facilement que les dirigeants du pays s'engagent dans une guerre qu'ils ne peuvent gagner pour des raisons qu'ils n'ont pas expliquées.

» Mais l'Américain de 2002 serait choqué d’allumer les chaînes d'information et de constater que le seul message anti-guerre aux heures de grande écoute provient de Fox News, et que les cris les plus forts en faveur de la guerre proviennent des chaînes progressistes CNN et MSNBC.

» Alors que l'administration Biden envisage sérieusement la perspective d'une guerre avec la Russie au sujet de l'Ukraine (la dernière idée brillante de la Maison Blanche est d'envoyer des armes aux paramilitaires ukrainiens, à la manière de la Syrie), c'est exactement ce qui se passe.

» Mardi soir, l'animateur de Fox News Tucker Carlson s'est longuement prononcé contre une guerre en Ukraine, affirmant qu'un tel conflit serait “incroyablement destructeur”. L'invité de Carlson, l'analyste Clint Ehrlich, a développé ce point de vue, affirmant que faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN, – le plan qui a déclenché la descente actuelle vers la guerre, – ne servirait pas les intérêts stratégiques des États-Unis, ni ceux de l'OTAN elle-même. »

Effectivement, Dockery tient pour essentielle la prestation de Carlson mardi soir, avec son interlocuteur Clint Ehrlich. Le présentateur de Fox.News, dont les audiences quotidiennes sont les plus hautes du monde télévisuel avec des chiffres moyens proches de 4 millions d’auditeurs et d’innombrables reprises sur vidéos, représente depuis deux-trois ans la principale force de communication dans les affaires intérieures qui développent une crise fondamentale de l’américanisme ; bien entendu il est contre Biden, contre les progressistes-sociétaux, etc. (plus que pro-Trump, ce qu’il est assez souvent, mais dont il n’est en aucun cas le prisonnier). Carlson est régulièrement traité de “suprémaciste blanc” et de “populiste”.

Comme on le notait plus haut, il semble que Carlson s’implique désormais de plus en plus dans la politique extérieure, et il le fait en tenant une ligne plutôt proche des libertariens et des “paléoconservateurs” (isolationnistes). Cela se traduit dans ce cas par une posture antiguerre, dont il pourrait être la figure de proue, disposant d’une formidable tribune sans être tenu par aucune attache politique… Drôle de cure pour FoxNews.

« L'image est claire : lorsqu'il s'agit de l'Ukraine, les experts et les commentateurs, de l'establishment de gauche à la droite néoconservatrice, ne sont pas d’accord seulement sur la rapidité et la force avec lesquelles les États-Unis devraient intervenir pour stopper une éventuelle invasion russe en Ukraine, [mais approuvant tous l’intervention]. Seul Carlson, considéré comme d'extrême droite par les progressistes américains, est totalement opposé à l'implication des États-Unis.

» Il s'agit d'une inversion fascinante du scénario par rapport au paysage médiatique de l'après-11 septembre, dans lequel la dissidence était principalement le domaine de la gauche. Cette inversion des rôles est un autre rappel du réalignement en cours dans la politique américaine, largement déclenché par l'ascension de Donald Trump. En faisant campagne sur une plateforme d'isolationnisme “America First”, Trump a arraché le contrôle du parti républicain aux faucons et aux interventionnistes, dont beaucoup ont afflué dans les médias progressistes pour se plaindre de lui. Max Boot, Bill Kristol et les prédateurs sexuels bellicistes et usés qui travaillent pour le Lincoln Project ont tous trouvé un nouveau foyer dans les médias progressistes, qui cherchent désespérément quelqu’un, n’importe qui, qui veuille bien s’en prendre à Trump.

» L'importante faction pro-guerre qui reste au sein du GOP est désormais confrontée à un accueil beaucoup plus glacial lorsqu'elle tente de proposer des conflits étrangers auprès de la base de Trump. Lorsque Mike Turner, membre du Congrès de l'Ohio, a tenté de rallier Carlson à l'idée d'envoyer des armes en Ukraine en novembre dernier, il a été verbalement anéanti par le présentateur de Fox News.

» Notant que de nombreuses familles de militaires regardent son émission, Carlson a dit à Turner : “Je me demande si vous pourriez leur expliquer pourquoi il est dans l'intérêt de l'Amérique que leurs enfants risquent leur vie en Ukraine … pourquoi l’Américain moyen devrait-il se soucier de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, sincèrement ?” »

Conclusion à ce point : une stature médiatique et une influence, une conviction aussi forte également, font de Tucker Carlson un candidat naturel, – sans volonté politique ou ambition manifestées jusqu’ici, c’est important – pour accompagner, exprimer, voire conduire en certains cas la fureur de la droite populiste, libertarienne et paléoconservatrice. Il ne faut absolument pas le confondre avec Trump, ni en faire “un homme de Trump” ; Carlson a une réelle indépendance, et dans cet ordre d’idée, plus que dépendre de FoxNews c’est FoxNews qui dépend de lui pour l’orientation doctrinale.

La remarque de Dockery est importante :

« L'importante faction pro-guerre qui reste au sein du GOP est désormais confrontée à un accueil beaucoup plus glacial lorsqu'elle tente de colporter des conflits étrangers auprès de la base de Trump… »

Cela signifierait qu’il existe à droite une “base populaire” à un mouvement antiguerre, ce qui serait totalement inédit depuis les années 1930-1941 et le mouvement “America First”, – que seuls les psychopathes progressistes peuvent traiter de “fascistes” alors que les fascistes d’alors étaient du côté de Wall Street et du Corporate Power, demandant au général Butler d’organiser un coup d’État. Nous parlons de ces mêmes Wall Street et Corporate Power qui, aujourd’hui, suscitent et subventionnent à fond toute la gauche hystérique, sociétale-progressiste, wokeniste, déconstructrice, etc., en se vautrant dans la gestuelle déconstructrice comme des mandarins du Parti durant la révolution culturelle de Mao.

Dans cette nouvelle structuration, on comprend le rôle essentiel de Carlson, encore une fois comme “influenceur” et porte-parole dans cette bataille politique “hybride”, comme il y a une “guerre hybride”, sans rapport d’organisation idéologique avec ce qui a précédé, c’est-à-dire une structuration non-idéologisée. Le point principal “du jour” est l’intervention de plus en plus grande, et radicalisée, de l’intérêt de Carlson pour la politique extérieure, dans un sens antiguerre radical.

La cage aux fous

Nous ne cessons de rappeler aux mémoires accueillantes les évidences de la crise ukrainienne depuis fin-2013/début-2014. Le déroulement de cette crise n’a cessé d’exposer les montages de simulacres successifs, accumulant d’impressionnantes piles de mensonges et emprisonnant tout cela dans le “déterminisme-narrativiste”. (C’est à l’occasion de la crise ukrainienne, en 2014, et sous la pression du déferlement de simulacres, que nous avions proposé ce concept, qui est un enfermement du comportement, de la raison et de l’action, dans la logique de prémisses absolument mensongères et inverties.)

Rien, absolument rien n’est venu modérer cet envol, ralentir cette marée puissante. La sagesse (?) et la retenue étaient attendues des grands pays du bloc-BAO, devant le puits de corruption et de mensonges, – sans compter l’acceptation sans nuances de la présence et de l’activisme de forces nazies, dites “ukronazies”, – que constitue le pseudo-“allié” ukrainien. C’est le contraire qui s’est produit, comme si l’Ukraine, et par extension l’antirussisme, constituaient l’expression avancée de la folie qui conduit aujourd’hui le bloc-BAO.

Certains nous font justement remarquer quelques voix amies, un certain nombre de voix s’élèvent pour prôner une modération, un retour à une diplomatie équilibrée et éclairée. On peut en avoir un exemple avec la revue ‘Foreign Affairs’, qui représente le puissant et influent CFR (ou anciennement “puissant et influent” ?), publiant des articles de haute valeur, largement hostiles à l’actuelle politique belliciste, d’auteurs connus pour défendre cette tendance (on citera Dimitri Trenine, récemment rappelé)… Quelques mentions rapides d’articles de cette sorte, de janvier 2022 :

« Time for NATO to close its door »: « l’Alliance est trop grande, et trop provocante, pour son propre bien » ; « What Putin Really Wants in Ukraine » (de Trinine) : « La Russia cherche à stopper l’OTAN, pas à annexer de nouveaux territoires » ; « The Myth of Russian Decline » : « Pourquoi Moscou continuera à être une puissance »

Mais que peuvent cette sagesse et cette mesure face à la marée, au tsunami de la folie ? Il y a dans le rythme, la rapidité, la concision primaire, l’absence d’arguments et la haine que l’on retrouve dans les tweets qui sont le principal moyen de cette communication exacerbée comme une sorte de religion, une dynamique de la folie parfaitement accordée à ces temps-devenus-fous, qui emporte tout. Il s’agit presque de quelque chose comme une musique lancinante, forcenée et fascinatoire, au rythme répétitif, contre laquelle les textes argumentés, puissants mais à un rythme mesurés, ne peuvent plus grand’chose.

Les informations, la dramatisation, etc., observées ces derniers jours n’ont strictement aucun sens, aucune structuration rationnelle. Voir Joe Scarborough vitupérer (extrait au début du segment Carlson de mardi soir) fait penser à la caricature du ‘Dictateur’ de Chaplin, mais sans ironie, sans humour, sans rien du tout sinon la “rage” furieuse. Cette marée a quelque chose d’irrésistible, et l’on se dit qu’on ne peut l’arrêter, que l’on ne peut que la détruire. C’est ici ce que nous nommions à un autre propos un “point Omega inverti”, en prenant en complète inversion la formule de Teilhard de Chardin :

« La réponse est donc simple, comme si elle coulait de source : simplement, l’événement considéré est donc bien plus que ce qu’il est, ou semble être, et il ne peut être réduit à ce qu’il semble être. Dans ce cas, de quoi s’agit-il ? Nous avançons l’hypothèse qu’il s’agit d’un événement opérationnel qui manifeste dans toute sa puissance ce que nous nommerions le “point Oméga” du Système, mais un point Oméga inverti… C’est à dire, un point décrivant une erreur, une malformation, une inversion complète de toute la puissance déchaînée du Système, au travers de tous ses réseaux, de tous ses services, de toutes ses opérations secrètes, manipulations, machinations, corruptions, etc. […] “un niveau maximum de complexité antagoniste et de conscience faussaire” d’ores et déjà atteint par le Système, et spécifiquement par le système de l’américanisme, avec la surpuissance basculée en autodestruction… »

On ne peut réduire un “point Omega inverti” par l’argument, ni même par une quelconque vérité-de-situation : il faut le détruire et il ne peut être détruit que dans le flux de l’accélération de l’effondrement du système de l’américanisme. Ses rapports avec la crise ukrainienne sont directs mais en aucun cas exclusifs ; ce pourrait être une autre crise, il n’en manque pas, mais pour le coup c’est bien cette crise qui se prête le mieux à l’hystérie de l’affrontement interne dans la crise du système de l’américanisme comme point de fusion de la Grande Crise. C’est d’ailleurs tout l’édifice du Système qui est en jeu, – l’effondrement intérieur éventuel de l’Ukraine, la structure extrêmement vulnérable de l’OTAN, etc.

En attendant, nous naviguons au plus près de l’autre terme de l’alternative, qui est un possible affrontement avec la Russie, qui est aussi l’alternative entre la montée vers l’anéantissement réciproque d’une part et d’autre part l’autre voie pour provoquer l’effondrement interne du bloc-BAO, sous une forme à choisir… avec les hauts et les bas qui vont avec.

• Par exemple, le Saker-US écrivant hier (traduction instantanée du Sakerfrancophone) :

« J’écoute une déclaration de Blinken. Il me semble qu’il prépare l’opinion publique à une guerre totale en Ukraine.

» Les États-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré que leurs forces ne se battraient en aucun cas en Ukraine. On dirait que les Anglos sont prêts à combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien vivant.

» J’écoute des experts russes sur le net russe et la plupart d’entre eux mettent le doigt sur leur tempe en disant que les Américains sont complètement fous et qu’ils mettent l’économie mondiale entière en danger de chaos. Ils disent que la folie américaine aura des conséquences qui seront énormes pour la planète entière.

» Les responsables russes affirment également que si les États-Unis introduisent de véritables sanctions, cela signifiera une rupture totale des relations diplomatiques entre la Russie et l’Occident collectif. »

• Puis il y eut le ‘flip-flop’ de Biden lors de sa conférence de presse de mercredi soir (jeudi matin) sur la distinction entre d’une part une « incursion mineure » (de la Russie) en territoire ukrainien, considérée quasiment comme une “non-invasion” autorisée, et d’autre part une réelle “invasion”… Avec le tohu-bohu des réactions horrifiées du ‘War Party’ et de Zelenski, suivi d’un rétropédalage du maître de la chose…

« Au cours de l'événement de presse solo de deux heures du président Biden, il a été interrogé à plusieurs reprises sur la position de l'administration sur l'Ukraine et les craintes croissantes d'une menace d'invasion russe. À la déception et à la colère des faucons américains et des représentants du gouvernement ukrainien eux-mêmes, il a fait une distinction entre une “incursion mineure” et une “invasion” totale, – suggérant que ce n'est que dans ce dernier scénario que les États-Unis pourraient réagir de manière énergique. […]

» Le président ukrainien Zelenski a répondu jeudi en soulignant “qu'il n'y a pas d'incursions mineures”… […] Les faucons ont considéré que cela revenait à donner à Poutine le “feu vert” pour agir comme bon lui semble dans le Donbass. Nombreux sont ceux qui souhaitent que Biden brandisse plutôt la menace d'une réponse militaire américaine totale.

Tout cela a incité Biden à revenir sur ses déclarations initiales. Jeudi, il a cherché à clarifier les choses au début d'un événement de presse qui était censé se concentrer sur les infrastructures. “J’ai été absolument clair avec le président Poutine. Il n'y a aucun malentendu. Si des unités russes assemblées franchissent la frontière ukrainienne, il s’agit d’une invasion", a déclaré Biden. »

• Puis il y eut la confirmation d’une rencontre Blinken-Lavrov aujourd’hui vendredi 21 janvier 2022 à Genève, actant la poursuite effrénée de ce “dialogue de sourds” pour malentendants logés dans deux univers différents.

La chevauchée se poursuit : à suivre, pour qui le peut…

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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