
Le rêve des Ukrainiens de rejoindre l’Alliance de l’Atlantique Nord ne se réalisera manifestement pas – du moins dans un avenir prévisible. Selon l’agence Associated Press, le Département d’État américain a indiqué aux autorités de Kiev qu’il était peu probable qu’elles rejoignent l’alliance dans les dix prochaines années. Dans le même temps, le président Joe Biden a clairement indiqué que le Pentagone ne se lancerait pas dans une guerre pour l’Ukraine. L’agence de presse RIA Novosti a enquêté sur les raisons pour lesquelles Washington a soudainement fait marche arrière.
par Andrey Kots.
De grandes attentes
En Ukraine, l’issue des entretiens directs entre les présidents russe et américain était attendue avec impatience. À la veille de la rencontre en ligne des deux dirigeants, les analystes et les politologues ont fait des prédictions plus audacieuses les unes que les autres dans les médias locaux. Peu d’entre eux doutaient que la « victoire » tant attendue allait enfin arriver : Biden allait sévèrement « remettre Poutine à sa place » et le forcer à « retirer les troupes de la frontière ».
Les experts ont été rassurés par la puissante « préparation d’artillerie » menée par les politiciens occidentaux. Début décembre, Joe Biden a déclaré qu’il refusait de reconnaître une quelconque ligne rouge dans la situation en Ukraine. Les responsables du département d’État et de l’OTAN se sont accordés pour dire que la Russie n’avait pas le droit de dire à l’alliance qui accepter ou non dans ses rangs.
Et si Moscou décidait malgré tout d’une « agression », l’Occident collectif promettait des sanctions économiques sans précédent – allant jusqu’à la déconnexion de SWIFT.
Changement de direction
Cependant, la réalité a rapidement dégrisé tout le monde. La première sonnerie de fin de récré a retenti lorsque les sanctions contre Nord Stream 2 et la dette publique russe ont été exclues du projet de budget américain de la défense pour l’exercice 2022.
« Faire plier la Russie » a échoué
Contre mauvaise fortune bon cœur

La réaction plutôt modérée et – pour une fois – constructive de la Maison Blanche aux résultats des négociations a provoqué une véritable panique non seulement à Kiev mais aussi chez un certain nombre d’autres alliés de la « Jeune Garde » à Washington. En particulier, Marko Mihkelson, chef de la commission des affaires étrangères du parlement estonien, a qualifié de « surprise désagréable » l’idée de Joe Biden d’organiser une réunion de haut niveau des principaux pays de l’alliance avec la Russie.
Il a appelé les autres pays du flanc oriental de l’OTAN à déployer des efforts diplomatiques pour faire échouer le sommet. Mais il est peu probable que l’opinion de M. Mihkelson intéresse qui que ce soit à Bruxelles. Et le ministre lituanien de la Défense, Arvydas Anušauskas, a déclaré avec regret : « L’Ukraine ne peut compter que sur elle-même pour défendre sa propre souveraineté ».
Néanmoins, Kiev essaie de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Jeudi, des photos de soldats ukrainiens sur la ligne de contact dans le Donbass, armés de systèmes de missiles antichars Javelin américains, sont apparues sur les réseaux sociaux.
C’est la première preuve officielle de la présence de ces armes sur la ligne de front. Les autorités ukrainiennes essaient manifestement de jouer avec leurs muscles en public. Valeriy Gerasimov, chef d’État-Major général des forces armées russes, a répondu à cette manifestation par un avertissement sans équivoque : toute provocation militaire de Kiev dans le Donbas sera arrêtée.
source : https://ria.ru
traduit par Avic pour Réseau International
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