« Tous les jours je refuse des enfants » : le malaise franchit un nouveau cap dans l’hôpital public

« Tous les jours je refuse des enfants » : le malaise franchit un nouveau cap dans l’hôpital public

Après d’innombrables alertes émanant du milieu hospitalier ces dernières années, le malaise qui traverse la santé publique a gagné en intensité du fait d’une pénurie de soignants dans certains services. La pédiatrie est particulièrement affectée.

Relayé ces derniers jours par des responsables politiques et autres utilisateurs de Twitter, le hashtag #VéranDémission – réclamant le départ immédiat du ministre de la Santé – figurait le 29 octobre au matin dans les tendances France du réseau social.

En cause, un énième cri de détresse en provenance du milieu hospitalier, où les lits et le personnel manquent. « Des enfants en situation d’urgence ne peuvent plus être pris en charge par les services compétents », a en effet dénoncé le Collectif inter-hôpitaux (CIH), cité le 28 octobre par l’AFP qui a rapporté plusieurs témoignages de professionnels face à la situation.

En ce mois d’octobre, nous n’avons pas pu accueillir cinq enfants en situation d’urgence vitale

« Les difficultés que nous rencontrons actuellement sont totalement inédites […]. En ce mois d’octobre, nous n’avons pas pu accueillir cinq enfants en situation d’urgence vitale [et avons dû annuler] 25 hospitalisations programmées depuis plusieurs mois », a de son côté déploré Oanez Ackermann du service d’hépatologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire Bicêtre (AP-HP).

« C’est du tri », a encore regretté Véronique Hentgen, pédiatre au Centre hospitalier de Versailles, évoquant le report d’une chirurgie pour une infection ganglionnaire, la non hospitalisation d’un enfant nécessitant un électroencéphalogramme pendant 24 heures, d’un autre souffrant de douleurs articulaires ou encore l’impossibilité de poser des pompes à insuline faute « de place d’hospitalisation ».

Même son de cloche dans le XVe arrondissement de la capitale, à l’hôpital Necker-Enfants malades, où Isabelle Desguerre, chef de service de neuropédiatrie, a décidé de « pousser un coup de gueule ».

« Tous les jours je refuse des enfants, au mois d’octobre, il y a 35 enfants qui auraient du être hospitalisés, qui ne l’ont pas été. Si à Necker, ça va mal, ça veut dire que ça va encore plus mal sur le reste de la France », a-t-elle notamment confié dans une vidéo relayée par Le Parisien.

Lits d’hôpitaux fermés faute de soignants

Ces multiples témoignages surviennent quasi simultanément à la révélation par voie de presse des résultats d’une enquête menée début octobre par le Conseil scientifique, selon laquelle au moins 20% des lits disponibles dans les hôpitaux de France sont actuellement fermés. « Il n’y a plus assez de soignants pour tous les faire fonctionner », a en effet rapporté le 26 octobre Libération qui pointe « une situation d’autant plus critique qu’en 2020 déjà, 5 800 lits « d’accueil en hospitalisation » ont été fermés ».

Une situation que le ministre de la Santé Olivier Véran a commenté pour le journal, auprès duquel il a notamment reconnu un problème de recrutement, une fatigue des soignants après 20 mois de crise sanitaire, ou encore, de façon plus commode, des erreurs commises par les gouvernements précédents.

Devant le Sénat le 28 octobre, la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon a pour sa part assuré qu’il n’y avait « pas de tri » dans les services d’urgence pédiatriques. « Sur la pédiatrie, c’est sûr, il y a des tensions, nous n’en disconvenons pas », a toutefois reconnu la ministre, au banc du gouvernement pour l’examen du projet de loi portant « diverses dispositions de vigilance sanitaire ».

En tout état de cause, le malaise qui traverse le milieu hospitalier ne date pas d’hier, à l’image de la vague de grèves entamée début 2019 au sein des services urgentistes. Période depuis laquelle les cris d’alerte se sont multipliés : manifestations contre des projets de fermeture d’établissements, lettres adressées au gouvernement ou encore démissions groupées de médecins chefs de service pour dénoncer le délabrement de l’hôpital public…

source : https://francais.rt.com
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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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