À la suite d’informations crédibles selon lesquelles des agents de la CIA auraient envisagé d’assassiner le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, Pieter Omtzigt (Pays-Bas, PPE/DC), rapporteur général de l’Assemblée parlementaire sur la protection des lanceurs d’alerte, a exprimé sa vive inquiétude quant à la possibilité d’un assassinat extrajudiciaire ou d’un enlèvement de lanceurs d’alerte.
« Si ces rapports sont vrais, je suis horrifié », a déclaré M. Omtzigt. « L’enlèvement ou le meurtre d’un civil qui a publié des documents ayant fait l’objet d’une fuite constituerait une violation flagrante des principes fondamentaux du Conseil de l’Europe en matière de droits de l’homme – et serait, on l’espère, impensable dans la démocratie la plus puissante du monde. Les informations selon lesquelles de hauts responsables américains auraient envisagé une telle option sont profondément inquiétantes ».
M. Omtzigt a rappelé la résolution adoptée par l’Assemblée en 2020, qui demandait que l’extradition de M. Assange vers les États-Unis soit interdite et que sa libération soit rapide. « L’Assemblée a déjà clairement indiqué que la détention et les poursuites pénales à l’encontre de M. Assange constituent un dangereux précédent pour les journalistes. Ces rapports ne font que renforcer notre inquiétude quant au fait que M. Assange pourrait être traité de manière très injuste. »
Il a ajouté : « Je suis convaincu que les tribunaux britanniques prendront ces rapports en considération lorsqu’ils statueront sur l’extradition de M. Assange, et j’appelle les autorités américaines à préciser si des « options » aussi épouvantables ont réellement été envisagées, et si oui, comment éviter que cela ne se reproduise. »
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