Le danger d’un Trudeau majoritaire

Le danger d’un Trudeau majoritaire

J’ai lu récemment, dans The Economist, une blague qu’on disait vieille, mais que je ne connaissais pas.

La clé du succès dans la vie, c’est la sincérité. Si vous pouvez la simuler, votre réussite est assurée.

Y a-t-il un politicien qui illustre mieux cette boutade que Justin Trudeau ?

Envahissement

Ce comédien insignifiant a trouvé le rôle de sa vie : premier ministre du Canada.

Dans ce rôle, son registre dramatique se limite à simuler la sincérité : il pleure sur commande devant les réfugiés, les autochtones et les minorités en tous genres, sauf les francophones. 

Habituellement, devant un insignifiant, on hausse les épaules ou on se moque de lui. 

Mais il y a parfois des cas où cet insignifiant se retrouve avec la capacité de faire beaucoup de dégâts, du genre s’amuser avec des allumettes ou faire déborder la baignoire.  

Prenez l’actuelle campagne électorale.

Un lecteur me demande ironiquement : est-ce vraiment une élection fédérale ?

Dans une élection fédérale, on traite normalement d’enjeux fédéraux : politique étrangère, armée, frontières, changements climatiques, immigration, etc.

Mais de quoi nous parle Justin Trudeau ? 

Il nous parle de soins aux personnes âgées, d’embaucher des médecins de famille, de réduire les délais pour les chirurgies, des salaires des préposés dans les CHSLD, de garderies, etc.

Trudeau nous offre un « remake » de la vieille, vieille, vieille obsession du PLC : l’envahissement des champs de compétence du gouvernement du Québec.

La manœuvre est toujours la même : je vous donnerai des milliards si vous faites ce que je dis.

Elle repose sur une conception assez cynique merci de l’électorat : l’argent n’a pas d’odeur, tout s’achète, et l’électeur de base n’y verra qu’une futile chicane de drapeaux. 

Le plus triste est que cela a souvent fonctionné.

En passant, si vous pensiez que la fièvre dépensière de Justin se calmerait après le pire de la pandémie, j’espère que vous avez compris.

Et en passant aussi, c’est votre argent qu’il dépense, pas le sien. 

En multipliant les ingérences dans les compétences des provinces, on leur impose les mêmes normes d’un océan à l’autre, on réduit leurs capacités à gérer leur maison comme elles l’entendent, et on les transforme en grosses municipalités.

Non seulement on les infantilise, comme si la sagesse et la compétence logeaient davantage à Ottawa, mais on fait comme si elles vivaient toutes les mêmes réalités et avaient toutes les mêmes besoins.

Circonscription

La priorité absolue est donc que Trudeau n’obtienne pas cette majorité de sièges qui ouvrirait les vannes.

Au Québec, si vous regardez la situation circonscription par circonscription, quels sont, généralement, les candidats les mieux placés pour faire mordre la poussière à celui du PLC ?

Non, ce ne sont pas les candidats conservateurs, trop loin derrière, dans la majorité des cas, pour qu’un déplacement de quelques centaines ou de quelques milliers de voix fasse battre le candidat libéral.

Voilà pourquoi, dans bien des circonscriptions, un vote pour le Bloc est autant un choix tactique qu’un choix de principe.

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