Un collectif contre l’OTAN, pour un but commun : la Paix — Collectif NON à l’OTAN

Un collectif contre l’OTAN, pour un but commun : la Paix — Collectif NON à l’OTAN

Historique du Collectif

Rappelons d’abord que l’OTAN, Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, a été créée en 1949 et le pacte de Varsovie en 1955. Cette organisation a dans ses objectifs la conservation des intérêts politiques et économiques des pays capitalistes occidentaux, son objectif essentiel étant militaire. À ce titre il contrevient aux termes de la Charte des Nations Unies qui réserve au seul Conseil de Sécurité le recours à la force dans les relations internationales. Tout aussi illégale, et pour les mêmes raisons, pourrait être une Europe de la Défense.

En août 2007, le nouvellement élu Président Nicolas Sarkozy annonçait devant le Congrès des Etats-Unis le retour de la France dans les organes du commandement intégré de l’OTAN et en 2008, il décidait le renforcement de la présence militaire française en Afghanistan. Il s’engageait par la même occasion à renforcer les liens entre l’UE et l’OTAN.

C’est dans ce contexte que le collectif « OTAN-Afghanistan, non à la guerre, non à l’OTAN ; paix – liberté – démocratie » s’est constitué en 2008 pour mobiliser l’opinion publique et sensibiliser les forces sociales et politiques sur les dangers de cette politique. La référence à l’Afghanistan qui se justifiait à l’époque ne se justifie plus et ce collectidf s’appelle désormais « Non à l’OTAN-Non à la Guerre, Paix-Justice-Démocratie ». Composé d’environ cinquante organisations, ce collectif a participé à la mobilisation internationale lors du sommet de l’OTAN à Strasbourg et Kehl (Allemagne) en avril 2009. Il fait partie de la coalition internationale « No to War, No to NATO » qui a organisé les contre-sommets de l’OTAN de Lisbonne (2010), Chicago (2012), Newport/Cardiff (2014), Varsovie (2016) et Bruxelles (2017 et 2018). En 2019, 2 sommets sont prévus : Washington le 4 avril (70ème anniversaire de sa création). Prochain sommet, à Bruxelles le 14 juin 2021. Un contresommet va être organisé avec nos partenaires internationaux de No-to-War-No-to-NATO.

Le Président, Emmanuel Macron tend à renforcer les orientations de ses prédécesseurs en matière de participation aux opérations militaires de l’OTAN, de soutien à sa stratégie de la tension en Europe et d’augmentation des budgets consacrés à l’armement et aux guerres. L’objectif de consacrer 2% du PIB à ce budget, sans cesse répété et exigé par les dirigeants de l’OTAN, est programmé pour la France. Cela représenterait une augmentation de 30% du budget de la Défense au moment où les budgets sociaux sont à la baisse, que la pauvreté s’étend et que les inégalités se creusent.

Si pour l’essentiel les troupes françaises engagées en Afghanistan ont été retirées, le nombre des OPEX, « opérations extérieures », n’a cessé d’augmenter, aussi bien en Afrique qu’au Moyen Orient.

L’échec de l’intervention internationale en Afghanistan est patent, ce pays en sort ravagé, dévasté et divisé. Il en est de même de tous les pays dans lesquels l’OTAN est intervenue, directement ou indirectement. La volonté de l’OTAN de se déployer en Afrique et de développer des « partenariats », partout dans le monde, contribue à la montée des tensions et des dangers de guerre.

La « guerre contre le terrorisme » est une des justifications de la poursuite de cette politique, elle s’accompagne du soutien aux régimes réactionnaires du Moyen Orient qui l’utilisent pour asseoir leur statut de puissances régionales. Toutes les guerres menées sous cette bannière ont échoué et elles n’ont fait que créer les conditions pour le développement des groupes qui se réclament d’un « Islam radical ».

Les bombardements font des milliers de victimes civiles et poussent des dizaines de milliers de personnes sur les routes de l’exil, ces réfugiés qui se heurtent aux murs et aux barbelés, aux patrouilles navales de l’OTAN qui croisent en Méditerranée. Celle-ci a l’impudence de prétendre aider ces migrants, alors qu’elle ne fait que dresser une barrière supplémentaire.

À cela, s’ajoute aujourd’hui en Europe même, une politique de tension et de provocations constantes à l’égard de la Russie.

Pour preuves, le déploiement du « bouclier anti missile » sous le contrôle exclusif des dirigeants étasuniens, l’envoi de troupes internationales « tournantes », toujours plus nombreuses, au plus près des frontières de la Russie, la relance de la politique de la terreur nucléaire.

L’emploi de bombes atomiques est de plus en plus considéré comme une « option possible » au mépris du caractère criminel de cette arme, tel que rappelé par la résolution de 1961 de l’A.G. de l’ONU. C’est le retour à l’antagonisme entre blocs qui pourrait faire de l’Europe le premier terrain d’affrontement. La Pologne a accueilli en 2016 les manœuvres militaires les plus importantes en Europe depuis 50 ans.

Les manoeuves Defender Europe 2020 ont mobilisé plusieurs dizaines de milliers de militaires étatsuniens et européens : voir les communiqués à ce sujet. Ecourtées pour cause de pandémie, elles devraient reprendre en 2021. Pour la première fois depuis 1966, des troupes étasuniennes ont débarqué en France à La Rochelle et à Calais/Dunkerque.

Dans ce contexte dangereux et grave pour tous les peuples, il est important que les forces démocratiques, les forces qui luttent pour la paix entre les peuples, contre les guerres de redistribution des espaces réservés entre les grandes puissances, pour la solidarité internationale, agissent ensemble, fassent entendre ce cri de ralliement « non à l’OTAN, non à la guerre », pour y gagner le plus grand nombre.

Tirant le bilan de ces années de travail, des mobilisations qu’il a permis de développer, des liens qui se sont tissés en France et au niveau international, et surtout, devant les défis qui nous sont lancés par la politique de guerre, par la militarisation des relations internationales, par l’explosion des ventes d’armes, nous proposons à toutes les organisations qui ont participé au collectif « OTAN-Afghanistan », et à toutes celles qui sont intéressées par ce combat, de continuer et d’amplifier la mobilisation.

Nous proposons qu’il se fixe comme objectif de mener un travail sur les thèmes suivants, qui peuvent constituer le corps de sa plate-forme :

Faire grandir l’opposition à l’appartenance de la France à l’OTAN, sous le mot d’ordre : « que la France sorte de l’OTAN et qu’avec nos partenaires internationaux, tous se mobilisent pour la dissolution de cette organisation de mort » ;

Mener un travail d’information, d’explication et de mobilisation sur le thème : « non au budget de guerre » et, immédiatement, contre son augmentation de 30 % que le Gouvernement français annonce ;

Dénoncer les guerres par procuration et exiger l’arrêt effectif et contrôlé des ventes d’armes aux États, aux groupes armés et aux régimes qui les utilisent contre leur peuple et/ou pour faire la guerre aux autres peuples ;

Mener un travail d’explication sur les dangers de la militarisation de l’économie, qui engloutit des sommes considérables d’argent public au détriment de la satisfaction des besoins sociaux, de l’éducation et de la santé ;

Dénoncer la relance de la politique en matière d’armement nucléaire qui ne fait que développer l’insécurité ;

Militer pour le retrait des troupes françaises des terrains de guerre, pour le retrait des troupes françaises d’Afrique et la fermeture des bases militaires qui servent aussi à l’OTAN.

Et dans les mois qui viennent, créer les conditions d’une mobilisation populaire extrêmement forte au moment de la tenue des contre-sommets de l’OTAN en mai 2017 et juillet 2018 à Bruxelles ainsi qu’à Strasbourg en 2019. Ces mobilisations s’exprimeront dans les villes accueillant ces sommets mais aussi partout en France, avec des délégations devant les mairies, les préfectures, etc.

Les membres du Collectif :

Américains contre la guerre (AAW) – Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis contre la Guerre (4ACG) – Abolition des Armes Nucléaires, Maison de Vigilance – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association pour la Taxation des Transactions pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Conseil Démocratique Kurde de France (CDK-F) – Droit Solidarité – Enseignants pour la Paix (EPP) – EELV – Femmes Égalité – Femmes Solidaires – Initiative Féministe Euromed (IFE-EFI) – Iraniens contre la guerre – Le Mouvement de la Paix – Libertés et Partage – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la WILPF – Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) – Mouvement de l’Objection de Conscience, MOC Nancy – Mouvement de la Jeunesse Communiste de France (MJCF) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Pour une écologie populaire et sociale (PEP’S) – Collectif Ni Guerre ni État de Guerre – Parti de la Démondialisation (ParDem) – Parti communiste français (PCF) – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Pôle de la Renaissance Communiste en France (PRCF) – Sortir du colonialisme – UD CGT 75 – Union pacifiste de France (UPF) – Union Syndicale Solidaires.

Vous rendre sur le site du collectif pour accéder aux images (dépenses militaires des pays membres de l’OTAN, les forces de l’OTAN, les pays membres de l’OTAN, l’OTAN de 1949 à 2006)

»» https://otannon.org/

Adblock test (Why?)

Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You