Un tribunal autrichien juge inconstitutionnelle l’interdiction du suicide assisté

Un tribunal autrichien juge inconstitutionnelle l’interdiction du suicide assisté

Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : 8photo/Freepik

La Cour constitutionnelle d’Autriche a récemment jugé que l’interdiction du suicide assisté dans le pays était inconstitutionnelle, ouvrant ainsi la voie à la légalisation de l’euthanasie. Par cette décision, l’Autriche rejoint une liste croissante de pays européens [ou nations] qui font pression pour abroger les restrictions précédemment imposées au suicide assisté, et qui comprend l’Irlande, l’Allemagne et l’Écosse.

Selon Jurist, la loi en question était l’article 78 du Code pénal autrichien, qui stipule que « quiconque incite une autre personne à se tuer ou l’aide à le faire est passible d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans ». Le tribunal a jugé que la phrase « ou l’aide à le faire » est inconstitutionnelle car elle porte atteinte au droit de l’individu à l’autodétermination. Si l’acte d’assistance au suicide n’est plus un délit passible d’une peine, la seconde moitié de l’énoncé, « incite une autre personne à se tuer », le demeure.

L’agence de presse catholique rapporte que les évêques catholiques autrichiens ont exprimé clairement leur opposition à l’abrogation de l’interdiction.

« Jusqu’à présent, chaque personne en Autriche pouvait supposer que sa vie était considérée comme ayant une valeur inconditionnelle ─ jusqu’à sa mort naturelle. Avec cette décision, la Cour suprême a supprimé une base essentielle de ce consensus », a écrit l’archevêque Franz Lackner après la décision de la cour en décembre.

Le 1er juin, qui marquait la Journée de la vie de l’Église autrichienne, les évêques ont publié une déclaration de cinq pages dans laquelle ils exhortent les tribunaux à reconsidérer leur décision. « Mourir fait partie de la vie, mais pas tuer. L’assistance au suicide ne doit donc jamais être comprise comme un service médical ou un service d’une profession de santé », ont-ils déclaré.

Les évêques auraient également exhorté les législateurs à mettre en place des garde-fous au cas où le pays poursuivrait son projet de légalisation du suicide assisté. Ces garanties pourraient inclure le développement des efforts de prévention du suicide, l’assurance qu’il n’y a pas de pression de la part de tiers, et la mise en place de protections de conscience pour les professionnels de la santé. Malheureusement, comme cela a été démontré à maintes reprises, ce n’est qu’une question de temps avant que les défenseurs de la cause ne fassent pression pour que les lois relatives à l’euthanasie et au suicide assisté soient davantage érodées. La situation en Belgique est un exemple parmi d’autres qui montre que ces mesures de protection échouent souvent à protéger les citoyens les plus vulnérables.

L’abrogation de l’interdiction du suicide assisté doit entrer en vigueur le 31 décembre 2021.

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À propos de l'auteur Campagne Québec-Vie

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