Complaisance pour le pesticide Bti
Complaisance dans l’illégalité
Avec l’arrivée du printemps, la reprise du contrôle des insectes piqueurs par les épandages du pesticides Bti est à l’ordre du jour. Les conseillers municipaux d’une quarantaine de municipalités (dont La Tuque, Shawinigan et de Trois-Rivières en Mauricie) vont continuer à faire la sourde oreille et à se complaire dans le non-respect de l’article 53 de la loi sur les compétences municipales (C47-1), qui spécifie clairement : « toute municipalité locale peut, avec le consentement du propriétaire d’un immeuble, procéder à des travaux d’épandage de pesticides sur l’immeuble. »
D’autre part, dans leur demande annuelle d’autorisation au MELCC pour détruire partiellement la biodiversité avec le pesticide dit-biologique Bti, ils continuent d’ignorer la directive 017 .
Celle-ci précise au point 5.1.4 que « les initiateurs du projet ont obtenu toutes les autorisations des propriétaires des terrains sur lesquels ils entendent faire leurs traitements ou un engagement indiquant qu’ils obtiendront toutes les autorisations requises ».
D’autre part, les gouvernants locaux vont continuer à se fier à des sondages biaisés dont les résultats n’ont aucune valeur scientifique. Les citoyens n’ont jamais été informés objectivement et en toute transparence sur les méfaits collatéraux des épandages de ce pesticide sur les écosystèmes.
À la lumière des récentes recherches scientifiques qui sonnent l’alerte POUR l’application du principe de précaution, ils devraient arrêter de jouer à l’autruche, comme ils le font depuis trop longtemps, et ainsi témoigner de leur bonne gouvernance. Dans tout ce débat polarisé et médiatisé, peut-on découvrir des apparences de conflits d’intérêt? Depuis 2012, le dossier du Bti est d’actualité : 93 articles / lettre d’opinions ont été publiés dans différents médias.
Pour mettre fin à cette saga, un moratoire devrait être décrété localement par nos gouvernants locaux qui ne devraient pas être des collabo’s à la rafle des insectes qui dérangent en permettant la pulvérisation d’un pesticide soi-disant « inoffensif », sans autorisation des propriétaires. Cela permettrait le dévoilement et la prise en compte des toutes récentes recherches scientifiques probantes sur la protection de notre biodiversité. Celles-ci donnent un tout autre éclairage qui contredisent les études antérieures mises de l’avant par les pro-Bti.[1] Des informations supplémentaires peuvent être trouvée sur le site Web : nonaubti.org.
Lors de la prochaine campagne électorale municipale, ce dossier piquant devrait susciter un bon intérêt auprès des électeurs qui pourront réfléchir à leur contribution dans l’utilisation des fonds publics (des millions de $) pour mettre fin aux services écocidaires qui n’ont pas été sollicités par la majorité des contribuables. Dans les circonstances dramatiques que nous vivons actuellement, ces attaques contre notre biodiversité ne devraient pas être considérées comme des « services essentiels ».
Alors, les orientations gouvernementales en matière de diversité biologique [2] et les objectifs d’Aichi [3], signés par l’ancien ministre de l’environnement du Québec en 2013, pourront être suivis et rejoints pour la protection de notre biodiversité et notre avenir à tous.
(s)
* Citoyens de Trois-Rivières : Philippe Giroul, François Champoux, François Bellemare, Nicole Morin.
* Citoyens de Shawinigan : Lyne Gravel, Richard Dubé, Céline Fafard, Lionel Thibault.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec