La « guerre obscure » méprisable menée par les États-Unis contre le peuple syrien

La « guerre obscure » méprisable menée par les États-Unis contre le peuple syrien

par Gordon Duff.

Les États-Unis sont engagés dans une guerre en Syrie. Ce n’est un secret pour personne, cela dure depuis longtemps. Contrairement à d’autres guerres américaines, commencées après le 11 septembre 2001, apparemment pour éliminer les responsables du 11 septembre, les États-Unis sont en Syrie soit-disant pour empêcher le peuple syrien d’être assujetti à l’État islamique.

Mais les États-Unis ne partent toujours pas et, alors que l’EI semble disparaître, ils continuent d’envoyer de plus en plus de troupes, à s’emparer de plus en plus de territoires et n’ont qu’une seule véritable cible, le peuple syrien.

La mystérieuse « Loi César », impulsée par Trump et Israël en 2019, est censée protéger le peuple syrien de ce que l’on dit constamment aux États-Unis être le « régime brutal d’Assad ». Essayez d’écrire autre chose et le FBI se présentera sous votre porche. Ils me l’ont fait plusieurs fois au point que les chiens les reconnaissent maintenant et les traitent comme des invités d’honneur.

Rapporter la vérité sur la Syrie peut mettre tout journaliste américain en prison ou pire, bien pire. Vous pensez « qu’ils » n’assassinent pas les journalistes aux États-Unis ?

Il suffit d’aller sur la page du comité de rédaction de Veterans Today et de faire défiler la page jusqu’à la rubrique In Memoriam pour voir combien de membres du personnel sont morts de causes autres que « naturelles ». Le nombre a atteint deux chiffres il y a quelque temps, le plus élevé de toutes les publications.

Comme c’est souvent le cas, il est utile de fournir des citations des médias qui pourraient expliquer l’origine de la Loi César ou son impact réel. Cet impact – pas de pétrole pour se chauffer, des sanctions sur les importations alimentaires pendant que les États-Unis brûlent le blé de la Syrie ou permettent à la Turquie de le voler pour le vendre à l’Italie pour faire des spaghettis – est une histoire inédite.

Le peuple palestinien est soumis à une tentative d’effacement de la surface de la terre depuis 70 ans maintenant. Combien de temps encore pour le peuple du Yémen ou du Venezuela ?

Quelqu’un se souvient-il du Vietnam ? On y a largué plus de bombes que sur l’Allemagne nazie, beaucoup plus.

Vérifiez les nouvelles, essayez de lire quelque chose à ce sujet, c’est presque impossible. Essayez de trouver ne serait-ce qu’une histoire objective, où ces choses sont relatées. Vous n’y arriverez pas. La vérité est une histoire non racontée.

Elle n’est pas racontée à cause de la censure de Google, mais aussi à cause d’une violente guerre contre la presse. Tout ce qui est écrit peut disparaître, et celui qui l’écrit peut aussi disparaître.

Philip Giraldi, un ancien officier de la CIA, écrit sur le système américain qui l’a créée :

« Les créatures qui rôdent dans les couloirs du pouvoir à Washington DC ont raffiné la corruption au point que presque tout est permis et que presque personne n’est jamais tenu pour responsable. Traditionnellement, les membres du Congrès récompensent leurs divers groupes d’électeurs en insérant des avenants dans des textes de loi plus importants qui accordent de l’argent, des exemptions ou des faveurs à certains groupes ou individus. C’est ce qu’on appelle parfois le « porc » …

Et personne n’est plus corrompu au Congrès que certains de ceux qui se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire, où le président et le chef de la minorité de la Chambre et les chefs de la majorité et de la minorité du Sénat ont le dernier mot sur ce qui est supprimé et ce qui reste …

Le sinistre leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, du Kentucky, est l’un des plus habiles à exploiter le système pour acheter sa réélection dans un État où il n’est pas très populaire, avec un taux d’approbation de 37% seulement …

Dans le cadre de l’actuel projet de loi sur les dépenses, il a réussi à inclure plus d’un milliard de dollars de dépenses fédérales et d’allégements fiscaux pour certains électeurs du Kentucky. Un allègement fiscal pour les distillateurs de whisky de l’État s’élève à 426 millions de dollars pour 2020. Des allègements ont également été accordés à l’industrie équestre de l’État, ainsi que des centaines de millions de dollars supplémentaires pour de nouvelles constructions fédérales …

On ne peut que souhaiter que les politiciens s’engagent réellement à faire le bien pour le peuple américain, mais la triste réalité est qu’ils passent tellement de temps à collecter et à distribuer de l’argent qu’ils ne répondent qu’aux électeurs qui ont les poches les plus profondes ou à ceux qui font le plus de bruit …

Il est rare que quelqu’un lise réellement les projets de loi qui sont votés. Une partie des projets de loi omnibus sur les dépenses était la composante de la politique de défense, d’un montant de 738 milliards de dollars, et, comme dans le cas des montants plus importants destinés à maintenir le financement du gouvernement fédéral, le diable se trouve souvent dans les détails …

Une partie des dépenses de défense est appelée « Caesar Syria Civilian Protection Act », qui vise à punir la Syrie et son président Bashar al-Assad par des sanctions pour des crimes présumés commis pendant les huit années de guerre dans le pays ».

Les sanctions imposées à la Syrie par Trump sont inconnues du peuple américain, elles ne peuvent pas être discutées dans les médias américains, personne n’en a entendu parler.

Elles sont basées sur un récit qui est largement faux. Le gouvernement Assad n’est pas parfait, mais il est plus responsable que beaucoup. J’ai visité des prisons là-bas, j’ai visité des tribunaux, j’ai examiné des cas et je me rends compte que cet effort a été guidé dans un but précis.

J’ai également passé des heures avec le Dr Najm Hamad al Ahmad, alors ministre syrien de la Justice, qui écrit aujourd’hui pour Veterans Today et siège à son comité de rédaction en tant que conseiller.

J’ai également passé du temps à enquêter sur les prisons américaines où la torture est monnaie courante et n’est absolument pas signalée. Les pratiques habituelles dans les prisons américaines consistent à enchaîner les prisonniers sous des bus dans la « position de stress » d’Abu Ghraib et à rouler pendant des heures dans un froid glacial.

Avons-nous oublié Abu Ghraib ?

Il y a aussi l’interrogatoire au Coca Cola. Les gardes secouent une canette de Coca Cola et tirent sur la languette en la tenant sous le nez du prisonnier. C’est mille fois plus douloureux que la simulation de noyade que Donald Trump aimait tant. Selon The Guardian :

« Lors du débat républicain qui s’est déroulé samedi à Manchester, dans le New Hampshire, Donald Trump a déclaré qu’il « réintroduirait une pratique bien pire que le waterboarding », c’est-à-dire la simulation de noyade.

Nous pouvons vous assurer que Donald Trump a rétabli bien pire que le waterboarding.

Rappelons également qu’avant 2006, le Pentagone avait ordonné aux troupes américaines d’ignorer totalement les protocoles de la Convention de Genève sur la torture pure et simple et les exécutions sommaires de détenus.

N’oublions pas non plus que les prisons secrètes construites sous Bush, pas seulement Guantanamo mais l’énorme complexe en Pologne, prétendument fermé en 2008, est probablement toujours en activité malgré le fait qu’une enquête du Congrès ait révélé que la plupart des détenus y étaient détenus sans aucune raison, qu’ils étaient non seulement innocents, mais simplement ramassés dans la rue par des gangsters engagés par la CIA dans le seul but de gonfler les chiffres pour justifier des dépenses exagérées.

Non seulement aucune des pratiques de l’ère Bush n’a cessé, mais elles ont augmenté sous Trump, tout comme la dissimulation. Selon Human Rights Watch :

« Le président des États-Unis, Donald Trump, a fait de la Cour pénale internationale (CPI) la dernière cible du mépris de son administration pour l’État de droit mondial. Les sanctions et les interdictions de visas familiaux qu’il a autorisées le 11 juin à l’encontre des fonctionnaires de la CPI sont des outils habituellement réservés aux auteurs de violations des droits humains, et non à ceux qui cherchent à leur faire rendre des comptes dans le cadre de procès équitables …

Les sanctions de l’administration Trump, menacées depuis 2018, visent à dissuader l’examen judiciaire de la conduite des responsables américains en Afghanistan et des responsables israéliens en Palestine ».

C’est la nation qui juge la Syrie, la nation qui affame le peuple syrien et le fait pour protéger, dit-elle, le peuple syrien de son propre gouvernement élu.

Voulons-nous aller là-bas, discuter des élections ? Les États-Unis sont passés à un souffle de devoir destituer Trump, après une élection « perdue » et un coup d’État.

Nous « y allons » aujourd’hui pour une raison simple, plus d’une en fait. Ce sont les États-Unis qui portent un jugement sur le peuple syrien.

Ce n’est pas seulement la torture et la détention, ce ne sont pas non plus les sanctions, le vol de pétrole ou l’incendie des cultures, c’est aussi le terrorisme en tant que politique militaire, c’est le terrorisme sous faux drapeau aux États-Unis et dans le monde entier pour alimenter l’opinion publique, pour alimenter une presse contrôlée et pour contrôler un récit et enterrer les choses que nous avons si désagréablement présentées ici aujourd’hui.

Ainsi, alors que les États-Unis se trouvent de moins en moins pertinents au Moyen-Orient, la Syrie devient également de plus en plus le point de mire du dernier souffle des États-Unis en Asie occidentale.

Les États-Unis « doublent la mise » en Syrie, renforcent leurs troupes, forment réellement des groupes terroristes, volent du pétrole et menacent maintenant de donner des hélicoptères aux Kurdes.

Cela me rappelle un évènement de 2005. Je me promenais avec le premier ministre Barzani dans sa Range Rover beige. Comme il était difficile de s’en procurer, il avait scotché les poignées et les autres parties exposées de l’habitacle pour les protéger. Nous avions deux voitures de sécurité avec nous, nous avions participé à des réunions avec des chefs tribaux. J’étais le représentant de l’ONU pour le KRG à l’époque.

Quoi qu’il en soit, nous sommes entrés dans une enceinte fortifiée. J’avais pris des photos avec mon appareil Canon 3MP. Il n’y avait pas de smartphone avec de gros appareils photo à l’époque.

Lorsque nous avons franchi la porte, il s’est approché et m’a donné un coup sur le bras, celui qui tenait l’appareil photo. Je venais de photographier une rangée d’hélicoptères Apache que les États-Unis avaient donnés aux Kurdes, il y a longtemps, en face d’une rangée de chars M1A.

Qu’avons-nous appris là-bas ? Nous avons appris qui n’était pas du tout en charge, mais je le savais depuis le début, bien sûr. Nous avons appris que les États-Unis jouaient un jeu, achetant la loyauté avec des armes, des armes que le Congrès ne voulait pas que les Kurdes aient, que nous prétendons toujours qu’ils n’ont pas, qu’ils ne peuvent pas avoir, des armes qui ont maintenant 16 ans.

Elles sont maintenant remplacées par de nouvelles armes « inexistantes ».

Aujourd’hui, nous avons surpris les États-Unis en train de former des pilotes pour d’autres groupes kurdes et de leur donner des hélicoptères également, à l’intérieur de la Syrie. Ces groupes sont, bien entendu, originaires de Turquie, à qui l’on a promis des terres syriennes, des maisons de Syriens, de l’argent provenant de la vente de pétrole et de blé syriens et de gros versements provenant des coffres de la CIA.

Il n’y aura pas de retrait de Biden de Syrie, tout comme le retrait de Trump était faux, avec des troupes qui affluent, de nouvelles bases en cours de construction, de nouvelles bases aériennes et un black-out total aux États-Unis sur ce que les États-Unis font là-bas.

Le défilé de kilomètres de camions de pétrole que nous avons vu les pilotes russes détruire il y a des années est de nouveau là, paradant en Turquie. De l’argent pour financer quoi ? Où va l’argent ?

La nouvelle astuce américaine consiste à rebaptiser l’EI en « Maghaweir Thowra ». Les États-Unis réforment l’EI en Jordanie, avec l’aide de l’Arabie Saoudite. Les dirigeants de l’EI emprisonnés à Hassaké et ailleurs ont été libérés par les Navy SEALS et envoyés en Arabie Saoudite pour des examens médicaux, puis transférés en Jordanie où ils ont été formés en nouvelles unités et ramenés en Syrie par le sud.

Là, ils vivent à al Tanf sous protection américaine tout en effectuant des patrouilles à longue distance et en occupant des bases dans tout le désert oriental syrien. De là, ils s’associent à des groupes de l’EI le long de la frontière irakienne et coordonnent leur action avec des groupes soutenus par les États-Unis près des champs pétrolifères syriens, des groupes de « forces de protection » désormais dirigés par d’anciens commandants de l’EI.

À Idlib, Al-Qaïda dirige son propre califat depuis près de dix ans maintenant, protégé par les Casques blancs et les agences de renseignement occidentales, bien qu’il s’agisse d’un califat beaucoup plus petit qu’à l’époque où il contrôlait également la ville biblique d’Alep, connue alors sous le nom d’Aram.

L’occupation américaine et la guerre contre la Syrie persisteront aussi longtemps que les mensonges qui les alimentent persisteront.

Ceci est en soi une autre histoire, mais une histoire qui touche toutes les autres histoires, une histoire sur la nature de la vérité et pourquoi la vérité compte si peu pour ceux qui sont employés à dissimuler, manipuler et désinformer.

Ce que je suggère, c’est que les personnes impliquées dans la création du faux récit qui soutient la guerre sans fin, qui justifie l’apartheid et le génocide, soient tenues responsables.

Comment les trouver ? Cette tâche est facile, Google ne les censure jamais, ils reçoivent des prix, ils sont financés, télévisés, publiés, honorés et enrichis.

Certains font partie des armées de l’ombre, les « influenceurs » facilement identifiables par leur « boîte à outils » de théorie du chaos et de stratagèmes de guerre psychologique.

Les politiques malades que tous les hommes décents détestent n’existent que parce qu’elles sont soutenues par des piliers de mensonges. Combien de nations, combien de peuples sont visés ? Peut-on les compter ?

source : https://journal-neo.org

traduit par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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