Monsieur K. – Sociologie des catholiques en France : vers la sécession ?

Première fois que j’écoute Monsieur K., et je dois reconnaître qu’il a réussi à capter mon attention comme si j’écoutais Alain Soral.
Je suis stupéfait de sa connaissance du territoire français, notamment provincial. On sent que c’est un homme qui aime la terre, le terroir.
Le fait qu’il a désigné la Savoie comme bastion traditionnel me touche directement puisque mes racines maternelle sont là bas. Terre que je connais parfaitement, je confirme que l’esprit savoyard est profondément catholique.
Ce pays fut durant très longtemps la terre d’exil des dissidents et philosophe français. Rousseau par exemple.
Il y a deux ans, lors des obsèques de ma grand mère maternelle, j’ai été touché par la présence des représentants de chaque familles du village, bien que la cérémonie était officiellement sous l’intimité familiale. À la sortie de la magnifique petite église, les vieilles dames voilées s’inclinaient devant le cortège funèbre. Les hommes retiraient leurs casquettes. J’ai eu l’impression d’être dans une autre époque, dans cette vieille France paysanne d’antan.
Tout au long de son histoire, la Savoie resta farouchement catholique avec la Genève calviniste comme principale rivale durant les guerres de religions notamment. Le grand tournant de son histoire sera sous le règne de Charles Emmanuel le Grand, qui tentera de reconstituer l’antique royaume des Allobroges. Mais Lesdiguières, le chevalier des Huguenots, défendra avec fougue et panache le Dauphiné. Henry IV savait bien s’entourer !
Charles Emmanuel, qui était du parti de Guise, tenta d’unifier cette partie de la France que Monsieur K. Parle : Provence, Vosges, Savoie, jusqu’à la région lyonnaise, autrement dit quasiment ces alentours du département de la Loire qu’il décrit dans son intervention.
A bien y réfléchir, avec l’Alsace Moselle, c’est quasiment la tentative du vieux rêve bourguignon dont il s’agit.
La France est magnifique grâce à ces identités régionales, et à terme, la centralisation républicaine met en péril l’équilibre du pays.
De ce point de vue, c’est l’ancien régime qui était dans le vrai. Il reconnaissait les peuples de France.

Sincères salutations !

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