E. Macron : portrait d’une autre mythologie

E. Macron : portrait d’une autre mythologie

Loin des apparences, le président français qui aime afficher sa détermination à travers des déclarations péremptoires voire provocatrices sur un ton martial et un regard d’acier, n’est pas l’homme fort qu’il tente d’incarner. Que du contraire. L’observation de son comportement traduit tout l’inverse. Que ce soit dans ses attitudes, dans ses réactions, dans ses choix, tout trahit une immense faiblesse qu’il s’évertue à camoufler. Et cet adolescent non abouti a manifestement endossé un costume trop large pour ses frêles épaules. En cause, probablement ce lien insensé et prématuré avec une femme de 24 ans son aînée, qui aurait pu être sa mère, et le transfert qui a dû s’opérer à cet âge, sans qu’il n’ait jamais pu réellement ‘couper le cordon’.

Où que l’on regarde, ses interventions, ses décisions, ses orientations se révèlent erronées. Tant en politique intérieure, avec une cote de popularité qui s’écrase, qu’extérieure où sa voix est devenue diaphane. Et comme souvent en pareille situation, la forme prend le pas sur le fond, désastreux. Pour illustrer ce constat, quelques exemples : 

– D’abord, comme il n’est pas l’homme fort qu’il voudrait être, il s’est choisi une équipe de collaborateurs plus faibles que lui, afin de pouvoir toujours les dominer et passer pour plus intelligent, plus compétent, supérieur à eux. Avoir comme ministres, secrétaires d’État et représentants divers une telle brochette d’incultes constitue probablement un record en son genre qu’il sera difficile d’égaler. Sans parler de ceux-là faisant l’objet d’une enquête judiciaire tout en conservant leur poste.

– Ensuite, lui qui voulait faire de la France – à l’image du régime israélien qui semble tant lui tenir à cœur, au point d’assimiler antisionisme et antisémitisme dans une lamentable confusion – une ‘start-up nation’ ne peut que constater son échec. Les chiffres sont en-dessous de tout, déplorables. En 2020, le pays a produit près de 200 milliards d’euros de biens et services en moins qu’en 2019 ; le chômage toutes catégories confondues, connaît une hausse fulgurante, avec pour corollaires un appauvrissement sans précédent d’une partie importante de la population, un nombre de sans-abris honteux, une économie qui s’effondre doublé d’une dette en inflation gravissime… bref, le pire tableau qui soit ! De la 6è puissance économique mondiale, le pays vient d’être déclassé à la 10è place. Ainsi, non seulement cet adolescent attardé n’a pas la carrure d’un chef d’État, loin s’en faut, mais il n’a même pas celle d’un chef d’entreprise, d’un indépendant capable de gérer sa ‘start-up’. Le tout, entouré de ses pairs dont la plupart se gargarisent d’être sortis des grandes écoles. C’est dire le degré de l’enseignement du pays. Voyez le résultat que produisent ces ‘grandes écoles’, voyez donc ces ‘énarques’ infatués et arrogants… il y a vraiment de quoi être fiers, et cela situe ô combien, le niveau des responsables du pays ! (lemonde.fr)

– Puis, que dire de quelques unes de ses déclarations ? Quand, bien à l’abri de sa garde rapprochée, il lance aux Français : « Qu’ils viennent me chercher ! »… c’est tellement facile, tellement mesquin. Qu’il vienne donc lui-même à la rencontre des citoyens, de la même manière qu’eux sont allés vers lui sans tout l’attirail pour se protéger, ni horde de flics surarmés ni hélicoptère prêt à l’évacuer, et on verra. Ou quand il lance à ses détracteurs lui expliquant les difficultés à trouver un boulot  : « Je traverse la rue et je trouve un emploi »… c’est tout aussi facile quand on sait les appuis dont il a bénéficié depuis toujours.

– Balancer à la tête de tous les précaires du pays, en augmentation constante depuis son mandat : « On met un pognon de dingue dans les minima sociaux » mais n’avoir de cesse de distribuer des largesses aux entreprises par les mécanismes CICE ou autres exonérations d’impôts et abandon de l’ISF est l’affichage d’un mépris sans commune mesure pour les plus démunis et les plus faibles à qui l’on distribue l’aumône. Sans parler de la complaisance pour ceux qui vident le pays de milliards planqués dans des paradis fiscaux, pourtant faciles à pister avec l’outil informatique – tant vanté dès qu’il s’agit de ‘tracing-covid’ – pour autant qu’il y ait la volonté politique de s’y atteler.

– Et ainsi de suite dans une liste qui contient les « Gaulois réfractaires au changement » en parlant du peuple de France lors d’une visite au Danemark ; ou « La meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler » ; ou déjà lorsqu’il était ministre de l’économie du gouvernement Hollande, en parlant des ouvrières de l’abattoir Gad en Bretagne, les traitant pour beaucoup « d’illettrées » ; en passant par « les gens qui ne sont rien »… et sans oublier d’évoquer la suffisance qu’il affiche en parlant des musulmans et/ou des Africains, déclarant : « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabilisez rien ». Bref, voilà le profil d’un gamin gâté, arrogant et souvent à la limite d’un mépris raciste difficile à contenir. 

Et s’il ne fallait s’arrêter qu’à ses interventions orales. Encore faut-il bien regarder la façon dont il marche, son allure, ses regards et tout ce qui produit l’impression que dégage une personne sur son entourage et ceux qui la suivent, par sa gestuelle, ses attitudes. Et là aussi, ce jeune dandy qui roule des mécaniques traduit en fait un besoin constant de se rassurer. Comme cette soif continuelle de se mettre en scène, d’apparaître régulièrement à l’écran, en recherche d’assurance. ‘Miroir, mon beau miroir, dis-moi que je suis bel…’ Tout, de micro-Macron, trahit sa fragilité, son peu d’assurance, son inquiétude. A l’extrême opposé d’un Jupiter, cette petite grenouille qui veut se faire aussi grosse qu’un bœuf doit sans cesse être sur le qui-vive, aux aguets pour que ne transparaissent pas ses fêlures, ses failles. Chacun sait que quand manque le contenu, on soigne l’emballage.

Signe qui ne trompe pas, ce damoiseau qui voudrait tant passer pour un grand démocrate n’a cessé de resserrer sa poigne sur un pays (trop) docile, étalant ses velléités autoritaires et appliquant ce qui définit la mentalité des petits fachos :  fort avec les faibles, faible avec les forts. Au point que ‘The Economist’ vient de placer la France en ‘Démocratie défaillante’. (economist.com)

Enlevez-lui son titre immérité, le faste de son décorum, ses honneurs surannés, ses gardes-du-corps zélés et ses collabos serviles, le petit président sera nu. Il ne lui restera que l’ego insatiable d’un gamin, au-dessus d’un vide intérieur abyssal que rien ne pourra combler après avoir connu tant de flatteries, tant de bassesses, tant d’obséquieux toujours pressés de ramper et se pavaner dans son ombre. A s’en crever les yeux…

Probable qu’un tel profil intéresse les psychanalystes qui trouveront sans doute beaucoup à en dire. Sauf à penser qu’il eût pu présider aux affaires d’un Etat, et qu’il y avait-là une marge à ne pas franchir. La conclusion de son passage à l’Elysée laissera des traces peu glorieuses dans l’histoire de la France. Heureusement pour lui, maman est (encore) là… et pourra pleinement retrouver et consoler son petit -J-u-p-i-t-e-r- Œdipe…

Daniel Vanhove 

04.02.21

Photo en vedette : Par Remi Jouan, commons.wikimedia.org


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