Pendant ce temps, les routes de la Soie…

Pendant ce temps, les routes de la Soie…

Désolé, chers lecteurs, pas encore parti sur mon 7000 (dans une dizaine de jours si tout va bien) mais néanmoins très occupé ces derniers temps, ce qui explique le petit hiatus…

… durant lequel l’inarrêtable terre du Milieu a encore marqué quelques points. L’on sait déjà que Pékin se dirige à marche forcée vers le haut du podium, l’allure s’étant d’ailleurs accélérée après l’annus coronaviris horribilis que nous venons de vivre.

Si les tentaculaires nouvelles routes de la Soie ont provisoirement marqué le pas, elles reviennent maintenant de plus belle sur le devant de la scène, en un temps où l’empire thalassocratique n’en peut mais. Est-ce d’ailleurs tout à fait un hasard si Joe l’Indien, censé décocher toutes ses flèches contre l’ours, préfère soudain en garder dans son carquois face au dragon ?

Il est vrai que celui-ci semble pris d’une activité frénétique et ne se gêne pas, à l’occasion, pour envoyer des clins d’œil provocateurs à l’endroit de tonton Sam. C’est le cas aux Philippines où, comme un symbole, Pékin va financer une ligne ferroviaire entre… deux anciennes bases américaines !

A 10 000 kilomètres de là, en Asie du Sud-ouest, la Turquie, l’Iran et le Pakistan remettent au goût du jour un autre énorme projet – l’ITI ou Istanbul-Téhéran-Islamabad – dans le but de le relier aux routes de la Soie. Si les ministres du transport des pays en question sont sans doute un brin optimistes sur la date de mise en service, la tendance de fond ne trompe pas.

Dans le même temps, Pékin est en train de mettre la dernière touche à son soyeux réseau digital et sous-marin reliant la Chine à l’Europe et à l’Afrique via le Pakistan.

Le contrôle des quelques 500 câbles internet posés dans le fond des océans – représentant la bagatelle d’un million de kilomètres – est évidemment stratégique. Et là comme ailleurs, l’hégémonie occidentale, donc impériale, sur ces «pipelines de l’information» sera bientôt de l’histoire ancienne…

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À propos de l'auteur Chroniques du Grand Jeu

« La géopolitique autrement, pour mieux la comprendre... »Présent à l'esprit de tout dirigeant anglo-saxon ou russe, le concept de Grand jeu est étonnamment méconnu en France. C'est pourtant lui qui explique une bonne part des événements géopolitiques de la planète. Crise ukrainienne, 11 septembre, tracé des pipelines, guerre de Tchétchénie, développement des BRICS, invasion de l'Irak, partenariat oriental de l'UE, guerre d'Afghanistan, extension de l'OTAN, conflit syrien, crises du gaz, guerre de Géorgie... tous ces événements se rattachent directement ou indirectement au Grand jeu. Il ne faut certes pas compter sur les médias grand public pour décrypter l'état du monde ; les journaux honnêtes font preuve d'une méconnaissance crasse, les malhonnêtes désinforment sciemment. Ces humbles chroniques ont pour but d'y remédier. Le ton y est souvent désinvolte, parfois mordant. Mais derrière la façade visant à familiariser avec la chose géopolitique, l'information est solide, étayée, référencée. Le lecteur qui visite ce site pour la première fois est fortement invité à d'abord lire Qu'est-ce que le Grand jeu ? qui lui donnera la base théorique lui permettant de comprendre les enjeux de l’actuelle partie d’échecs mondiale.Par Observatus geopoliticusTags associés : amerique latine, asie centrale, caucase, chine, economie, etats-unis, europe, extreme-orient, gaz, histoire, moyen-orient, petrole, russie, sous-continent indien, ukraine

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